L'annonce brutale de licencier 18 salariés de l'entreprise Giordano et sa filiale Soletech, est un nouveau mauvais coup porté aux travailleurs, quelques mois après la fermeture de la SIB dans la même commune. Le Parti de gauche apporte sa solidarité pleine et entière aux salariés de l'entreprise, et condamne cette décision sans réel motif économique.
Le paradoxe de notre société : plus de profit pour les uns, chômage pour les autres.
Présents sur le site de l’entreprise mercredi 11 juin, peu après la visite du maire du Port, nous avons échangé avec des camarades grévistes justement inquiets qui ne comprennent pas la décision de la direction. Ils ont raison de se poser des questions. Comment se fait-il qu’une entreprise en bonne santé financière, profitant du slogan commercial accrocheur Nou la fé, puisse afficher une telle morosité envers ses salariés qui viennent de recevoir leur lettre de licenciement ? La question mérite d’être au cœur des débats. Comme pour la fermeture de la SIB, le Parti de Gauche dénonce ces licenciements, sous un prétexte économique, injustifiés. Pour preuve, l’entreprise réunionnaise et le groupe dans lequel elle appartient, implanté dans plusieurs pays, affichent un bilan financier satisfaisant. La réponse serait plutôt à chercher du côté des actionnaires qui exigent toujours de meilleurs profits. D’après les salariés, la direction de Giordano chercherait à délocaliser la production de chauffe-eau solaire en dehors de la Réunion pour une question de coût. Nous n’acceptons pas que des personnes viennent grossir encore un peu plus les rangs de Pôle Emploi, juste pour satisfaire l’appétit aiguisé des puissants.
Les employés du Nou la pa fé doivent avoir un droit de regard sur les bénéfices dégagés par leur entreprise !
De l’aveu des salariés présents sur le site, le chauffe-eau solaire est depuis longtemps un Nou la pa fé ! Cela fait bientôt six mois que les machines ne servent plus et que les employés de l’atelier font du simple assemblage. " Le produit est quasiment fini quand il arrive dans l’usine, ce n’est plus comme avant ", lâche un gréviste très soucieux de l’avenir de son entreprise. La musique des difficultés financières de l’entreprise aurait-elle donc été préparée depuis longtemps ? Nous ne devons pas laisser faire n’importe quoi car ce problème peut concerner demain les salariés d’autres grandes entreprises.
Le Parti de gauche rappelle au gouvernement son engagement vis-à-vis de la lutte contre la désindustrialisation, et interpelle monsieur Le Préfet et madame La Ministre de l’Outre-Mer, bientôt en visite sur l’île, sur cette annonce injustifiée. Le Parti de Gauche est aux côtés des travailleurs. Sans eux, aucun profit pour les actionnaires ! Il est donc temps que les travailleurs soient associés aux décisions stratégiques de leur entreprise et qu’ils aient un droit de regard sur les bénéfices dégagés. Seule une participation active des salariés permettrait de corriger ces abus. Nou larg pa !