Le laboratoire départemental d'analyse des eaux contrÎle toutes les eaux de la Réunion (baignades, eaux usées, consommation, embouteillées, eaux de rejet) et travaille en étroite collaboration avec l'ARS (agence régionale de santé), ex-Drass. L'équipe compte une trentaine de personnes, dont 15 techniciens qualifiés et formés aux méthodes d'analyse. Gérald Damour, directeur, a présenté les locaux du laboratoire et fait le point sur la qualité de l'eau du robinet sur l'ßle. "A la Réunion, nous n'avons pas un problÚme de quantité, mais de qualité de l'eau. D'une façon générale, l'eau est plutÎt bonne à la consommation et les traces de nitrates et de nitrites, issus des engrais agricoles, sont présentes en plus faible quantité qu'en métropole" explique Gérald Damour. Visite guidée de l'établissement.
Créé en 1971 dans les locaux de l'ancien laboratoire des fraudes, le laboratoire dĂ©partemental des eaux et d'hygiĂšne du milieu (LDEHM) avait pour mission la recherche Ă©pidĂ©miologique et depuis 1972 le dĂ©pistage du paludisme. Ă partir de 1973, dans le cadre de la politique d'amĂ©lioration de l'hygiĂšne et du respect de l'environnement, une section hydrologie a Ă©tĂ© créée et chargĂ©e principalement du contrĂŽle sanitaire des eaux. Le contrĂŽle des eaux rĂ©siduaires a Ă©tĂ© Ă©galement mis en place Ă la mĂȘme Ă©poque.RattachĂ© depuis 2005 Ă la Direction de la santĂ© publique du conseil gĂ©nĂ©ral, le laboratoire des eaux est un service public aujourd'hui axĂ© uniquement sur l'analyse des eaux de la RĂ©union et de la zone de l'ocĂ©an Indien.
En collaboration avec la DRASS de La RĂ©union, le LDEHM rĂ©alise le contrĂŽle sanitaire des eaux destinĂ©es Ă la consommation humaine ainsi que des eaux de loisirs. Il effectue Ă©galement des analyses pour les Ă©tablissements de santĂ©, les industries agroalimentaires, les usines, l'Office de l'eau RĂ©union, les navires et autres particuliers.âšLe laboratoire a vu l'ouverture de 3 nouveaux pĂŽles : les eaux usĂ©es, les micropolluants (pesticides et hydrocarbures) et les lĂ©gionelles.
Le LDEHM dispose d'un pÎle administratif et d'un pÎle technique composé actuellement de trois services, chimie des eaux, micro polluants organiques (pesticides, herbicides, insecticides...) et microbiologie des eaux (détection de bactéries notamment).⚠L'équipe technique compte 15 techniciens qualifiés et formés aux méthodes d'analyse. Les différents services disposent de matériel récent et conforme aux normes de qualité pour analyser la composition de l'eau, détecter d'éventuelles contaminations... Les travaux sont réalisés manuellement pour une partie et avec des appareils automatisés pour détecter des matiÚres en suspension par exemple.
PrÚs de 50 échantillons sont analysés quotidiennement par les services du laboratoire, soit 8 000 échantillons chaque année. "Nous sommes capable de détecter une molécule de la taille d'un petit pois sur un terrain de football" assure le laboratoire. Un programme de contrÎle mensuel est élaboré en commun avec la Drass. Les collectivités sont examinées chaque semaine.
Le LDEHM est agréé par le ministÚre de la santé pour les analyses du contrÎle sanitaire, et depuis le 15 août 2006, il est accrédité pour 20 paramÚtres physicochimiques et 10 paramÚtres microbiologiques, selon une norme européenne, par le Comité français d'accréditation (COFRAC). Ce label traduit la compétence technique du laboratoire en matiÚre d'analyse physicochimique (turbidité de l'eau, contenant des matiÚres qui la troublent, notamment) et microbiologique de l'eau. Le laboratoire de Saint-Denis est le seul de l'ßle à disposer de l'accréditation pour ces deux domaines, souligne Gérald Damour.
"Lorsqu'un Ă©tablissement est contrĂŽlĂ© et que la qualitĂ© de l'eau est dĂ©clarĂ©e non conforme, nous transmettons les rĂ©sultats Ă la Drass qui est chargĂ©e de relayer les information, et l'activitĂ© s'arrĂȘte. L'Ă©tablissement concernĂ© doit alors prendre des dispositions pour remĂ©dier aux problĂšmes. De nouvelles analyses sont lancĂ©es, mais c'est Ă la Drass d'engager des procĂ©dures si nĂ©cessaire" explique le directeur.
"80% des eaux de consommation à la Réunion sont des eaux de surface, non de forage comme en métropole. C'est pour cette raison que l'eau n'est plus propre à la consommation en cas de fortes pluies ou de cyclone. Mais il y a un réel manque d'investissements pour améliorer la qualité de l'eau du robinet" admet Gérald Damour. "Sur 15 ans, on a noté que les traces de pesticides, par exemple, étaient en augmentation. Les seuils sont fixés à 50 milligrammes par litre pour les nitrates et à 0,1 milligrammes par litre, au-delà il existe de réels dangers pour la santé. Il faudrait investir dans des usines de potabilisation qui utilisent la microfiltration. Les produits phytosanitaires (pesticides) ont une durée de vie trÚs longue et s'infiltrent dans les nappes phréatiques, il faut vraiment remédier à cela" insiste le directeur du laboratoire.
Dans le respect d'une dĂ©marche environnementale, le laboratoire ne rejette pas ses produits d'analyse dans les Ă©viers. Une sociĂ©tĂ© extĂ©rieure est chargĂ©e de la collecte des bidons. Ceux-ci sont exportĂ©s par bateau en mĂ©tropole afin d'ĂȘtre retraitĂ©s. "Il faudrait lancer un projet de recyclage localement" lance le directeur.
Le laboratoire envisage de mettre en place un pÎle analyse des métaux lourds dans les mois à venir.
Annabelle Ovré pour















Bonjour .Merci pour l'info.J'aimerai savoir pourquoi on n'indique pas le ph de l'eau à la sortie du robinet par exemple,dans le document de l'ARS sur l'eau. Alors qu'on a une eau douce de TH.degré FR. de 4.5. sur le réseau Bellepierre centreville de ST. Denis; et des indications sur d'autres cites ,indique unPh de7.8 à 8.5 qui correspond à une eau basique à alcaline? Quels sont lés éléments ou macroéléments qui font autant grimper le PH? merci à vous. Cordialement.