Voilà 50 ans, c'est-à-dire un jeudi du 24 décembre 1964, que l'Office de Radiodiffusion-Télévision-Française(ORTF), nous a fait vivre ce grand moment historique à la Réunion avec son arrivée, d'abord sur la capitale Saint-Denis, pour les quelques familles privilégiées (les riches), en raison de la cherté de cet appareil, mais aussi en lien avec l'émetteur qui ne couvrait que sur Saint-Denis et aux alentours. Puis, par la suite, c'est presque toute la Réunion qui a été couverte par ces émetteurs, mais rares sont les Réunionnais à en posséder ce fameux appareil qui coûtait très très cher, un peu plus de 100 000 francs CFA (Communautés Financières d'Afrique) à cette époque.
Ainsi, pour marquer cet événement historique, en ce moment l’équipe de la télévision de Réunion 1ère a commencé à "distiller" une programmation spéciale afin de nous faire revivre des moments clés de l’histoire de notre télévision publique qui fait partie de la mémoire Réunionnaise. Particulièrement au regard de l’évolution : de (ORTF) l’Office de Radiodiffusion-Télévision-Française, puis (FR3) France Région 3, ensuite (RFO Réunion) Réseau France Outre -Mer, RFO1, Télé Réunion enfin Réunion 1ère. Mais surtout sans oublier, la forte empreinte politique de l’époque, où une année avant l’arrivée de cette télévision (1963), le Député s’appelait M. Michel Debré, qui de sa marque de " fer ", pour que cette télévision soit que la voix du "Maître" c'est-à-dire celle du Gouvernement. D’ailleurs, le Parti Communiste Réunionnais (PCR) vit encore ce "stigmate" de cette époque, qui aujourd’hui me semble un peu plus révolu pour ce service public.
D’ailleurs, les "pépites" enfouies aux archives de RFO ne manquent sûrement pas : le ministre Alain Peyrefitte inaugurant l’ORTF, les fermetures des Usines Sucrières, Grève des planteurs au Gol à St-Louis et les violences électorales de cette même ville, les images du volcan, des cyclones, la mort de Laurent Vergés, la gauche qui gagne des élections en 1981, monseigneur Aubry nommé évêque, le pape à la Réunion, les violences au Chaudron pour une télévision, les grèves dans la fonction publique, manifestations contre la bi-départementalisation …etc, etc. Voilà les quelques faits marquants qui méritent d’être "revisités", de plus ils témoigneront incontestablement des vignettes extraordinaires pour la mémoire de notre Île.
Jean-Claude Comorassamy
A mon simple avis, nous pouvons aussi constater l'évolution de la télé surveillée au pluralisme de l'information, coîncide à des périodes charnières de l'histoire politique française et outre-mer, bien entendu.