Coupe du monde 2018 de football

Arrivée dans le calme des supporteurs anglais à Volgograd

  • Publié le 17 juin 2018 à 22:10
  • Actualisé le 18 juin 2018 à 05:21

Les supporters anglais venus soutenir leur sélection en Russie, dont le comportement est particulièrement scruté depuis l'Euro-2016, commençaient dimanche à arriver dans le calme dans la ville historique de Volgograd, où l'Angleterre affronte la Tunisie lundi pour son entrée en lice dans le Mondial-2018.


L'ancienne Stalingrad a chaleureusement accueilli plusieurs centaines de supporters anglais, dont les derniers représentants étaient attendus lundi matin, pour un convoi estimé en tout à 5.000 supporters. "Jusque là, nous avons trouvé Volgograd très, très accueillante", assure Luc Jones, porte-parole de la Fédération des supporters de l'Angleterre (FSF), à l'ombre d'un monument historique à la gloire des soldats russes morts lors de la bataille de Stalingrad.

"Nous espérons que tout va se dérouler en douceur, comme il se doit, et que la presse mondiale écrira sur un beau tournoi de football et rien de négatif", ajoute-t-il.
Le match aura lieu à la Volgograd Arena, stade bâti sur l'un des champs de bataille les plus sanglants de la Seconde guerre mondiale, où trône aujourd'hui la fameuse "Statue de la Mère-Patrie", la plus haute d'Europe avec ses 85 mètres.

Le contexte historique particulier de cette ville pour la Russie avait fait de cette rencontre un possible point chaud sécuritaire, et le risque de comportement provocateur des fans anglais avait été particulièrement pointé, surtout depuis les violents affrontements entre hooligans russes et anglais survenus à Marseille durant l'Euro-2016.
Le dernier Angleterre-Tunisie en Mondial, déjà à Marseille en 1998, s'était déjà terminé par des violences entre supporters des deux camps.

- Vigilance sur Angleterre-Belgique -

"Il y a eu beaucoup d'histoires qui ont rebuté certains à venir. Nous ne voyons aucun danger, tout le monde peut voir la sécurité autour du tournoi, a voulu rassurer le sélectionneur des Three Lions Gareth Southgate. "Nous sommes vraiment reconnaissants envers tous ceux qui voyagent. J'en ai rencontré beaucoup, et ils ont plein d'histoires sur les Coupes du monde. Parfois, ces bonnes personnes sont masquées par d'autres qui ont causé des problèmes dans le passé. Mais je ne m'attends pas à ce que ce soit un sujet cette fois".

Des inquiétudes également balayées par Thomas Concannon, de la FSF: "En comparaison avec les précédents tournois, le taux de participation est plutôt bas. L'Angleterre voyage toujours très bien, en emmenant 10.000, 20.000, 30.000 fans", assure-t-il à l'AFP, bien loin des quelque "2.200 tickets" officiellement achetés via la Fédération anglaise pour le match.

Située à près de 1000 km au sud de Moscou, Volgograd ne semble pas avoir fait le plein. Les fans "ont été refroidis par le prix. Ce n'est pas un voyage à faible coût. Et ce n'est pas un lieu facile à atteindre", énumère Concannon.

"Nous n'avons eu aucun trouble avec les fans anglais et nous n'en attendons aucun, confirme le maire de la ville, Andrei Kosalapov. Volgograd est une ville de paix".
Pour Luc Jones, la vigilance devrait être plus grande lors du dernier match de poule, contre la Belgique le 28 juin, à Kaliningrad, située dans l'enclave russe à l'est de la Pologne.

"C'est une (ville) facile à atteindre, et c'est la Belgique, c'est le match décisif. Vous pouvez prendre l'avion pour Gdansk (Pologne) depuis n'importe où en Angleterre et c'est ensuite à une heure de l'autre côté de la frontière".

- © 2018 AFP

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