Quatre personnes d'une même famille sont en garde à vue depuis ce mardi matin 19 mars 2013 au commissariat de police de Malartic (Saint-Denis) dans le cadre d'une enquête sur une affaire d'escroquerie. Parmi les mis en cause, se trouve une employée d'une compagnie d'assurance. Responsable du service "sinistres", elle aurait, selon le dossier, détourné près de 400 000 euros. Elle est en garde à vue en compagnie de son mari et de ses deux enfants, rapporte Radio Festival. Selon les premiers éléments, la mise en cause aurait agi dans le but de venir en aide financièrement à des membres de sa famille qui résiderait au Port.
Selon Radio Festival, cette affaire d'escroquerie supposée aurait commencé en janvier 2008 et se serait étalée jusqu’au mois de juillet 2012. Au cours de cette période, l’employée de la compagnie d’assurance aurait falsifié, détourné, et encaissé près de 180 chèques en montant des dossiers fictifs. L'escroquerie supposée a été mise au jour par un établissement bancaire s'étonnant de certaines procédures enclenchées par les mis en cause. Suite à une plainte de l’établissement bancaire, une enquête a été menée par la brigade financière et le groupe d'intervention régionale de la police. Les investigations ont duré six mois.
Interrogé par Radio Festival, Fabrice Chevalier, chef de l’unité financière au commissariat Malartic, indique : "L’argent serait parti sur six comptes différents, dont un qui concerne la mise en cause principale. L'argent lui a permis de régulariser une situation bancaire débitrice et de placer de l’argent sur les comptes de son fils et de sa fille pour qu'ils obtiennent des prêts immobiliers".
"D'une infraction d'escroquerie, on est donc passé à une infraction de blanchiment d'argent", estime Radio Festival. Un délit passible de 5 à 10 ans de prison.
Une enquête patrimoniale a déjà été effectuée par le groupe d'intervention régional (GIR). Elle a permis d'évaluer les biens de la famille, qui seront probablement saisis afin d'indemniser la compagnie d'assurance.
Fabrice Chevalier a souligné que si ce type d'affaire a déjà eu lieu en matière de stupéfiant, c'est une première en matière judiciaire pour la police.
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