"Provocation", "passage en force", "déni de démocratie"...les mots employés par les syndicats ne sont pas trop forts pour qualifier la tentative du gouvernement, avant le vote de confiance du 8 septembre, de faire passer trois décrets en missouk pour notamment doubler les franchises médicales (1 à 2 euros par boîte), les actes paramédicaux (1 à 2 euros) et les transports sanitaires (4 à 8 euros) (Photo : sly/www.imazpress.com)
Un conseil spécial de la Caisse nationale d'assurance-maladie a en effet été convoqué de toute urgence le 4 septembre, par visio-conférence, pour faire passer en missouk ces décrets de la honte. Le malaise est si grand que le président de la Cnam lui-même demande le report de l'examen de ces textes prévue le 4 septembre dans son instance.
Lorsque l'on sait que 37% des français disent avoir renoncé à des soins faute d'argent et que par ailleurs la France est championne d'Europe des dividendes versés aux actionnaires, il est indécent de vouloir faire payer les malades au lieu d'aller chercher l'argent là où il est.
Le Premier ministre Bayrou, qui se voyait en Mendès-France, restera donc dans l'Histoire comme un vulgaire Cahuzac : menteur et indigne. Menteur sur l'affaire Bettarham en couvrant l'un des pires scandales pédocriminels de notre histoire et indigne en allant faire les poches des malades en missouk quatre jours avant de se faire renverser.
Le 8 septembre ce n'est pas seulement un Premier ministre indigne que nous allons renverser, c'est toute une politique de classe, de privilèges et de coup de force dont nous ne voulons plus. Une autre politique est possible. Maintenant, tout de suite. Pas dans deux ans.
Perceval Gaillard
Député de la 7ème circonscription de La Réunion
