Afrique et Jamaïque au Chapito

Invitation à la danse

  • Publié le 9 août 2004 à 00:00

Une dizaine de musiciens par groupe et plus de mille personne dans l'assistance. Quoi de mieux qu'un public réceptif pour une belle prestation et le public en voulait ce dimanche 8 août 2004 au Chapito. Le Gangbé Brass Band et les Jamaica All Stars y étaient attendus, ils en ressortirent acclamés

Vêtus de leur boubou et de leur bonne humeur le Gangbé Brass Band a semé le bonheur. C'est bien connu, la joie de vivre est communicative et ses artistes savent la transmettre. Une musique de fanfare sur un tempo entraînant et le tour est joué.
D'ailleurs la troupe africaine revisite le jazz, la salsa et la samba, quant au mariage cuivre-percussion, il célèbre modernité et tradition. Modernité car on se croirait parfois au sein d'une rave party, et tradition à travers les chants ancestraux de mère Afrique. Des chants qui racontent les terres lointaines, le soleil aride dans les steppes et les éléphants qui battent du pied la poussière.
"Dansez, dansez. Bougez, bougez", les Béninois dansent tout en jouant de leurs instruments, une chorégraphie entraînante, qui appelle elle aussi à être suivie. Dans la fosse, image insolite, une crête dépasse, qui bougent de droite à gauche. Un punk au milieu de la foule se défoule au son de l'orchestre.
En attendant les Jamaïcains, rastas et autres s'amusent eux aussi. La fin semble proche, sous une ovation grandissante, les Africains remercient l'assistance et contre toute attente, ils descendent tous du podium pour aller prendre un bain de foule, cuivre en bouche et percussion en main.

Et Jamaican All Stars arriva


Place alors à toutes les étoiles de la Jamaïque.
"Reggae, rock, calypsos, tous pareil", nous confie l'éclectique vétéran, Skully Simms. Et leur musique tend vers le festif. Simms, Hinds, Moore et Sparrow les légendes vivantes de la musique jamaïcaine, ainsi que les autres musiciens débordent d'énergie. Les applaudissements viennent ponctuer un rock'n roll endiablé que le ska a bien métissé et c'est à l'image de Martin Sparrow que la foule se met alors au pogo. Des slams s'improvisent, et la clameur reste égale du début à la fin sous les bons augures d'un Jah rastafarian invoqué tout au long de la soirée.
Quand les musiciens quittent la scène, un technicien nous invite à une minute d'ovation. Martin Sparrow revient alors à la charge, il chauffe la salle à nouveau, ses camarades se réinstallent peu à peu à ses côtés. Et c'est reparti pour un quart d'heure de transe, euh pardon de danse. À la toute fin, la minute d'ovation renouvelée, beaucoup peinent à partir. Attendraient-ils un second rappel?

Évelyne Gigan
guest
0 Commentaires