Aliou Cissé, capitaine du Sénégal quart de finaliste du Mondial-2002, et sélectionneur de celui de 2018 qui défiera la Pologne, assure que son équipe n'a pas prévu de plan anti-Robert Lewandowski, l'attaquant vedette des Polonais qu'elle affronte mardi dans le groupe H.
Pas de plan anti-Lewandowski
"Aujourd'hui ce qui est important c'est le collectif. Lewandowski tout le monde le connait, c'est un attaquant de classe mondiale mais quand une équipe gagne, c'est un collectif qui gagne. Il y a d'autres éléments capables de faire la différence. Nous n?aurons pas de plan bien précis contre Lewandowski. Ce qu'on met en place c'est un plan collectif pour contrer cette équipe polonaise et faire le meilleur résultat possible."
L'absence de Glik ne changerait pas grand chose
"Glik est un élément important de la défense et c'est surtout pour le leader qu'il est pour l'équipe polonaise que le perdre serait une perte (pour eux). Mais j'ai vu l'équipe de Pologne jouer sans Glik, je peux vous garantir que c'est costaud, cohérent, et demain ils seront prêts et nous aussi."
Sadio Mané, l'arme fatale ?
"Sadio, c'est un joueur unique qui n'a rien à voir avec ce qu'on a connu dans l'histoire du Sénégal, même si on a connu de très grands joueurs. Il a vraiment un style à lui. Et avec tout ce qui lui arrive depuis 3 ou 4 ans, on pourrait penser qu'il a changé, mais il n'a pas changé, il est toujours aussi humble que lorsque je l'ai connu il y a 7 ans, il a toujours cette humilité qu'il avait envers ses dirigeants, ses coéquipiers. On sait qu'il peut nous apporter énormément mais l'équipe n'est pas constituée seulement de Sadio Mané. Je pense qu'il devrait apporter ce plus qu'on attend de lui."
Seul coach noir du Mondial
"Effectivement je suis le seul entraîneur noir de cette Coupe du Monde mais ces discussions, ces débats me gênent. Le foot est universel et la couleur de peau a peu d'importance. C'est bien de le constater, ça montre qu'au-delà d'être d'anciens footballeurs, notre continent regorge d'entraîneurs de qualité, une nouvelle génération que je représente et qui a envie de se faire sa place dans le football africain et dans le foot mondial."
La génération 2018 comme celle de 2002 ?
"Il y a souvent des comparaisons entre la génération 2002 et la génération 2018, mais on ne peut pas comparer. La mentalité a changé, l'éducation n'est pas la même. La génération 2002 a marqué son histoire et a procuré énormément de satisfaction et de bonheur. La génération 2018 est dans cette dynamique-là, ils veulent procurer du bonheur pour leur famille et le pays, j'ai énormément confiance en eux."
Propos recueillis en conférence de presse
AFP