Les Réunionnais le constatent chaque semaine : les prix alimentaires s’envolent. Le Quotidien parle d’une hausse de près de 10 % en un an. Ce n’est pas qu’une statistique : ce sont des familles contraintes de réduire leurs repas, des aînés qui renoncent à leurs fruits et légumes, des jeunes qui s’interrogent sur leur avenir. (Photo d'illustration : www.imazpress.com)
Accepter cette situation serait une faute. La Réunion doit reprendre en main son destin économique et alimentaire.
Nous avons les moyens de réduire notre dépendance. Cela suppose de remettre en valeur nos terres, de soutenir nos producteurs et de former notre jeunesse aux métiers agricoles. Transformer des espaces disponibles en jardins partagés, développer des marchés de producteurs sans intermédiaires, intégrer des surfaces nourricières dans les projets immobiliers : autant de leviers pour renforcer notre autonomie.
Il faut redonner de la fierté au travail de la terre. Car il n’y a pas d’indépendance possible sans ceux qui nous nourrissent.
La solidarité ne doit pas être un assistanat, mais un appui juste. Élargir le chèque alimentaire aux retraités modestes et aux familles précaires, soutenir les associations locales et créer des épiceries solidaires dans les quartiers : voilà des aides concrètes, ciblées, temporaires si besoin, qui redonnent du souffle sans déresponsabiliser.
Quand le même panier coûte 73 € de plus d’une enseigne à l’autre, c’est qu’il y a un problème. Nous demandons l’élargissement du Bouclier Qualité Prix, la publication des marges de la grande distribution et une réforme de l’octroi de mer : maintien pour protéger nos productions locales, réduction pour les produits de première nécessité importés, compensation par une fiscalité plus juste sur les importations polluantes.
La vie chère n’est pas une fatalité. Elle appelle une réponse collective fondée sur la responsabilité, la transparence et le respect de nos traditions locales. À La Réunion, nous devons réapprendre à produire, à consommer et à décider pour nous-mêmes. C’est une question de dignité, mais aussi de liberté.

Aujourd'hui, nous ne devons plus subir , il faut agir . Se reprendre en main. Nous avons la chance de pouvoir être écouter et de décider . Alors allons bouger . Réunion + nous donne cette opportunité de changer.