Déjà condamné à trois ans de prison en première instance, Denis*, 24 ans, a comparu le jeudi 21 août 2025 devant la cour d’appel de Saint-Denis. Il a été rejugé pour des faits présumés d’agression sexuelle sur une adolescente de 17 ans lors d’une soirée entre amis en mars 2021. Il a nié tout viol, malgré des témoignages, un examen médical et des échanges de messages compromettants. Il écope de 4 ans de prison. Un mandat d'arrêt a été délivré (photo RB/www.imazpress.com)
Les faits reprochés remontent au 20 mars 2021. Lors d’une soirée à quatre dans un studio, la plaignante consomme plusieurs joints de cannabis, substance qu’elle supporte mal. Elle se couche. Le lendemain matin, alors que les deux autres amis sont sortis, elle affirme s’être réveillée avec Denis sur elle, la main dans son sous-vêtement. Elle dit avoir refusé, décrit des douleurs et soutient avoir crié.
Le prévenu nie toute pénétration, reconnaît seulement des caresses, qu’il attribue à des gestes de séduction de la jeune fille. Mais ses versions changent : d’abord des attouchements, ensuite une relation sexuelle floue sous l’effet de la drogue, puis une nouvelle version où la plaignante aurait été à l’initiative.
- Témoignages, expertise et messages accablants -
Un examen gynécologique conclut qu’une pénétration est possible, avec une ITT de 15 jours. L’expertise psychologique souligne un traumatisme marqué chez la victime présumée : isolement, mutisme, honte. Son amie, également présente lors de la soirée, confirme qu’ils étaient allongés l’un à côté de l’autre avant que les faits ne se produisent en son absence.
Un cliché pris au retour montre Denis couché, la plaignante la jambe posée sur lui. La défense s’appuie dessus pour relativiser. Mais les échanges Instagram retiennent l’attention : la jeune fille réclame des explications, Denis présente des excuses répétées.
- Tension à l’audience -
L’audience est marquée par des débordements. La famille de la victime s’énerve, au point que le président doit rétablir le calme. L’oncle de la jeune fille quitte la salle dans un accès de colère, menaçant le prévenu.
L’avocate générale requiert cinq ans d’emprisonnement dont deux avec sursis probatoire, assortis d’un mandat de dépôt : « Tout le monde sait qu’on ne profite pas d’une jeune fille vulnérable sous l’effet du cannabis. »
En défense, Me Georges-André Hoarau plaide la maladresse d’un jeune homme dépassé, agressé par la famille après les faits : « S’il s’excuse, c’est par peur et par stupidité, pas parce qu’il a violé. On transforme une situation confuse en accusation de viol. »
La cour d’appel de Saint-Denis avait mis sa décision en délibéré. Ce jeudi 9 octobre 2025, Denis a été condamné à 4 ans de prison. Selon nos ionformations, il n'est pas venu assister à l'annonce de la cour. Un mandat d'arrêt a été délivré à son encontre.
* Prénom d'emprunt
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