Campagne pour les Européennes

François Hollande à La Réunion

  • Publié le 31 mai 2004 à 00:00

François Hollande, Premier secrétaire national du PS, a participé à un meeting de soutien à la liste PS pour les européennes conduite par le député européen sortant le socialiste réunionnais Jean-Claude Fruteau. Il a plaidé pour "une Europe sociale" et a appelé à sanctionner "la politique de casse sociale menée par la droite et Jean-Pierre Raffarin".

Organisé à Saint-Joseph, la ville dirigée par le maire socialiste Patrick Lebreton, le meeting a réuni un peu plus de 2 000 personnes. La mésentente entre les deux principaux courant de la gauche réunionnaise, l'Alliance (parti communiste et alliés) et le parti socialiste a servi de toile de fond à la réunion. Chacun des deux courants accuse l'autre d'être à l'origine de la désunion qui a abouti à la présentation de deux listes de gauche.
Dans leurs interventions, Michel Vergoz, Premier secrétaire fédéral du PS et surtout Jean-Claude Fruteau ont eu des mots souvent durs pour la liste de l'Alliance, conduite par le communiste Paul Vergès. Ils ont du coup épargné celle menée par la député UIMP sortant Margie Sudre. Jean-Claude Fruteau n'y a pas fait allusion une seule fois dans son discours.
Il ne s'est pas non plus attardé sur le bilan de son mandant, "car ce serait long et fastidieux". Il s'est par contre longuement étendu sur "l'appétit" de Paul Vergès "qui veut tous les sièges", et sur "le manque de disponibilité qui sera le sien" en cas d'élection au parlement européen, "puisqu'il est déjà président du conseil régional et sénateur".

"Un seul adversaire, la droite"


Avant lui, Michel Vergoz avait estimé qu'un vote pour l'Alliance est, de fait, un vote perdu, "car il n'y a pas de parti qui s'appelle l'Alliance à Strasbourg contrairement au parti socialise qui est largement représenté". Notant lui aussi qu'un mandat de député européen requiert une présence "à plein temps et non pas à quart temps", il lançait "la présidence de la Région s'accommode mal d'une attitude de voltigeur".
Intervenant en dernier, François Hollande a quelque peu tempéré cette attaque en règle en soulignant "au PS nous n'avons qu'un seul adversaire c'est la droite". Il ajoutait que la liste PS "est une liste de rassemblement d'une partie de la gauche visant à unir et non pas à exclure. Car ont sait qu'après les européennes viendront les municipales, les législatives et la présidentielles, la gauche aura besoin d'être rassemblée".
Le dirigeant socialiste a ensuite fustigé la politique du gouvernement "qui se livre à une case en règle de la protection sociale et du service public". Il a aussi met en garde contre l'abstention qui "ferait le jeu de la droite".
Dans l'après-midi, François Hollande rencontré à Saint-Denis les représentant du patronat et des syndicats. Arrivé dans la matinée, le dirigeant socialiste a quitté La Réunion le soir même pour Paris.
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