Meurtre présumé de Johnny Bègue : le beau-frère, principal suspect, conteste la prolongation de sa détention

  • Publié le 2 décembre 2025 à 15:09
  • Actualisé le 2 décembre 2025 à 16:06
tribunal de la cour d'appel

Ce mardi 2 décembre 2025, c’est devant la chambre de l’instruction que le beau-frère de Johnny Bègue a demandé sa remise en liberté. Incarcéré depuis plusieurs mois dans l’attente de son procès, il conteste vigoureusement toute implication dans la mort du quinquagénaire. « Je n’ai rien fait… rendez-moi ma liberté », lance-t-il en dernier mot. Son avocat affirme que son client est devenu « le coupable idéal » d’un dossier encore rempli d’interrogations (Photo Sly/www.imazpress.com)

Les magistrats de la chambre de l’instruction ont rappelé les éléments clés de l’enquête, qui font voler en éclats la piste du suicide initialement envisagée. Les témoignages montrent que le mis en cause aurait été seul un moment avec la victime, le 26 mai 2024. Surtout, l’autopsie révèle que Johnny Bègue n’a pas inhalé les fumées toxiques de l’incendie. Il était donc déjà mort lorsque le feu s’est déclaré dans sa case de Saint-Paul.

"Le corps présente par ailleurs des signes de strangulation et plusieurs fractures, incompatibles avec un acte volontaire" détaille le président de la cour. Ces conclusions médico-légales orientent clairement l’enquête vers un homicide.

L’avocate générale s’est fermement opposée à toute remise en liberté de jean-Max P.L., évoquant un risque de concertation avec sa compagne et de possibles pressions sur les témoins au motif que "de nombreuses versions divergentes émaillent l'affaire".

- Le drame du 26 mai 2024 : une fête des mères qui vire au drame -

Revenir au 26 mai 2024 permet de comprendre la complexité du dossier. Ce jour de fête des mères, la famille Bègue bascule dans l’horreur. Un incendie ravage la maison et le corps de Johnny Bègue est retrouvé calciné.

Derrière les premières apparences, un conflit ancien entre la victime et sa sœur apparaît. Selon les éléments recueillis, cette dernière se serait rendue au domicile familial ce jour-là. Une tension aurait éclaté entre eux, rapidement suivie d’une altercation entre Johnny Bègue et son beau-frère. Quelques heures plus tard, le quinquagénaire est retrouvé mort.

Les gendarmes étaient intervenus une première fois suite à la dispute. Ils avaient conseillé aux protagonistes de venir individuellement s'expliquer à la brigade. Par la suite, Jean-Max avait recontacté les militaires pour leur signifier que Johnny Begue lui bloquait la route avec son véhicule. La soeur de ce dernier avait rappelé la brigade un instant plus tard pour indiquer que la maison de son frère était en flammes.

D’abord orientée vers un suicide, l’enquête a depuis pris un tout autre tournant, jusqu’à la mise en cause du beau-frère, aujourd’hui suspecté de meurtre.

Face à la cour, Jean-Max P.L. 63 ans, s’est présenté comme un père et grand-père irréprochable : « Je suis un travailleur, je subviens aux besoins de ma famille. Je ne prends ni drogue ni alcool. Je n’ai pas la force de tuer quelqu’un » a lancé l'intéressé des sanglots dans la voix.

La chambre de l’instruction a mis sa décision en délibéré et se donne jusqu’à ce mercredi pour statuer sur la prolongation ou non de sa détention.

is/www.imazpress.com/redac@ipreunion.com

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