Tribune libre de la députée Nadia Ramassamy

Grenelle des violences conjugales : de l'action plutôt que de la communication

  • Publié le 3 septembre 2019 à 09:09

100. Au moment où la Secrétaire d'État chargée Marlène Schiappa, lancera aujourd'hui le Grenelle des violences conjugales, 100 femmes auront été tuées par les coups de leur conjoint ou par leur ex-compagnon depuis le début de l'année 2019. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Meurtres, agressions, propos sexistes, discriminations…Le gouvernement a mis du temps, trop de temps, pour ne plus traiter ces questions comme des faits divers. Ce véritable fléau doit être la priorité des pouvoirs publics, et mérite mieux que la tenue d’un Grenelle, formule obsolète et usée. Le gouvernement multiplie les annonces de mesures, mais le nombre de féminicides et de violences faites aux femmes ne cessent d’augmenter.

Députée du deuxième département comptant le plus haut taux de féminicides par habitant de France, je demande des actes plutôt que de l’indignation et des moyens plutôt que de la communication.

Ainsi, je demande d’abord des moyens humains et financiers à nos commissariats pour recueillir les plaintes et mieux former les policiers au traitement de ces plaintes, à notre justice pour accélérer les procédures à nos services sociaux et sanitaires pour accueillir les victimes et leurs enfants.

Ensuite, la mise en place d’un accompagnement juridique, social, psychologique, des aides dans l’accès au logement pour les victimes, mais également une campagne de sensibilisation et d’information sur la lutte contre les violences faites aux femmes plus vigoureuse qu’actuellement

Enfin, la création d’un tribunal spécifique, au civil et au pénal, avec des peines plus fortes pour ces actes de violences.

Nadia Ramassamy
Présidente de l'Intergroupe parlementaire des Outre-mer
Députée de La Réunion

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1 Commentaires
macatia
macatia
4 ans

Vous demandez aux autres d'agir mais vous, vous ne faites rien, cela ne sert à rien de passer votre temps à écrire, agissez comme Madame Bello que l'on entend partout, à l'assemblée, sur le terrain et dans les associations pour défendre la causse des femmes. Merci Madame Bello.