Ce jeudi 18 septembre, des milliers de Réunionnais et des centaines de milliers de Français ont répondu massivement à l’appel de l’intersyndicale pour exprimer leur colère et leurs revendications en faveur de plus de justice sociale, plus de justice fiscale, et la fin de la casse des services publics (Photo d'illustration rb/www.imazpress.com)
À La Réunion comme sur l’ensemble du territoire national, cette mobilisation témoigne d’une immense demande pour un budget enfin à la hauteur des urgences que traverse notre pays.
Je tiens à saluer la détermination des manifestants à La Réunion qui incarne avec force le refus des politiques qui perdurent depuis plus de 8 ans, avec un Président de la République qui s’entête à ignorer l’accroissement historique des inégalités et l’appauvrissement de la population. Leurs voix doivent être entendues et leurs revendications enfin prises en compte.
La France fait face à une crise de recettes suite aux cadeaux fiscaux des macronistes qui ont creusé de manière vertigineuse la dette publique. On ne peut en aucun cas exiger des classes populaires et des classes moyennes qu’elles paient l’addition de l’inconséquence des gouvernements successifs.
La mobilisation d’aujourd’hui s’inscrit dans une longue série de signaux d’alerte adressés à l’exécutif. Pourtant, les politiques menées continuent de fragiliser notre cohésion sociale tout particulièrement dans les territoires ultramarins où les indicateurs socio-économiques sont encore plus dégradés que dans l’hexagone.
À la veille de l’ouverture de la discussion budgétaire au Parlement, Sébastien Lecornu se trouve face à un choix simple. Soit écouter la large majorité de la population qui plaide pour instaurer un véritable changement de cap, soit poursuivre la même politique au risque de connaître le même sort que ses prédécesseurs.
Philippe NAILLET
Député de La Réunion 1ère circonscription