Tribune libre d'Ericka Bareigts

Avancée pour l'attribution des fréquences 4G

  • Publié le 21 septembre 2014 à 16:15
téléphone portable

Lors de l'annonce du rachat de SFR par Numericable, le 5 avril 2014, j'avais été particulièrement interpellée. Ce sujet délicat pouvait en effet engendrer une triple peine : le licenciement de travailleurs, l'augmentation des prix pour le consommateur et un retard possible de la procédure d'attribution des fréquences 4G par l'ARCEP. J'ai alors rencontré l'ensemble des acteurs de la téléphonie : que ce soit Orange, les salariés de SFR, ou encore Numericable. Et j'ai aussi porté cette question au plus haut niveau, auprès du ministre de l'économie, du redressement productif et du Numérique de l'époque, Arnaud Montebourg qui m'a assuré que l'Autorité de la concurrence donnerait une réponse rapidement (au maximum trois mois).

La semaine dernière, dans un communiqué de presse interministériel, Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique ; George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer et Axelle Lemaire, secrétaire d'Etat au Numérique ont annoncé les objectifs du gouvernement pour
l'attribution de fréquences haut débit et très haut débit en Outre-mer. Pour la première fois, les opérateurs de la télécommunication pourront proposer du très haut débit avec la 4G à leurs clients. L'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) va alors proposer d'ici à la fin de l'année un projet de cahier des charges afin de procéder au lancement de l'appel à candidature.

Le gouvernement s'engage ainsi pour que la qualité des services numériques Outre-mer continue de progresser dans l'attente de la décision définitive de l'Autorité de la concurrence.

Pourquoi l'ARCEP ? Parce qu'il s'agit d'une autorité administrative indépendante chargée de réguler les communications électroniques et les postes en France. C'est en quelque sorte le gendarme et le régulateur des télécoms. Et elle est notamment chargée d'accompagner l'ouverture à la concurrence du secteur des télécommunications.

Tout cela nous rappelle que la Réunion a besoin de mesures spécifiques et adaptées à la situation. Et c'est la raison pour laquelle, depuis juin 2013, j'ai déposé une proposition de loi constitutionnelle visant à supprimer l'alinéa 5 de l'article 73 de la Constitution, ce qui permettrait à La Réunion d'avoir une délégation du pouvoir réglementaire et normatif national et ainsi favoriser son développement économique.

Le développement du haut et du très débit à La Réunion correspond à une attente forte de nos concitoyens et une opportunité de développement pour nos territoires, notamment en termes d'aménagement numérique du territoire, de soutien à l'innovation, à l'activité économique et particulièrement à l'emploi local. Je me réjouis que le travail parlementaire et gouvernemental porte ses fruits sur cette question.

Ericka Bareigts

guest
3 Commentaires
siro nimo, depuis son mobile
siro nimo, depuis son mobile
11 ans

qd on a rien à dire on ferme sa bouche, au lieu de déballer 1 flot d'ineptie !!!

rene
rene
11 ans

Et le réseau gazelle ou sa en est, qui peux répondre a sa

evnor
evnor
11 ans

De mon simple point de vue, quand une est de portée nationale il est toujours trouver une application locale de cette loi , avec la volonté et le respect des parties, sans dénaturer cette loi bien evidemment . Et cela nous amène à reconsidérer certaines mesures appliquer sans discernement, refinissons aussi les rapports etat citoyens à travers leurs apllications purement technocratiques et qui parfois tourne au langage de sourd!