Les supporters anglais venus soutenir leur sélection en Russie, dont le comportement est particulièrement scruté depuis l'Euro-2016, commençaient dimanche à arriver dans le calme dans la ville historique de Volgograd, où l'Angleterre affronte la Tunisie lundi pour son entrée en lice dans le Mondial-2018.
L'ancienne Stalingrad a chaleureusement accueilli plusieurs centaines de supporters anglais, dont les derniers représentants devraient débarquer dans la soirée après un long trajet d'une vingtaine d'heures de bus depuis Moscou.
"Jusque là, nous avons trouvé Volgograd très, très accueillante", assure Luc Jones, porte-parole de la Fédération des supporters de l'Angleterre (FSF), à l'ombre d'un monument historique à la gloire des soldats russes morts lors de la bataille de Stalingrad. "Nous espérons que tout va se dérouler en douceur, comme il se doit, et que la presse mondiale écrira sur un beau tournoi de football et rien de négatif", ajoute-t-il.
Le match aura lieu à la Volgograd Arena, stade bâti sur l'un des champs de bataille les plus sanglants de la Seconde guerre mondiale, où trône aujourd'hui la fameuse "Statue de la Mère-Patrie", la plus haute d'Europe avec ses 85 mètres.
Le contexte historique particulier de cette ville pour la Russie avait fait de cette rencontre un possible point chaud sécuritaire, et le risque de comportement provocateur des fans anglais avait été particulièrement pointé, surtout depuis les violents affrontements entre hooligans russes et anglais survenus à Marseille durant l'Euro-2016.
Des inquiétudes vite balayées par Thomas Concannon, de la FSF: "En comparaison avec les précédents tournois, le taux de participation est plutôt bas. L'Angleterre voyage toujours très bien, en emmenant 10.000, 20.000, 30.000 fans", assure-t-il à l'AFP, bien loin des quelque "2.200 tickets" officiellement achetés via la Fédération anglaise pour le match.
"On en attend quelques autres dans les zones neutres", concède Concannon, mais celui-ci "doute que qui que ce soit viendra ici sans ticket, car l'Angleterre n'a toujours pas écoulé toutes les places lui étant allouées".
- © 2018 AFP