La Réunion, comme le prévoit notre statut de département français à part entière, se voit toujours soumise à des restrictions que l’Hexagone n'expérimente jamais. En imposant un contrôle rigide des prix et en entravant la liberté commerciale, l'État reconnaît implicitement l'échec flagrant d'une politique qui perpétue des inégalités structurelles (Photo : sly/www.imazpress.com)
La départementalisation devait garantir aux Réunionnais les mêmes droits que les citoyens de l'Hexagone. Or, le Bouclier Qualité Prix est la preuve flagrante d'une discrimination économique délibérée.
Une commémoration sous forme de pipeau-thérapie
Le 20 décembre est censé être un jour de célébration de la liberté, mais quelle liberté reste-t-il aux Réunionnais lorsqu'ils sont soumis à des mécanismes étatiques qui les maintiennent dans un système inégalitaire ? L'histoire coloniale a laissé des cicatrices profondes et, aujourd’hui encore, sous couvert de mesures économiques "bienveillantes", l'État, qui continue à jouer le rôle de " mère patrie", perpétue un système de contrôle et de dépendance. Il est grand temps de lever ce voile d'hypocrisie.
Une indignation légitime contre la persistance des inégalités républicaines
Alors que La Réunion s'apprête à célébrer le 20 décembre, instauré et validé, je vous rappelle, par François Mitterrand, un jour symbolisant l'abolition de l'esclavage, une réalité glaçante persiste : les principes républicains de liberté et d'égalité sont encore bafoués pour les Ultramarins. Je dénonce avec force une hypocrisie étatique qui maintient les Réunionnais dans un carcan économique inacceptable.
Le Bouclier Qualité Prix : un outil de contrôle et de privation
Le Bouclier Qualité Prix (BQP), présenté comme une solution contre la vie chère, se révèle être un instrument de restriction liberticide qui prive les Réunionnais d'un choix libre et diversifié. Avec un coût de la vie en moyenne 9 % plus élevé qu'en métropole et des hausses marquantes dans l'alimentation (+37 %), la santé (+9 %), les loisirs (+14 %) et les communications (+25 %), les ménages restent sous pression. Or, le BQP ne couvre qu'une infime partie des dépenses courantes, avec un panier de 153 produits plafonné à 348 euros, tout en restant 6 % plus cher qu'en Hexagone. Contrairement à ce qui est prétendu, cette mesure ne fait que renforcer une dépendance économique et enferme les Ultramarins dans un modèle imposé, aux antipodes de l'égalité républicaine.
Une exigence de réforme immédiate
J'appelle à un changement radical. Plutôt que d'imposer des dispositifs contraignants et inefficaces, l'État doit encourager une véritable compétition économique et renforcer les acteurs locaux pour garantir une égalité réelle. Nous ne voulons pas d'une charité déguisée en politique publique.
Nous voulons la justice, nous voulons la liberté économique, nous voulons les mêmes droits que les citoyens de la métropole. La Réunion revendique son appartenance pleine et entière à la République, et cela passe par une remise en question des politiques qui la condamnent à un statut de citoyenneté au rabais. Arrête vol à nou, donne a nou le même pouvoir d’achat que zot, nou veut le même pouvoir d’achat que nos frère de France parce que nou paye nout zimpo comme chaque français et nou vote comme zot. Mi rest mobilisé et mi cessera pas de combat pou un véritable égalité des droits.
Gérard Françoise, conseiller départemental
"une dissonance dans les réalités plurielles économique et de consommation", il sait de quoi il parle ce Gérard ? Alé kasièt, ou fé honte les socialistes...
Trop pouvoir rendre ridicule nos élus. La preuve, il parle beaucoup mais en réalité les actes manquent à la pelle.