Dans une lettre ouverte envoyée ce lundi 5 mai aux ministres de la Santé, de l'Agriculture, du Travail et de l'Environnement : plus de 1000 chercheurs, médecins, soignants, dénoncent la proposition de loi Duplomb, l'affaiblissement du rôle de l'Anses et l'impact des pesticides sur la santé. (Photo photo Sly/www.imazpress.com)
Cette lettre - portée par Médecins du Monde et Alerte des médecins sur les pesticides - a été rendue publique dans le cadre du débat parlementaire autour de la proposition de loi du sénateur Laurent Duplomb, qui prévoit notamment de réintroduire des pesticides interdits depuis des années. Le texte arrive mardi à l'Assemblée nationale pour son examen en commission du développement durable.
Les signataires sont notamment très inquiets de la potentielle création d'un "comité d'orientation pour la protection des cultures", prévu dans la proposition de loi. Ce conseil d'orientation agricole pourra désigner des pesticides prioritaires pour lesquels on estime qu'il n'y a pas d'alternative. Le ministère de l'Agriculture pourra alors se passer de l'avis de l'Anses, l'autorité sanitaire qui, seule, les autorisait jusqu'ici.
Lors de son audition à l'Assemblée le 25 mars, le directeur général de l'Anses, Benoît Vallet, avait expliqué aux élus que l'adoption de cette proposition de loi entraînerait sa démission.
Pour les signataires, c'est "une remise en cause de la place de l'expertise scientifique dans le processus d'autorisation de mise sur le marché à travers un affaiblissement du rôle de l'Anses". Selon eux, la création de ce "conseil" serait "un recul pour la santé publique". Les signataires craignent en effet que les priorisations faites par ce conseil le soient "au mépris des exigences sanitaires". Ils portent une attention particulière à la "ré-autorisation de certains néonicotinoïdes, ces insecticides 'tueurs d’abeilles' interdits en France depuis 2016" qui "inquiètent aussi bien le monde de la santé que celui des apiculteurs".
"Nous nous opposons à la création d’un Conseil d’orientation agricole qui dessaisirait l'Anses d'une partie du contrôle scientifique et de la responsabilité assortie", écrivent les signataires.
En tant que député de la République, citoyen et militant pour l'intérêt général, je soutiens totalement ces scientifiques lanceurs d'alerte et compte bien m'opposer de toutes mes forces à ce projet de loi émanant directement du lobby des empoisonneurs, les multinationales vendeuses de mort, qui trouveront toujours des relais politiques et syndicaux pour défendre leurs intérêts au détriment de la santé publique et de l'intérêt général.
Perceval Gaillard
Député de La Réunion.
Pour choisir toujours la même photo qui représente ce député avec un visage qui ne le met pas en valeur, imazpress aurait t-il une dent contre lui ?
Ah ben tiens revoilà cette photo que je n'aime guère!