En réunion avec les chefs de partis politique ce mercredi 20 mai, le Premier ministre Edouard Philippe a indiqué que le second tour des élections municipales aurait lieu en juin de cette année ou en janvier 2021. L'hypothèse d'un vote au mois de septembre ou octobre est donc écartée. Aucune décision n'est prise pour l'instant et le gouvernement se penche sur les deux hypothèses. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)
Le Premier ministre a souligné qu'aucune décision n'était prise à ce stade, selon plusieurs participants à cette réunion. Interrogé, l'entourage du Premier ministre a dit à l'AFP travailler sur deux hypothèses, dont celle d'un report des élections mais pas au-delà de janvier 2021.
Le Conseil scientifique n'est pas opposé à la tenue du second tour des élections municipales en juin mais juge nécessaire une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue du scrutin, selon l'avis rendu au gouvernement, et publié ce mardi 19 mai.
Un projet de loi est en préparation et examiné par le Conseil d'Etat en cas de report. Mais cela ne préjuge pas de la décision, a souligné cette source. Selon elle, Édouard Philippe considère qu'un scrutin en septembre serait compliqué en raison de la rentrée scolaire. Et que les mois qui suivent sont aussi très contraints du point de vue parlementaire car il y a les lois de finance et cela ne permet pas de suspendre l'activité du Parlement pour faire campagne.
Consultation ce soir à Matignon des responsables des partis politiques sur les #municipales, à la suite de la publication du rapport du Conseil Scientifique. pic.twitter.com/JNZFkqqAOn
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) May 20, 2020
Le rapport que le gouvernement doit remettre vendredi ou samedi au Parlement contiendra une orientation de la position du gouvernement, a encore affirmé cette source.
- Un rapport bientôt rendu au Parlement -
Lors de la réunion, le député LFI Alexis Corbière a exprimé son opposition à la tenue d'un second tour en juin. Le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy, "présent au début de la réunion, nous a dit qu'il serait compliqué de tenir campagne. Dans ces conditions, ça nous semble impossible de tenir ce second tour fin juin" et "il y a aussi un risque de prime aux maires sortants, qui ont par exemple distribué des masques pendant la crise", a expliqué le parlementaire.
Actuellement à #Matignon au nom de #FranceInsoumise à propos du 2e tour des municipales. J'ai exprimé notre désaccord total avec la tenue d'un vote fin juin. Le Comité scientifique a indiqué qu'il ne sera pas possible de faire campagne car dangereux. Pas de campagne, pas de vote. pic.twitter.com/7pTpw54ixJ
— Alexis Corbière (@alexiscorbiere) May 20, 2020
Le député et président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a lui aussi pointé "deux blocages" pour juin, "un blocage sanitaire parce qu'on n'a pas encore le bilan du déconfinement" et un "blocage démocratique" parce que "les Français ne sont pas prêts à aller voter après le fiasco du 1er tour et le problème de la campagne fait qu'il n'y aura pas de campagne et qu'il y aura très peu de participation".
Je sors de la réunion des chefs de partis avec le Premier Ministre... la plupart des responsables politiques préfère des élections municipales en juin plutôt qu'attendre septembre. Les petites soupes politiciennes valent-elles mieux que la santé des Français ? pic.twitter.com/dYxCSACOsS
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) May 20, 2020
- Des avis "très partagés" -
Selon le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, un scrutin en juin risque "d'éliminer tout débat démocratique" avec "une campagne particulière, sans réunion publique, sans distribution de tracts" et "une partie de l'électorat (qui) aura peur de voter". "Cela va fausser le résultat du scrutin dans les communes où il est le plus disputé", selon Jean-Christophe Lagarde, qui est favorable à ce que les municipales aient lieu en même temps que les départementales et les régionales en mars 2021.
À l'inverse, Christian Jacob a dit "qu'à partir du moment où les conditions sanitaires sont réunies", il était "favorable à ce que les élections se tiennent le plus rapidement possible et notamment en juin". Si le second tour a lieu en janvier 2021, "ça bouleverse tout le calendrier électoral et ça repousse quasiment d'un an toute la commande publique avec des conséquences en termes d'emploi importantes", a déploré le chef de LR.
Le secrétaire national du PCF Fabien Roussel a affirmé que juin ou pas, c'était "très partagé, dans tous les partis". "Chez nous, c'est du 50/50. On souhaite que les élections se tiennent le plus tôt possible".
Le vice-président du RN Jordan Bardella a affirmé pour sa part qu'il était, pour son parti, "très difficile de (se) prononcer dans la mesure où eux ont accès à des informations que nous, nous n'avons pas" et que "neuf jours après le déconfinement, il est encore trop tôt pour dire si oui ou non on pourra voter le 28 juin".
www.ipreunion.com avec AFP
Comment est il impossible de voter ? La plage est ouverte de mêmes que les magasins ou centres commerciaux, les édifices religieuses, les écoles les avions sont pleins que demander plus..
LE PRESIDENT (LREM) DE L'ASSEMBLEE NATIONALE RICHARD FERRAND A POUR SA PART ESTIME QU'IL N'ETAIT PAS "RAISONNABLE" D'ENVISAGER UN VOTE DES LA FIN JUIN, "ALORS MEME QUE LES CAMPAGNES NE PEUVENT PAS SE DEROULER PUISQU'ON NE PEUT PAS REUNIR PLUS DE DIX PERSONNES". "ON NE PEUT GUERE FAIRE DU PORTE-A-PORTE MASQUE". Plus circonspect. Il met en garde ceux qui sont tentés d'aller vite : Â" Je les comprends Â", souligne-t-il, Â" ce sont essentiellement les sortants qui se disent : moins d'autres feront campagne, mieux je me porterai. Â"Pas sÃ"r que Emmanuel Philippe et Edouard Macron passent l'Eté ensemble à ce rythme .Je t'aime â?| Moi non plus ! Emmanuel Macron a tout intérêt à ce qu'Édouard Philippe, lui-même en lice au Havre, soit élu rapidement, pour s'en débarrasser en douceur et nommer au plus tÃ't un autre Premier ministre et un autre gouvernement. Il n'aura quand même pas le culot de prétendre à une politique différente avec les mêmes ministres ! Encore qu'avec ce mythomane de la politique, on peut s'attendre à tout." LE GOUVERNEMENT MACRON EST TOTALEMENT PERDU FACE A SES PROPRES PROMESSES... Il est vrai que la majorité LREM attend peu de ces élections