Poursuivi pour une agression sexuelle qui aurait été commise le 3 octobre aux abords du centre hospitalier de Saint-Pierre, un Saint-Pierrois de 24 ans a été placé en liberté sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention du Sud en attendant son procès prévu en novembre. Le parquet a immédiatement fait appel de cette décision. Ce mardi 14 octobre 2025, la chambre de l’instruction a examiné ce recours (photo RB imazpress.com)
La nuit du 3 octobre, une jeune femme regagnait sa voiture après sa journée de travail au centre hospitalier de Saint-Pierre. Dans l’ombre d’un parking, un homme l’attendait, caché derrière un véhicule. Il l’aurait tirée en arrière, jetée au sol et lui aurait imposé des caresses sexuelles.
L'auteur présumé, Michaël*, a reconnu les faits. Il explique l'avoir agressée sexuellement, avant de cesser "en pensant à sa sœur".
Il a confié aux enquêteurs qu’il voulait "avoir un rapport sexuel car il était en manque". Deux joggeurs passant à proximité l’ont mis en fuite, ce que confirme une caméra de vidéosurveillance. La victime a couru vers ces témoins, tandis que son agresseur enfourchait son vélo pour disparaître.
- Un casier judiciaire officiellement vierge mais un lourd passif -
Devant la chambre de l’instruction, l’avocate générale a souligné la gravité des faits et parlé d’une "tentative de viol interrompue uniquement par l’intervention de deux personnes". Selon elle, le jeune homme ne présente "aucune garantie de représentation" : sans emploi, vivant chez sa mère, consommant alcool et stupéfiants, il vit "aux crochets de sa compagne".
S’il présente un casier judiciaire vierge, le mis en cause a déjà été visé dans plusieurs procédures : vol en réunion en 2016, agression sexuelle sur une mineure de sa famille la même année, trafic de stupéfiants, violences conjugales et une enquête pour viol en réunion en 2021. Toutes ces affaires ont toutefois été classées sans suite, les faits n'étant pas suffisamment caractérisés.
- Regrets affichés et sanglots -
À la barre, vêtu d’un survêtement, de claquettes et d’un tee-shirt blanc, le jeune homme a fondu en larmes. Il a exprimé sa honte et ses regrets, demandant pardon et suppliant d’être laissé libre en attendant son procès.
Son avocate, Me Soïzic Panefieu, a plaidé le caractère isolé de ce passage à l’acte. "Il n’était pas en chasse autour de l’hôpital, il a croisé cette femme par hasard", a-t-elle affirmé, réfutant la thèse du guet-apens. L’avocate a souligné qu’il avait reconnu les faits, qu’il avait conscience de ses addictions et demandait à bénéficier de soins.
"Ce qu’il a fait ne correspond pas à sa personnalité, sa famille en témoigne", a-t-elle ajouté, insistant sur le fait que les procédures passées n’avaient pas débouché sur de condamnations.
- Pas d'éclairage psychologique ni psychiatrique -
Le parquet général a estimé qu’il serait dangereux de remettre le jeune homme en liberté sans éclairage psychologique ni expertise psychiatrique. "On manque d’informations pour le laisser libre", a insisté l’avocate générale. La défense a rétorqué qu’il n’y avait "pas de risque de réitération" et que son client s’était présenté volontairement à la justice.
La chambre de l’instruction rendra sa décision ce mercredi 15 octobre. Michaël doit quant à lui être jugé le 12 novembre prochain devant le tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
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* Prénom d’emprunt
Il faut savoir : soit il a fait çà sur une impulsion, soit il guettait, caché,comme un prédateur guette sa proie. Toujours est-il que je plains la "compagne" de cet individu. Mais après tout Monique OLIVIER aidait Michel FOURNIRET dans ses atrocités. C'est de l'amour.