Lors de la réunion intersyndicale du 3 septembre, la FSU a annoncé son intention de prendre part à ce mouvement citoyen, sans se l’approprier, car il est crucial de montrer notre solidarité avec la population et les citoyens prêts à manifester (Photo : rb/www.imazpress.com)
À la suite des discussions il a été décidé d’appeler à un rassemblement devant la préfecture de Saint-Denis à partir de 9 h 00.
La FSU sera partie prenante de la mobilisation du 18 septembre ; les modalités précises seront déterminées au cours d’une réunion intersyndicale ultérieure.
La FSU faisait sa conférence de rentrée traditionnelle et un point d’étape secteur par secteur.
INTERVENTION DU SNUTER-FSU :
Nous subissons déjà la situation sociale et économique propre à notre département, l’insularité de notre île n’aidant pas, les mesures d’économie budgétaire récemment annoncées par le gouvernement concernant les collectivités territoriales, ne feront qu’aggraver la situation des agents de nos collectivités locales :
- Précarisation des emplois (la majorité des agents de la fonction publique territoriale de la réunion ne sont pas des agents titulaires, prés de 70% d’entre eux).
- Explosions des arrêts-maladies et des demandes de ruptures conventionnelles. En parallèle une augmentation des demandes de prorogation de l’âge de retraite, car beaucoup d’agents n'ont malheureusement pas suffisamment cotisé pour pouvoir bénéficier d’une retraite pleine (carrière non-complète due à la précarité de l’emploi à la Réunion).
- Vétusté de certains locaux, conditions de travail dégradées.
- Droits des agents bafoués par les autorités, sous couvert des obligations du fonctionnaire.
Le NSUTER réclame un véritable plan de stagiarisation et une reconnaissance de l'engagement des agents du service public.
Pour le SNUTER FSU Réunion
Christian Picard
INTERVENTION DU SNUEP-FSU :
Le constat d’échec de la réforme de la terminale bac pro avec le parcours différencié s’est traduit par un absentéisme massif a été dénoncé par tous. L’action intersyndicale et en particulier du SNUEP-FSU a permis quelques avancées pour cette rentrée mais le compte n’y est pas et nous allons continuer de nous mobiliser pour une abrogation de cette réforme.
Les premières modifications en cette rentrée :
-parcours post-examens raccourci de deux semaines et retour de 62 heures de cours dans la grille horaire mais il en reste 170 à récupérer.
-examens fin mai avec la PSE qui se déroulera en même temps que les autres épreuves ponctuelles.
A la Réunion, les élèves sont fragilisés par cette réforme. En effet, moins d’heures de cours ne permet pas une formation suffisante et des semaines de stage supplémentaires impactent défavorablement un tissu économique déjà saturé de stagiaires de toutes catégories. Cette difficulté à placer les élèves en stage est liée à la massification de l’apprentissage qui transforme les entreprises en centres de formations ce qu’elles ne sont pas. La qualité des stages n’est pas au rendez-vous et pour preuve la rupture des contrats a fortement augmenté (jusqu’à 40% de rupture).
Et on peut s’interroger sur les dérives où les apprentis se substituent souvent à des emplois pérennes.
Pour le secrétariat académique du SNUEP FSU Réunion
Evelyne Ferry Derriennic
INTERVENTION DU SNUIPN-FSU :
Les TAAF, qui viennent de fêter leurs 70 ans, sont à la fois une préfecture et une collectivité territoriale très particulière et spécifique. Cette collectivité est composée de 5 districts qui vont du canal du Mozambique au pôle sud. Aucun dialogue social formel n’existe, les 30 agents du MI sont censés être défendus au CSA Ministériel, rien n’étant fait pour les 170 autres. Tout y est dérogatoire...
Tous les ans, environ 30 contrôleurs de pêche (COPEC), soumis au code du travail de 1952, sont embauchés à la marée sur des bateaux privés jusqu’à 3 mois d’affilée. Régulièrement, ils reçoivent leurs contrats peu de temps avant l’embarquement. En mai, une nouvelle grille a été annoncée, sans la moindre concertation. La présentation fut tronquée puisque sur 5 situations, seules les 2 les plus favorables ont été développées.
Cette nouvelle grille, validant jusqu’à 34% de perte de salaire pour certains, va favoriser le turn- over et la précarité. Inacceptable pour la FSU qui se réserve la possibilité d’action en justice.
Pour le SNUIPN FSU intérieur
Pascal BENOLIEL
INTERVENTION DU SNES-FSU :
Une rentrée scolaire qui va de mal en pis
Le ministère de l’Éducation nationale applique, une fois encore, l’inverse de ce qu’il affiche dans ses discours. Entre management toxique, violence institutionnelle, mépris hiérarchique et précarisation généralisée, c’est une véritable insécurité mentale qui s’installe à tous les niveaux.
La « bienveillance » vantée dans la communication officielle ne semble réservée qu’à certains usagers, jamais portée par l’institution elle-même.
Le constat reste inchangé : manque criant de personnels, de postes, de moyens... Résultat : une rentrée sous haute tension, ponctuée de crises et d’explosions locales. Les exemples abondent : multiplication des collègues affectés sur plusieurs établissements, postes non pourvus ou partiellement couverts (enseignants, vie scolaire, AESH...), classes surchargées, réduction de l’offre de formation faute d’heures disponibles.
