Ce mercredi 3 mai 2017, le jeune radicalisé présumé de Saint-Benoît ainsi que sa mère devraient quitter La Réunion pour être transférés à Paris dans la soirée, annonce Linfo.re. À 19 heures, ils se trouvaient à la brigade de gendarmerie des transports aériens, en attente de leur vol, confirme une source proche de l'enquête. C'est le 27 avril que Jérome Lebeau a ouvert le feu sur deux policiers du GIPN lors de son interpellation, les blessant légèrement. Soupçonné de radicalisation, il conservait chez lui dans son appartement situé résidence Fragrance à Saint-Benoît tout un arsenal composé d'armes et d'éléments permettant la fabrication de cocktails Molotov. La section anti-terroriste du parquet de Paris s'était saisie de l'enquête dans la foulée.
La procédure a été ouverte pour tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle. C'est lors d'une interpellation menée à Saint-Benoît, dans la résidence Fragrance, que deux policiers appartenant au GIPN (Groupement national d'intervention) ont été visés par des tirs. L'assaillant, qui refusait de se rendre, n'a pas hésité à tirer sur les forces de l'ordre à l'aide d'un fusil de chasse. Protégés par leurs boucliers et leurs gilets pare-balles, les policiers ont été atteints. Selon des sources proches de l'enquête, l'individu - connu des forces de l'ordre - s'était rapproché de la mouvance radicale. Lui comme sa mère ont été placés en garde à vue.
Saisi de l'enquête, le parquet anti-terroriste de Paris a ouvert une information judiciaire. Les mandats d'amener ont été pris par les juges d'instruction du pole antiterroriste, dans l'attente que le jeune Jérome et sa mère soient transférés de La Réunion à Paris, pour être mis en examen. Ils devraient ainsi quitter le département dès ce soir.