Deux ans après

L'Islande peut-elle rééditer l'exploit de l'Euro ?

  • Publié le 17 juin 2018 à 17:24
  • Actualisé le 17 juin 2018 à 17:31

Le conte de fées de l'Euro-2016 est-t-il en train de se répéter pour ce petit pays de 320.000 habitants ? "Je pense qu'on peut encore le faire !", lâche Alfred Finnbogason, auteur samedi du premier but de l'histoire de l'Islande en Coupe du monde.

C'est évidemment le but "le plus important de (sa) carrière", qui plus est face à l'Argentine de Lionel Messi (1-1) vice-championne du monde en titre. Deux ans après le parcours inattendu à l'Euro (élimination en quarts par la France), l'effet de surprise a disparu. Ce qui rend la performance encore plus grande.

"Avant le match, notre objectif était de sortir du groupe. Cela n'a pas changé. Au contraire, cela nous donne juste encore un peu plus la foi de pouvoir y arriver", ajoute l'attaquant islandais, qui place carrément ce résultat au même rang que la victoire contre l'Angleterre en 8es de finale de l'Euro-2016. Notamment en raison de la "présence de l'un des plus grands joueurs de l'histoire" dans le camp argentin: Lionel Messi.

Mais atteindre encore le stade des quarts en Russie, c'est possible ? Encore trop tôt pour le dire mais certaines similitudes avec l'Euro en France sont quand même troublantes... Une entrée en lice soldée par un 1-1, contre la sélection d'un multiple Ballon d'Or et selon le même scénario: un attaque-défense stérile qui tourne à leur avantage.

"Similarités"

"Il y a des similarités avec notre premier match de l'Euro-2016 contre Cristiano Ronaldo et le Portugal, où nous avions réussi à les frustrer pendant 90 minutes en arrachant un point", rappelle Finnbogason. CR7 était tellement frustré qu'il avait fustigé "le bus" garé devant les buts islandais ainsi que la "petite mentalité" du petit poucet dans le jeu. Déclaration qui avait soulevé un tollé à l'époque !

Devant la centaine de journalistes qui ont dû jouer des coudes pour recueillir sa réaction dans la zone mixte du Spartak Stadium de Moscou, notamment après son pénalty manqué, Lionel Messi n'a pas lancé de déclarations aussi acides que celles de son rival portugais, même s'il n'en pensait pas moins sur le fond.

Outre "l'amertume de ne pas (avoir été) en mesure de donner les trois points parce que je pense que nous le méritions", la star argentine a déploré la volonté "de ne pas jouer" de son adversaire ainsi que "l'absence" d'espaces pour les mettre en difficulté.

"Nous savions comment le match allait se dérouler, nous savions avant le match qu'ils auraient 70% de la possession. Il faut saluer le travail défensif, la discipline de nos joueurs face à des footballeurs de classe mondiale. On a réussi à annihiler un bon nombre de leurs actions à leur tout début", s'est félicité de son côté le sélectionneur islandais Heimir Hallgrimsson, tout heureux de voir que son plan pouvait toujours aussi bien fonctionner, deux après le Portugal.

Contre le Nigeria, son prochain adversaire dans le "groupe de la mort", il faudra toutefois penser à jouer car cette fois le nul ne serait pas un si bon résultat alors que la Croatie a déjà pris les devants avec trois points. Pas forcément ce qu'ils savent faire de mieux...

Mais avec un gardien, Hannes Halldorsson, en état de grâce, un capitaine courage, Aron Gunnarsson, capable de faire des passes décisives avec ses touches longues, ou encore un N.10, Gylfi Sigurdsson, qui sait d'abord défendre avant d'attaquer, on se dit que rien ne semble pouvoir les faire redescendre de leur nuage. Pour l'instant.

 © 2018 AFP

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