À cela s’ajoute une réforme permanente, empêchant tout bilan sérieux – qui serait catastrophique.
Dernière illustration : l’épreuve de mathématiques de première, véritable usine à gaz, avec trois sujets pour une note qui pèsera au mieux 2 % du bac. Les groupes Attal, malgré les effets délétères déjà prouvés, continuent. On assiste à un bricolage permanent qui dégrade la situation d’année en année, avec un transfert constant des responsabilités vers le bas.
La base du fonctionnement ministériel semble désormais claire : communication creuse, pression, discrimination, irresponsabilité et gestion au jour le jour. Le numérisac poursuit, lui aussi, ses ravages, alors même que l’urgence serait de réduire l’exposition aux écrans. Antoine Laurenti secrétaire académique adjoint.
Antoine Laurenti secrétaire académique adjoint
INTERVENTION DU SNEP-FSU :
- Mouvement inter-académique : très peu de collègues ont pu rentrer dans l’académie, alors même que les besoins étaient importants. Cette rentrée s’effectue donc avec un nombre de postes vacants après mouvement, principalement dans l’Est mais également dans le Nord – une première. À ce jour, plusieurs postes ne sont toujours pas pourvus et le nombre de contractuel·le·s nécessaires pour assurer les remplacements va exploser cette année. L’EPS reste définitivement une discipline maltraitée dans notre académie. Le SNEP-FSU Réunion agira, comme toujours, pour faire augmenter le calibrage et ainsi permettre à davantage de collègues de rejoindre notre académie.
- Installations sportives : le SNEP-FSU a lancé une grande enquête nationale « Gymnase Score » afin d’établir un état des lieux des manques et des besoins. À la Réunion, et plus particulièrement dans l’Est, la situation reste très compliquée pour l’enseignement de l’EPS. Dans de nombreux établissements, les installations sportives ne sont toujours pas utilisables depuis le passage de Garance. Plusieurs lycées rencontrent également de graves difficultés, rendant la mise en place des CCF dans des conditions sérieuses d’examen très difficile. Le SNEP-FSU Réunion a déjà alerté l’inspection académique sur plusieurs situations afin de faire évoluer les choses. N’hésitez pas à nous contacter en cas de difficultés.
Benoit Caquelard secrétaire académique
INTERVENTION DU SNUipp-FSU :
Une rentrée sous tension : manque d’AESH, écoles vétustes et réformes qui masquent la réalité
La FSU-SNUipp 974 alerte une nouvelle fois sur les conditions d’accueil des élèves et de travail des personnels dans les écoles de La Réunion. Cette rentrée 2025 ne déroge pas à la règle : elle se fait dans un contexte d’insuffisances criantes et de réformes imposées sans concertation.
Manque d’AESH : une inclusion scolaire en panne
Alors que les besoins d’accompagnement des élèves en situation de handicap ne cessent d’augmenter, le nombre d’AESH reste dramatiquement insuffisant. Des dizaines d’élèves se retrouvent sans accompagnement ou avec un accompagnement partiel, ce qui compromet leur scolarité et place les équipes pédagogiques en grande difficulté. La précarité de ces personnels et l’absence de perspective de carrière aggravent la crise du recrutement. les AESH n’ont toujours pas de réelles perspectives professionnelles. Leurs conditions d’emploi actuelles les maintiennent dans la précarité avec un temps partiel subit et dans des conditions d’exercice de plus en plus difficiles.
Bâti scolaire : des écoles inadaptées au climat et dangereuses
De nombreuses écoles de l’île présentent encore des bâtiments vétustes, des toitures dégradées, des cours d’école surchauffées et des salles de classe mal ventilées. Dans un contexte de changement climatique, les élèves et personnels subissent des conditions d’apprentissage incompatibles avec la réussite scolaire. La FSU-SNUipp 974 exige un plan ambitieux de rénovation et d’adaptation climatique des bâtiments scolaires, avec un financement spécifique de l’État.
PAS et PIAL : une réforme qui ne résout rien
Le ministère met en avant la création des Pôles d’Accompagnement à la Scolarité (PAS) pour « améliorer » l’inclusion. En réalité, ces PAS ne font que masquer le maintien du dispositif PIAL, qu’ils remplaceront à terme, dont les limites sont largement connues : mutualisation excessive, ruptures dans l’accompagnement, charge administrative accrue pour les directeurs et directrices d’école. La FSU-SNUipp 974 refuse que cette réforme serve à réduire les moyens humains au détriment des élèves.
Nos revendications pour cette rentrée :
· Recrutement massif d’AESH avec des contrats pérennes et un véritable statut.
· Plan d’urgence pour la rénovation, la climatisation et la sécurisation des écoles.
· Abandon des PIAL et PAS au profit d’un accompagnement individualisé et de moyens à hauteur des besoins.
· Concertation réelle avec les personnels et leurs représentants avant toute réforme.
Pour la FSU-SNUipp 974, il est temps que l’État prenne la mesure des besoins éducatifs à La Réunion. La réussite des élèves et le respect des conditions de travail des personnels doivent être une priorité nationale.
Pour le SNUipp-FSU Réunion
Bechir BEN-HAMOUDA
