La Réunion, comme beaucoup de départements, a vu son activité chuter durement suite à la crise sanitaire en cours. Bien que des aides aient été débloquées par l'Etat, pour soutenir les entreprises en difficultés, le secteur de l'artisanat a vu son chiffre d'affaire diminuer considérablement. Suite à l'allocution du Premier ministre, Edouard Philippe ce mardi, la Chambre de métiers et de l'artisanat (CMA) lance un appel afin que les entreprises artisanales, et locales puissent reprendre leur activité dans les meilleures conditions possibles dÚs le 11 mai. Entretien avec Bernard Picardo, président de la chambre de métiers (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)
Quelle est la situation actuelle des entreprises artisanales de La Réunion ?
Bernard Picardo : Depuis le début du confinement, nombreuses sont les entreprises qui ont pris contact avec la Chambre des métiers et de l'artisanat pour faire appel à nos conseils et notre aide. Les entreprises artisanales vivent une situation catastrophique.
Pour lancer leurs activitĂ©s les entreprises doivent obligatoirement sâimmatriculer auprĂšs de la CMA. En mars 2019, nous en recensions 745 Ă notre actif, la situation aujourdâhui est diffĂ©rente, seulement 560 Ă©tablissements ont pu ĂȘtre identifiĂ©es. La crise sanitaire que connaissons aujourdâhui a fait chuter de plus de 25% la crĂ©ation dâentreprise.
Les entreprises artisanales immatriculĂ©es sont, quant Ă elle, dâautant plus touchĂ©es. Ă lâheure actuelle câest 67% des artisans qui sont en cessation temporaires dâactivitĂ©s. Cette suspension dâactivitĂ© nous a fait perdre plus de 145 millions dâeuros de chiffre dâaffaire, et malgrĂ© le fond de solidaritĂ© mis en place par le gouvernement, qui est dĂ©jĂ Ă©puisĂ© Ă plus de 90%, la situation sâaggrave encore.
Entre les demandes dâaides financiĂšres et les reports dâĂ©chĂ©ance demandĂ©s Ă plus de 60% par les entreprises, les artisans se battent chaque jour pour sortir la tĂȘte de lâeau, mais cela ne suffit pas.
Comment les entreprises artisanales préparent la reprise prévue le 11 mai ?
Bernard Picardo : On est content de voir le bout du tunnel, mais tout nâest pas encore gagnĂ©. Les activitĂ©s vont reprendre lentement. Il va falloir sâorganiser, regagner la confiance des clients et faire face aux coĂ»ts importants occasionnĂ©s par lâachat du matĂ©riel assurant la sĂ©curitĂ© sanitaire.
Nous avons fait une demande dâaide financiĂšre auprĂšs du directeur de la sĂ©curitĂ© social, afin de prĂ©voir un budget pour accompagner ces entreprises dans ce surcoĂ»t.
Nous demandons aussi Ă lâĂtat de faire perdurer dans le temps les dispositifs mis en place, afin dâaccompagner les entreprises dans la reprise de leur activitĂ©. ChĂŽmage partiel, fond de solidaritĂ© et reports des charges sociales, aideront considĂ©rablement les commerces Ă se relancer.
En attendant les rĂ©ponses, nous travaillons, avec une Ă©quipe de 120 couturiĂšres rĂ©fĂ©rencĂ©es Ă la CMA, pour lâapprovisionnement de nos entreprises en masques. Il est aussi possible pour les RĂ©unionnais d'en commander via le site reparer.re, quâils viendront chercher dans les points de relais les plus proche de chez eux.
Comment va se dĂ©rouler la reprise dâactivitĂ©s des centres de formation de la CMA ?
Bernard Picardo : Pour le moment, nous nâavons aucun Ă©lĂ©ment sur les formations qui sâeffectue en alternance. Mais nous ne laissons pas nos 2000 jeunes au pied du mur, ils sont pris en charge et effectuent leur formation Ă distance.
Les entreprises artisanales auront besoin dâune main dâĆuvre pour se reconstruire, en consĂ©quence nous avons demandĂ© Ă ceux que les apprentis rejoignent directement les entreprises une fois le confinement levĂ©. Ce serait dâun part trĂšs formateur pour eux, et dâune autre part cela apporterai un soutien essentiel au commerce.
La non-ouverture du secteur touristique aura quels impacts ?
Bernard Picardo : MĂ©tiers dâart, taxis, ou encore photographes, le secteur touristique est en danger. Ces entreprises continuent de payer leurs charges (eau, Ă©lectricitĂ©, loyer,) Ă©tant donnĂ© que leur chiffre dâaffaire est au plus bas. Nous nâavons que trĂšs peu dâinformations Ă leur sujet.
Pour leur venir en aide nous avons fait une demande, dâeffacement des charges sociales pour ces domaines dâactivitĂ©s. Nous espĂ©rons avoir une rĂ©ponse rapidement pour que lâon puisse organiser au mieux la suite des Ă©vĂ©nements.
Comment valoriser l'artisanat en cette période ?
Bernard Picardo : Nous venons d'Ă©laborer un tout nouveau jeu concours pour valoriser nos artisans pĂ©i. Ce challenge dĂ©bute aujourdâhui et se termine le 15 mai. Il a pour but de valoriser les circuits courts et le commerce de proximitĂ©, mais surtout de soutenir nos artisans.
Alors si vous souhaitez participer les rĂšgles sont trĂšs simple, il vous suffit de partager un message de soutien aux artisans : Texte, vidĂ©os, chansons ou photographies laissez libre court Ă votre imagination. Publiez ensuite ce message sur vos rĂ©seaux sociaux en intĂ©grant le logo TousAvecNosArtisans (disponible sur la page facebook) et en nous mentionnant avec le @artisanat974.re . Les 3 publications obtenant le plus de jâaime obtiendront un cadeau.
Ce concours appelle les RĂ©unionnais Ă nous soutenir, mais Ă soutenir les mĂ©tiers de lâartisanat de proximitĂ©, et les mĂ©tiers local, qui couvre aujourdâhui plus de 48 000 emplois Ă La RĂ©union.
es / www.ipreunion.com / [email protected]

IL FAUT ANNULER COMPLĂMENT TOUTES LES CHARGES DES ENTREPRISES ( IMPOTS, CGSS (RSI), CFE, POUR TOUS LES INDĂPENDANTS.ASSOUPLIR LES NORMES, ASSOUPLIR LES TAXES, SUPPRESSION DE L'OCTROI MER, ET REVOIR LE FONCTIONNEMENT DES ADMINISTRATIONS QUI SONT TRĂS LONG ET LENT POUR OUVRIR UNE ENTREPRISE!LA RĂUNION C'EST L'ĂLE DE L'OCĂAN INDIEN OU L'ON PAIE LE PLUS D' IMPĂ"TS ET DE TAXES, PAR APPORT A NOS ĂLES VOISINS ( MAURICE, SEYCHELLES...) LA FRANCE DĂTIENT LE RACCORD DES IMPĂ"TS ET TAXES EN EUROPE IL ME SEMBLE HAHA