69ème sur 71 au classement national du Center for World University Rankings (CWUR), tel est le rang qu’occupe l’Université de la Réunion en 2025. Un signal d’alerte que l’on ne saurait ignorer ! Et pourtant, lors de sa venue à la Réunion pour cette rentrée 2025, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Madame Elisabeth Borne, a visité une école, un collège, un lycée… mais pas l’Université de la Réunion, qui demeure la grande oubliée de cette séquence ministérielle.
Comment concevoir que l’unique université française et européenne de l’océan Indien – depuis peu rejointe par celle de Mayotte - soit ainsi négligée?
Puisque l’Université de La Réunion, c’est bien plus qu’un campus. C’est le navire amiral du savoir français dans la région, le levier de qualification de notre jeunesse, la source qui doit irriguer le développement scientifique, culturel et économique de tout l’océan indien.
Lui tourner le dos, c’est hypothéquer son avenir. Par son positionnement unique, elle est un laboratoire naturel des grands défis de demain : paix, coopération internationale, économie bleue, biodiversité, transition énergétique. Autant d’enjeux qui façonnent le développement et la prospérité du monde.
Investir dans l’Université de la Réunion n’est pas un choix accessoire : c’est un impératif pour notre cohésion, pour notre émancipation, et pour l’avenir de nos jeunes. Et c’est aussi affirmer la place et la responsabilité de la France dans l’hémisphère Sud.
Salim Nana-Ibrahim
Docteur, Premier vice-président de la vie étudiante
Université de La Réunion
