Cette passation de pouvoir et cette déclaration de l'ancien ministre de l'Intérieur démissionnaire est énorme ! Je ne m'étonne même plus qu'aucun journaliste n'ait cherché à en comprendre le sens et la portée. Cela confirme s'il en était encore besoin, la désormais vassalité, la véritable soumission des médias à l'endroit de l'exécutif français. Au delà de cette nouvelle factuelle, il nous faut donc faire nous-mêmes et c'est heureux, le travail d'analyse que la presse est normalement sensée faire et dont elle se dispense aujourd'hui, et ne pas porter la responsabilité de vouloir créer "l'événement". Les circonstances de cette passation de pouvoir, les quelques paroles prononcées, mais aussi la scène, sont inquiétantes à plus d'un titre pour le citoyen.
Un Premier Ministre qui feint d'écouter tout en apparaissant "pressé" par le temps, pour tenter de dédramatiser et donner à l'événement une teinte de banalité. Une "Présidence" qui n'était pas au courant de cette cérémonie, et enfin quelques mots du ministre "sortant", qui suffisent à semer le trouble sur la véritable nature du problème et les raisons de cette démission donnée largement plus tôt que prévue.
Les mots prononcés son graves, même si le discours se veut rapide. Ils semblent indiquer les véritables motivations qui ont présidées à une décision si radicale. Une démission formulée et opérante sur le champ, dès maintenant, par le ministre de l'Intérieur, sans que "Jupiter" lui-même, n'ait pu la différer, voire même la refuser en raisonnant son ministre, un des premiers pourtant à l'avoir accompagné jusqu'à la présidence.
A l'écoute de ces quelques mots prononcés par Gérard Collomb, le doute ne semble plus permis. La catastrophique situation sécuritaire en France et l'inadaptation des moyens de lutte pour tenter d'y remédier, semblent bien être l'une des causes, si ce n'est la principale, du départ du patron de la place de place "Beauvau". Mais, point trop, il n'en faut parler...
Il fallait tout de même oser le dire, et conformément au principe décliné, il y a quelques années par un autre ministre de l'Intérieur : "Un ministre ça ferme sa gueule ou ça démissionne". Le geste est donc significatif et des plus explicites.
Il faut dire que ce gouvernement et surtout ce "président" ne font pas dans la dentelle pour rendre les choses et la vie toujours plus difficiles aux "godillots" de l'Assemblée qui les suivent. Rivalisant tantôt de perfidie, tantôt d'ingéniosité malsaines et opportunistes, les "dépipés" de "LaREM", tentent chaque jour de justifier l'injustifiable, d'expliquer l'inexplicable. Le goudron et les plumes ne sont plus très loin pour eux.
Rien ne leur a été épargné, mais qu'importe les "Aurore Bergé ", les " Castaner ", les " Braun-Pivet ", les " Belloubet ", les " Pénicaud ", les " Ferrand ", sans réfléchir, si ce n'est pas mimétisme, ont constitué la garde rapprochée d'un "Néron " qui regarde la France Brûler. L'été sensé pouvoir recharger les batteries, fut pour cette "majorité" de circonstance, des plus meurtriers. L'affaire "Benalla" était passée par là.
Les coups de canif répétés dans le contrat social, censé être démocratique et républicain, opérés par les thuriféraires de la "Macronnie", notamment ceux d'un Président de la République, qui tentait téléphoniquement d'influencer le Sénat, d'une "Belloubet", ministre de la justice, qui menaçait à mots couverts le Parlement et ceux donnés par la débutante et incompétente "Présidente" de la Commissions de lois de l'Assemblée nationale, qui empêchait par des manoeuvres dilatoires, presque dolosives, sur pression du gouvernement, la manifestation de la vérité lors de l'audition d'Alexandre Benalla, ont achevé de convaincre les Français de l'illusion démocratique républicaine.
Aujourd'hui pour Gérard Collomb, c'est sauve qui peut ! Il sait pertinemment que le bateau coule. Et en terme de navigation, il faut dire que le "Collomb", même s'il ne se prénomme pas " Christophe ", s'y entend !
Pas de moyens ou si peu et à dessein, pour mener à bien une des missions régaliennes de l'Etat, la sécurité des Français. L'ancien ministre de l'Intérieur ne veut pas être le lampiste de service, dont sait si bien se servir le président "Macron". D'autant que sa position est peu enviable et difficile à tenir, sans ne pas être la cible des patentés gauchistes crédules et naïfs et des associatifs " alter-mondialistes ", " pro-immigrationnistes " à outrance, candidats éternels pour accueillir la misère et les problèmes du monde entier.
Gérard Collomb a semble-t-il aussi des instants de lucidité et ne l'oublions surtout pas, sa mairie de Lyon à conserver.
La démission du ministre de l'Intérieur est le signe évident de la déconnection de ces "élites" avec les réalités du terrain. De ce que vivent quotidiennement des dizaines de milliers de citoyens dans les quartiers dits "défavorisés", qui se comptent aujourd'hui pas centaines. Des zones de " non-droit ", où les mafias " salafistes ", islamistes de tous poils, alimentés par le commerce illicite de la drogue et des armes prospèrent allégrement. Les forces de l'ordre ayant souvent pour instructions, de ne pas s'y rendre.
La propension de cette "nomenklatura" politique a toujours davantage édulcorer, voire cacher les faits, chiffres et statistiques à la population, pour ne pas disent-ils, "montrer du doigt", accompagne en fait le déni et le refus de la mise en place de stratégies nécessaires, adaptées à la protection des citoyens, fussent-elles sévères.
Qui peut nier aujourd'hui que la politique migratoire à outrance imposée par "l'UE" a des effets pervers non négligeables sur la délinquance générale en France, en Allemagne, en Suède et dans tous les pays européens ?
Qui peut nier que l'abandon chronique des valeurs laïques universelles par les hautes Cours nationales (Conseil Constitutionnel, Conseil d'Etat notamment), voire même européennes (CEDH, etc), conforté par des décisions iniques, souvent motivées par de l'opportunisme politique, au profit des communautarismes souvent religieux, ne précipite pas la société française vers la guerre civile et/ou de religion ?
Oui, la démission de Gérard Collomb est un signe de la cacophonie et de l'amateurisme de ce gouvernement qui navigue à vue. Oui, la démission du ministre de l'Intérieur en dit long sur la volonté de ce gouvernement de ne pas vouloir donner les moyens aux forces de l'ordre d'intervenir efficacement pour éradiquer le terrorisme et sa gangrène des clans islamiques dans les territoires français.
Le possible " face à face " entre communautés, qu'évoque le ministre sortant, remisant par là-même le " vivre côte à côte ", qui n'est déjà même plus le fameux " vivre ensemble " d'une gauche aux abois, est déjà là. Par la seule faute de l'incurie et de l'incompétence de nos gouvernants, qui n'ont pas su, ou pas voulu, aux moments opportuns, prendre la mesure des événements.
Marc Lewitt
