Tribune libre du Parti de gauche

Devons-nous nous incliner devant la décision du prince-recteur ?

  • Publié le 8 février 2014 à 09:30
Parti de gauche

Tel un souverain d'Ancien Régime, le Recteur de notre académie, Thierry Terret, a décidé de prolonger les vacances de l'été austral en raccourcissant les vacances intermédiaires de mars et de mai. Le Parti de Gauche dénonce cette décision tant sur le fond que sur la forme.

D’abord, le Recteur a le sens de la communication. Il ne cesse de rappeler à qui veut bien l’entendre que cette décision fut prise " suite à une concertation des différents acteurs de l’éducation ". Ce fut le même son de cloche lorsqu’il arrêta les précédents calendriers, pourtant très décriés. La vérité est bien différente. Doit-on parler de " concertation " lorsqu’il invite dans son château climatisé quelques élèves, quelques représentants syndicaux et une poignée de parents d’élèves ? Le Parti de Gauche avait demandé qu’un large débat citoyen soit organisé. Ainsi personne n’aurait pu contester le choix de l’ensemble des acteurs de l’éducation.

Ensuite, la décision prise montre qu’une fois de plus l’intérêt supérieur des élèves n’a pas été pris en compte. Le fond du problème n’a pas été réglé. En effet, la principale revendication des élèves est restée lettre morte. En faisant rentrer les enfants le 29 janvier en 2015, le Recteur considère-t-il que le mois de février est devenu moins chaud ? Dans l’urgence, Monsieur Le Recteur fait du bricolage qui dessert les intérêts des élèves. Le Parti de Gauche avait pourtant rappelé qu’une longue coupure en milieu d’année et des vacances raccourcies en mars et en mai étaient un non-sens éducatif. Les rythmes biologiques des enfants sont à nouveau déconsidérés. De nombreux Réunionnais se sont déjà levés pour réclamer le vrai calendrier climatique où l’année scolaire commencerait vers la fin du mois de février pour se terminer vers le 20 décembre. Seule cette option respecterait les rythmes des enfants en alternant sept semaines de cours et deux semaines de vacances ; et permettrait de rendre les élèves plus attentifs. Un tel calendrier réduirait enfin le risque cyclonique et la consommation énergétique des établissements, et donc nos impôts !

Continuons le débat où chaque acteur (élève, parent, personnel de l’éducation et de la santé) doit participer !

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