Tribune libre de Jean-Max Boyer

Croire en la jeunesse réunionnaise, c’est agir pour elle

  • Publié le 16 avril 2025 à 13:57
  • Actualisé le 16 avril 2025 à 14:02
Croire en la jeunesse réunionnaise, c’est agir pour elle

Il y a, à La Réunion, une jeunesse pleine d’envies, de talents, de courage. Une jeunesse qui rêve de construire, d’entreprendre, d’avancer. Mais trop souvent, elle se heurte à un mur. Celui de la précarité. Celui du chômage. Celui de l’injustice.

Un jeune sur trois n’a pas d’emploi. Moins d’un adulte sur deux en âge de travailler occupe un poste, contre deux sur trois dans l’Hexagone. C’est plus qu’un écart : c’est une fracture. Et cette fracture, si nous ne la refermons pas, c’est toute une génération que nous laisserons tomber.

Il n’y a pas de prospérité sans équité. Il n’y a pas de République forte sans avenir pour sa jeunesse. Et cet avenir, il ne peut dépendre de décisions prises à la hâte, ni de coupes budgétaires aveugles. Il exige une vision, une constance, un engagement sincère.

Ce que nous demandons, ce n’est pas un privilège. C’est une égalité de traitement. C’est la justice. C’est la reconnaissance d’une réalité : La Réunion a besoin d’un accompagnement adapté à ses spécificités, à son histoire, à ses défis.

La baisse des crédits publics, année après année, a des conséquences concrètes : moins d’accompagnement, moins de dispositifs adaptés, moins de réponses à des situations d’urgence sociale. Cela touche d’abord ceux qui ont le plus besoin d’être soutenus.

Nous appelons à la restauration immédiate des financements à leur niveau d’avant les récentes baisses. Nous demandons que les dispositifs comme le PACEA, le CEJ, les aides à l’emploi et à la formation soient indexés sur la réalité du terrain : sur le nombre de jeunes en difficulté, sur les indicateurs de précarité, sur les besoins réels des territoires.

Mais plus encore, nous appelons à un pacte pluriannuel pour la jeunesse, pensé avec les collectivités, les professionnels de terrain, et les jeunes eux-mêmes. Parce que personne ne connaît mieux leurs besoins que ceux qui les vivent.

Et nous nous alarmons de la fin annoncée de l’accompagnement des mineurs décrocheurs. Ces jeunes de 16 à 18 ans ne doivent
pas être oubliés. Ce qui est possible en métropole doit l’être ici aussi. Nous demandons le maintien des crédits dédiés à ces parcours personnalisés, qui peuvent tout changer dans la vie d’un jeune.

L’insertion ne peut pas être soumise à des logiques d’urgence ou de pilotage à vue. Elle demande de la stabilité. Elle demande de la proximité. Elle demande de la confiance.

Croire en notre jeunesse, ce n’est pas une promesse vide. C’est un engagement. C’est une responsabilité. Et c’est aujourd’hui, maintenant, qu’il faut être à la hauteur.

Les signataires : Boyer Jean-Max - Secrétaire de la Section Socialiste de La Source, Bellepierre et du Brûlé , Difernand Olivier - Secrétaire de la Section Socialiste de Sainte-Marie , Layermar Xavier - Secrétaire de la Section Socialiste de La Possession, Bote Raphael - Secrétaire de la Section 10 du Parti Socialiste, Zitemby Landry, Tortillard Anthony, Aime Ludovic, Difernand Fabien, Victorine Anais, Victorine Ananda, Imare Romain, Cillon Rachelle, Gajac Wendy, Clovis Kevin, Rouget Lewis, Masseaux Margot, Williams Yasmina, Fantaisie Vénus, Etangsale Annaëlle, Ibao Noah, Moutoussamy Amandine, Cardo Ludovic, Payet Marie Leila, Assaby Indira, Testan Marine, Miranville Kevin, Grindu Dorian, Boulard Florent.

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