Poursuivi pour apologie du terrorisme après avoir accroché un drapeau noir à la mosquée du Port, Ibrahim A., 22 ans, a été maintenu en détention par la chambre de l’instruction ce mercredi 3 décembre 2025 en attendant son procès devant le tribunal correctionnel, le 19 décembre prochain (Photo www.imazpress.com)
L’affaire débute lorsque les responsables de la mosquée du Port portent plainte après la découverte d’un drapeau noir, assimilé à un symbole de l’islam radical, fixé sur le lieu de culte. Interpellé, Ibrahim A. est entendu par les policiers. Les enquêteurs découvrent alors sur ses réseaux sociaux une série de publications : drapeaux occidentaux en feu, références régulières à une domination occidentale sur les pays musulmans, messages perçus comme une adhésion claire à un imaginaire radical.
Le geste prend une dimension particulière pour les magistrats : le drapeau aurait été hissé le 13 novembre, date anniversaire des attentats du Bataclan.
- Une altération du discernement reconnue, mais un risque jugé majeur -
Un psychiatre a conclu à une altération du discernement au moment des faits. Le jeune homme minimise son geste et affirme ne pas comprendre ce qu’on lui reproche. Lors de sa demande de remise en liberté, le parquet général estime au contraire que cette fragilité renforce le danger : "Ses publications sont cohérentes, régulières, dépourvues d’ambiguïté sur sa manière de penser. Un déséquilibré cohérent dans sa radicalité peut passer à l’acte."
L'avocate générale souligne l’absence de garanties : Ibrahim A. vit chez sa mère, n’a pas de suivi structuré, et ses propos en audience sont instables. L’enquête se poursuit jusqu’au procès prévu le 19 décembre en comparution immédiate à délai différé alors que la défense insiste sur l’insertion plutôt que la dangerosité
- "Le drapeau noir c’était pour la paix" -
Avant que la cour ne délibère, Ibrahim A. a eu la parole en dernier. Son intervention, longue et confuse, a exposé la fragilité relevée par l’expert :
"Le drapeau noir c’était pour la paix. Je ne savais même pas que le 13 novembre y’avait eu des attentats. Je voulais que les musulmans soient unis sous un même drapeau parce qu’ils sont divisés. Rien à voir avec des terroristes ou je sais pas quoi."
La chambre de l’instruction a finalement décidé de le maintenir en détention provisoire.
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La prochaine fois ils saura où mette le drapeau.