Tribune libre du parti communiste réunionnais

Loi travail - Le PCR continue à soutenir la mobilisation

  • Publié le 16 juin 2016 à 16:13

Le Parti Communiste Réunionnais salue le succès de la mobilisation du 14 juin à La Réunion comme en France contre le projet de loi El Khomri, à l'appel de l'Intersyndicale. Il montre qu'au bout de trois mois de luttes, la mobilisation reste toujours forte. En effet, les maigres concessions concédées par le gouvernement ne remettent pas en cause le fond du texte. Il est en effet clair que dans une île touchée par un taux de chômage de près de 30 %, toute mesure visant à faciliter les licenciements est à proscrire (Photo d'illustration)

Il est prévu que des licenciements économiques soient légaux dans une entreprise de moins de 11 salariés à partir du moment où la société démontre une baisse de son chiffre d'affaires ou de ses commandes pendant un trimestre. De même, le texte autorise des accords d'entreprise imposant des baisses de salaire ou une augmentation du temps de travail sans compensation, même quand la société est en bonne santé. Enfin, la primauté de l'accord d'entreprise sur les conventions collectives réduit à néant ces dernières, et rend inefficace toute extension dans notre île de ces règles de portée nationale.

Ces graves mesures ne sont remises en cause dans aucun amendement des députés de la majorité.

Le 23 juin prochain, le PCR sera comme depuis le début aux côtés des travailleurs lors de la prochaine journée d'action.
Par ailleurs, le PCR dénonce une nouvelle attaque contre les libertés lancée par le gouvernement. Face à la durée et à l'intensité de la protestation contre la loi El Khomri, le gouvernement se saisit d'incidents pour brandir l'interdiction de manifester. Le respect de l'état de droit relève de la responsabilité du pouvoir, et non pas de celle des syndicats qui organisent les défilés. Il appartient donc au gouvernement de garantir la sécurité des biens et des personnes, d'autant plus qu'il est informé à l'avance du trajet suivi par une manifestation.

C'est pourquoi la plus grande vigilance s'impose pour sauver des libertés durement conquises, et déjà fragilisées par le maintien d'un état d'urgence qui dure depuis plus de 6 mois. Les Réunionnais et en particulier les communistes ont dû combattre pendant des décennies pour arracher les libertés fondamentales comme la liberté d'opinion, le droit de vote, l'usage du créole comme langue au même titre que le français. Le PCR affirme donc sa solidarité avec les syndicats injustement mis en cause par le pouvoir.

Plus que jamais, la lutte est nécessaire pour que ne soit pas imposée aux Réunionnais une grave régression sociale qui ne pourra que faire exploser le chômage, et ne donner à la jeunesse comme seule perspective, qu'une précarité à vie.

Le Bureau de presse du PCR

 

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3 Commentaires
Tata
Tata
8 ans

RIEN MAIS RIENS COMPRIS CE QUE VEUX FAIRE COMPRENDRE LE CAMARADE BAYOUN....

bayoune
bayoune
8 ans

" les communistes ont dû combattre pendant des décennies pour arracher les libertés fondamentales comme la liberté d'opinion, le droit de vote, l'usage du créole comme langue au même titre que le français." Hélas, hélas, va vnir a bou fé krware anou ke lo pcr la batay pou lo kréol, alors an 1977, kan mwin la domandé a in manb inflian du pcr, poukwésà, i fé pa in paze an kréol dann Témoignages, zot zournal la réponn amwin, bin kamarade, lo réniyoné i konprann arpa , li ginye pa lire lo kréol. Bin la répon a èl, noré été in mwayin pou ke lo réniyoné i komanss aprann sa lang. Inn tiork la anvwaye amwin dormi, sou prétexte ke mi pouvé pa konprann ke lé pa ankor lèr. Zordi, ils sont immortels, inoxidiab, mais quand minm pa éternèl dann lo barbouyaze listwar mi yespère.

CITOYEN
CITOYEN
8 ans

ON NE FAIT AUCUNE REFORME ET IL NE FAUDRA PAS S ÉTONNER SI LES ENTREPRISE INVESTISSENT A L ÉTRANGER A FORCE DE VOULOIR GARDER COUTE QUE COUTE DES AVANTAGES QUI N ONT PLUS LIEU D ÊTRE LES TRAVAILLEURS FRANÇAIS DEVRONT IMMIGRER A L ÉTRANGER OU VIVRE DE L ASSISTANCE CEUX QUI APPELLE A LA GRÉVE LES MENEURS QUI N ONT AUCUNE PERTE DE SALAIRE ET QUI SONT DE DÉTACHÉS PERMANENT ET QUI PERÇOIVENT DES FINANCEMENT DU CONTRIBUABLE FINANCEMENT QUI DEVRAIT ÊTRE SUPPRIME DES SYNDICATS IRRESPONSABLE .