"Pour un petit pays, on se débrouille pas mal...", la boutade de Dries Mertens prête à sourire mais personne n'est dupe. Motivés comme jamais et en pleine confiance, les Belges veulent marquer de leur empreinte le Mondial-2018, dès lundi (17h00) contre le bizuth Panama.
"On est parmi les favoris cette fois", a rapidement ajouté l'attaquant de Naples, reprenant un discours assumé par une sélection qui ne compte pas cacher ses ambitions.
Stoppés en quart de finale par l'Argentine sur la plus petite de marges (1-0) il y a quatre ans et encore par le pays de Galles (3-1) à l'Euro-2016, les Diables Rouges voient plus loin. "Arriver en quarts, c'est pas mal mais on est venus ici pour gagner le championnat. On veut essayer d'aller en demies et d'aller en finale", martèle Adnan Januzaj.
"On sent que l'équipe est beaucoup plus forte qu'en 2014, ça se sent dans le groupe", juge encore le milieu de la Real Sociedad. Un confiance et une assurance construites au fil des deux années passées avec le nouveau sélectionneur espagnol Roberto Martinez, qui n'a perdu qu'un seul match depuis qu'il est en poste: le premier, contre l'Espagne (0-2).
La suite ? 19 matches, 14 victoires, 5 nuls et une qualification acquise avec une très grande aisance, avec 9 succès pour un seul partage des points.
Autour de Hazard
Leur campagne de préparation a laissé entrevoir une montée en puissance intéressante non seulement dans les résultats mais, surtout, dans la manière avec un nul laborieux 0-0 contre le Portugal sans Cristiano Ronaldo, une victoire 3-0 contre l'Égypte sans Mohamed Salah et un 4-1 très convainquant contre le Costa Rica.
Emmenée par un Eden Hazard, dont le rôle de meneur offensif est désormais bien intégré, l'équipe est organisée pour favoriser ses courses folles et ses intuitions fulgurantes, quitte à faire reculer par exemple un Kevin De Bruyne. Il symbolise une génération dorée qui doit atteindre sa plénitude en Russie, malgré l'absence du capitaine Vincent Kompany, blessé contre le Portugal et dont la date de retour est incertaine.
"On est conscient de notre force, on espère le montrer ici pour notre troisième compétition avec presque le même groupe", a souligné Mertens.
Le calendrier du premier tour est aussi favorable pour des Belges qui débutent par un adversaire plus qu'abordable, le Panama. "J'en ai parlé avec des coéquipiers qui jouent en Suisse qui ont joué contre eux en préparation (victoire 6-0 des Helvètes en mars) et ils m'ont dit que ça allait peut-être être facile", révèle l'attaquant Michy Batshuayi.
"Pas les sous-estimer"
"Mais on ne sait jamais, parce que la préparation et la Coupe du monde, c'est autre chose. On sait qu'ils ont moins de qualité que nous mais on ne va pas les sous-estimer", s'empresse d'ajouter l'attaquant de Dortmund. Les Diables devront aussi tenir compte des conditions de jeu à Sotchi, avec 26° et 68% d'humidité annoncés lundi en fin d'après-midi, au moment du match.
"Quand on est descendu de l'avion, on l'a tout de suite senti", glisse Mertens. "On a vu avec le match de l'équipe de France que ce n'est pas toujours facile" de jouer dans la chaleur. "On sait que ça va être une équipe qui défend beaucoup. Vu l'état du terrain ça va être difficile", complète Januzaj.
Après le Panama, la Belgique affrontera la Tunisie le 23 juin au Stade du Spartak à Moscou et terminera avec l'un des chocs du premier tour, contre l'Angleterre, le 28 juin à Kaliningrad.
- © 2018 AFP