L'Ăźle franchit la barre des 2.000 cas

Covid-19 : le virus progresse sur l'ensemble de La RĂ©union

  • PubliĂ© le 5 septembre 2020 Ă  08:46
  • ActualisĂ© le 8 septembre 2020 Ă  18:14
Covid-19 : le virus progresse sur l'ensemble de La Réunion

Lors d'une conférence de presse ce vendredi 4 septembre 2020, les autorités ont confirmé que La Réunion avait désormais dépassé le seuil d'alerte de la Covid-19 : ce vendredi, le taux d'incidence était au-delà de 54 cas pour 100.000 habitants selon les autorités. En 24 heures, 90 nouveaux cas ont été confirmés, faisant franchir la barre symbolique des 2.000 cas cumulés à La Réunion, bien que cinq foyers de contagion aient été maßtrisés par rapport à la semaine derniÚre, portant le total de clusters actifs à 15. Si seules huit communes sont concernées par ces foyers, la progression des cas isolés concerne toute l'ßle, a précisé la directrice de l'ARS Martine Ladoucette. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Jour aprĂšs jour, la reprise Ă©pidĂ©mique, enclenchĂ©e le 11 aoĂ»t dernier avec l’identification d’un premier foyer de contagion, se confirme Ă  La RĂ©union. La courbe est Ă  la hausse pour la troisiĂšme semaine consĂ©cutive : aprĂšs 242 nouveaux cas du 14 au 21 aoĂ»t et 414 du 21 au 27 aoĂ»t, la semaine du 28 aoĂ»t au 3 septembre a vu 502 nouveaux cas confirmĂ©s Ă  La RĂ©union. Cela avant de prendre en compte les 90 nouveaux cas confirmĂ©s ce vendredi 4 septembre, faisant passer Ă  l’üle le cap symbolique des 2.000 cas de coronavirus recensĂ©s depuis le dĂ©but de l’épidĂ©mie.

Lire aussi : La Réunion passe la barre des 100 cas journaliers pour la premiÚre fois

Le prĂ©fet Jacques Billant et la directrice de l’ARS Martine Ladoucette ont confirmĂ© que La RĂ©union avait Ă©galement dĂ©passĂ© le seuil d’alerte pour un indicateur important du suivi de la situation sanitaire : celui qui mesure le taux d’incidence de la Covid-19. Le nombre de cas positifs est passĂ© Ă  prĂšs de 54 pour 100.000 habitants, au-delĂ  du seuil de 50 fixĂ© par les autoritĂ©s sanitaires.

- VulnĂ©rabilitĂ© modĂ©rĂ©e, mais l’ensemble de l’üle concernĂ©e -

La RĂ©union reste nĂ©anmoins classĂ©e territoire Ă  vulnĂ©rabilitĂ© modĂ©rĂ©e, et non Ă©levĂ©e, en raison d’autres indicateurs n’ayant pas franchi le stade critique. L'Ăźle n'est donc pas en rouge.

Le taux de positivitĂ©, qui mesure le nombre de tests positifs rapportĂ© au total des tests rĂ©alisĂ©s, est de 2,8%. Le seuil d’alerte est fixĂ© Ă  5%. Le taux de reproduction, qui mesure la transmission du virus par une personne Ă  d’autres individus est de 1,3, quand le seuil d’alerte est fixĂ© Ă  1,5.

Autre indicateur en légÚre diminution : le nombre de foyers de contagion. Le département en compte désormais 15, soit cinq de moins que ce jeudi 3 septembre, et surtout trois de moins que la semaine précédente. Une amélioration que Martine Ladoucette a tenu à nuancer.

“L’ensemble des clusters actifs concerne aujourd’hui 8 communes sur les 24. On voit bien Ă  quel point il y a une diffusion gĂ©ographique de la propagation du virus et de l’émergence des clusters”, a-t-elle constatĂ©. Si Saint-Denis concentre encore la majoritĂ© des foyers de contagions, ils sont prĂ©sents de part et d’autres de l’üle.

La progression du virus n'est, du reste, pas le simple le fait des clusters, “mais aussi de cas isolĂ©s", a affirmĂ© la directrice de l'ARS. “Il y a une hausse des cas isolĂ©s sur l’ensemble de l’üle, sur la quasi totalitĂ© des communes.”

La population ĂągĂ©e entre 15 et 45 ans fait d'ailleurs face Ă  une forte progression de contaminations, avec un taux d’incidence de 70%.

