Comparution immĂ©diate : ils insultent la maire de Saint-Denis et tirent en l'air lors de Karavan la Kour

  • PubliĂ© le 5 dĂ©cembre 2025 Ă  16:40
  • ActualisĂ© le 5 dĂ©cembre 2025 Ă  16:52
tribunal judiciare  saint-denis

Il leur est reproché d'être monté sur le podium vers 20h le 29 novembre dernier en pleine festivité. Yann C., 39 ans et Jordan H., 28 ans, sont soupçonnés d'avoir tiré en l'air avec un gomm cogne et d'avoir menacé et insulté Ericka Bareigts et une élue de la ville de Saint-Denis, cette dernière étant présente sur les lieux. Ces deux habitants du Chaudron qui voulaient "qu'on leur demande l'autorisation" d'organiser la manifestation seront jugés le 28 janvier 2026 (photo RB/www.imazpress.com)

Deux hommes, Yann C., 38 ans, et Jordan H., 27 ans, ont été présentés en comparution immédiate ce vendredi 5 décembre 2025 devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Placés sous mandat de dépôt après leur déferrement la veille, ils ont demandé un délai pour préparer leur défense. L’audience a finalement été renvoyée au 28 janvier 2026. En attendant, la question du maintien ou non en détention s’est retrouvée au cœur des débats.

Les faits reprochés remontent au samedi 29 novembre 2025, lors d’une animation musicale rassemblant environ 300 personnes, dont de nombreux enfants, sur le mail du Chaudron. Selon l’enquête, les deux hommes auraient fait irruption au guidon de motos en criant "le Chaudron est à nous" et "on doit nous demander l’autorisation pour venir là". Ils se fraient un chemin au milieu d’une foule dense.

 - Une soirée festive qui vire au chaos au Chaudron -

Vers 20 heures, alors qu’un artiste est sur scène, l’un d’eux monte sur le podium, lui arrache le micro et insulte l'édile de Saint-Denis et Geneviève B. élue présente. L’un exhibe alors une arme de poing et tire en l’air, tandis que l’autre brandit un couteau. Une détonation qui déclenche un mouvement de panique : des familles se mettent à courir dans tous les sens.

La sécurité intervient et tente de mettre les perturbateurs à l’écart derrière le podium. Jordan H. est interpellé sur place. Mais l’arrivée de plusieurs membres de sa famille fait dégénérer la situation. Il aurait insulté les policiers, craché sur eux, et opposé une résistance qualifiée de rébellion. En garde à vue, il utilise d’abord son droit au silence avant de contester les faits.

Yann C., lui, est arrêté le 3 décembre sans incident. Il nie également toute implication.

 - Des reconnaissances formelles et un lourd casier -

Les deux hommes sont reconnus sur planche photo notamment par l’élue Geneviève B., qui les met en cause "formellement". Yann C. affiche treize mentions à son casier judiciaire. Jordan H., logisticien, n’en compte qu’une.

Le parquet de Saint-Denis estime que la gravité des faits justifie leur maintien derrière les barreaux. "Il faut prévenir le renouvellement des faits et garantir leur représentation en justice", insiste la procureure.

Pour la défense, rien n’est encore établi. Me Jean-Christophe Molière, avocat de Jordan H., s’insurge : "On n’a aucune certitude qu’ils aient tiré ce jour-là." Me Mathieu Jorelle ajoute : "Les faits sont contestés. On a besoin de temps pour examiner ce dossier."

Les avocats tentent de démonter l’idée d’une menace envers les élues : "Je les vois mal aller taper à la porte de chez Ericka Bareigts ou de l’autre élue pour mettre la pression", ironise Me Jorelle. Concernant Yann C., il demande de ne pas s’arrêter à son casier : "Il a un travail, il est inséré."

Malgré ces arguments, le tribunal décide de renvoyer le dossier au 28 janvier 2026 pour permettre aux prévenus d’organiser leur défense. D’ici là, ils restent en détention provisoire.

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