Le centre hospitalier Félix Guyon (CHFG) a souhaité donner "quelques éléments de réponse" à propos de la suspension des greffes rénales depuis septembre 2010. Cette décision avait été prise à la suite du décès de deux patients et à l'échec d'une transplantation. La réaction du centre hospitalier porte sur les informations données par l'Agence régionale de santé lors de la conférence de presse du 10 novembre dernier. L'ARS pointait du doigt certains dysfonctionnements de l'établissement hospitalier.
L'hôpital précise tout d'abord que ce type "d'activité à risque" peut entrainer "des complications et des accidents". " Toutefois, à ce jour, les résultats connus et traités par l'agence de biomédecine qui veille aux résultats de l'ensemble des centres greffeurs font état d'une situation qui n'est pas différente des autres centres et qui place le centre hospitalier Félix Guyon dans la moyenne nationale", précise le communiqué.Le CHFG nie tout "défaut de transmission" de l'information liée aux décès. " La déclaration des deux décès a bien été faite auprès de l'agence de biomédecine. La direction n'a pas été immédiatement informée de ces décès et a communiqué à l'ARS ces informations dès qu'elle en a eu connaissance", peut-on lire encore.
L'hôpital Félix Guyon souligne aussi que "les conditions réglementaires d'exercice de la transplantation ont été respectées". Le communiqué poursuit : "les compétences et qualifications actuelles des équipes médicales et chirurgicales sont totalement conformes aux exigences réglementaires, avec notamment au moins deux chirurgiens et deux néphrologues ayant exercé plus de 4 ans dans un centre de greffes. Par ailleurs, affirme le communiqué, les principaux protocoles applicables à cette activité existaient bien". Le communiqué affirme que les procédures à mettre en ?uvre pour protéger la vie des patients lors des opérations à risque "ont bien été appliqués".
Le centre hospitalier note que le rapport d'enquête présenté lors du comité de pilotage du 9 novembre dernier fait état "de défauts d'organisation et de moyens qui se sont manifestés simultanément sur une courte période". Le CHFG relève ensuite des difficultés de programmation de la greffe rénale, une densité insuffisante de la surveillance post-opératoire, une équipe chirurgicale à renforcer et une traçabilité imprécise et incomplète des évènements survenus durant l'opération. "Aucun de ces dysfonctionnements ne peut expliquer seul les décès ou l'explantation. Mais chacun d'entre eux doit faire l'objet d'une mesure correctrice", souligne l'établissement. Un plan d'action a été établi en ce sens. L'objectif est de "permettre une reprise de l'activité de greffe rénale dans des conditions de sécurité renforcées".
Enfin, l'hôpital Félix Guyon écarte toute "faute médicale" concernant les deux patients décédés. "Le dossier médical est à la disposition des familles, et leur sera communiqué sur demande formulée dans les conditions prévues par la loi", signale le centre hospitalier.
Davantage de précisions devraient être apportées lors de la conférence que donnera le CHFG ce mardi 16 novembre.