- Le virus plus autochtone que jamais -

La proportion des cas autochtones parmi le nombre total de cas n’en finit pas de croĂźtre. Aujourd’hui, la tendance est complĂštement inversĂ©e puisque 77% des 2.002 cas recensĂ©s Ă  La RĂ©union sont des autochtones. Autrement dit, plus de 3 malades sur 4 ont contractĂ© la Covid-19 dans" le dĂ©partement. “La progression du virus est quasiment exclusivement le fait de cas autochtones. Le virus ne rentre pas Ă  La RĂ©union par les voyageurs Ă  l’heure qu’il est”, a insistĂ© Martine Ladoucette.

De quoi conforter le prĂ©fet dans sa dĂ©cision d’imposer le port du masque dans les zones urbaines frĂ©quentĂ©es, interdire les rassemblement spontanĂ©s de plus de 10 personnes dans l’espace public et suspendre les sports collectifs et de combat jusqu’au 13 septembre. Mesures qui peuvent ĂȘtre prolongĂ©es au besoin.

“Je considĂšre que les mesures spĂ©cifiques prises pour lutter contre la propagation du virus doivent ĂȘtre plus que jamais strictement respectĂ©es”, a martelĂ© Jacques Billant, qui n’entend toutefois pas, Ă  ce stade, dĂ©multiplier les mesures d’interdiction. “Ce que je veux, c’est celles en vigueur soient dĂ©jĂ  pleinement appliquĂ©es. Il convient vraiment que tout le monde s’y conforme et que personne ne relĂąche ses efforts. Pour surmonter la crise, nous devons apprendre Ă  vivre avec le virus.”

- Changement dans la maniÚre de dépister -

Martine Ladoucette a enfin expliquĂ© qu’il convenait de ne plus tester comme avant. "Il ne faut plus tester pour chercher le virus comme nous pouvions le faire lorsque le virus ne circulait pas sur le territoire", a dit la directrice de l'ARS, justifiant sa recommandation, chiffres Ă  l’appui.

Lire aussi : Tests de dépistage en Métropole : les voyageurs face à des délais de plus en plus longs

"Lorsque l'on teste 100 personnes on peut trouver aujourd'hui entre 6 et 10 personnes positives. Lorsque l'on teste des personnes qui n'ont pas de symptĂŽme, on trouve moins de deux personnes positives. Lorsque l'on teste des voyageurs, on trouve moins d'une personne positive."

Les dépistages sur les marchés ne sont pas totalement supprimées, a-t-elle indiqué, répondant à une question d'Imaz Press, ils sont cependant concentrés dans les zones à forte circulation virale.

Avant l’étape du dĂ©pistage, l’ARS va financer une campagne de communication, qui dĂ©butera la semaine prochaine. Des spots audio pour la radio et des affiches pour sensibiliser aux gestes barriĂšres et Ă  la distanciation sociale."Ce n'est pas un changement de paradigme, c'est la persĂ©vĂ©rance des moyens de prĂ©vention" a affirmĂ© Martine Ladoucette.

Cela afin que les contaminations, les hospitalisations et le taux d’occupation des lits de rĂ©animation demeurent maĂźtrisĂ©s. Le CHU de La RĂ©union dispose d’ailleurs 75 lits de rĂ©animation disponibles, contre 58 lits dĂ©but de la crise sanitaire.

Lire aussi : Le CHU ouvre une unité de médecine Covid dans le sud

aa / www.ipreunion.com / [email protected]

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5 Commentaires
ArrĂȘte roule a nou
ArrĂȘte roule a nou
5 ans

ArrĂȘtez de semer la psychose pour cacher les vrais problĂšmes de fond ! Manipulation !!!!!

John
John
5 ans

Les plus fort survivront et les plus faibles mourons comme les personnes ayant des pathologie et ainsi que les personnes ùgées ou leurs défenses immunitaires ne sont plus efficace le gouvernement a décidé ainsi

john
john
5 ans

LES RÉUNIONNAIS VONT OUVRIR LES YEUX QUAND À LA RÉUNION, AVEC LES MANIPULATION, DES POLITICIENS, DOCTEURS ET LES LABORATOIRES PHARMACEUTIQUES POUR NOUS INJECTER DES PRODUITS TOXIQUES DANS NOTRE ORGANISME.

Aterla
Aterla
5 ans

75 lits seulement de réanimation disponibles... J'espÚre que l'ignorance et la malfaisance ne gagnent pas...

john
john
5 ans

LE COMPLOT POLITIQUE