Un dernier obstacle avant d'entamer l'examen du budget: deux motions de censure contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, l'une de LFI et l'autre du RN, seront débattues par les députés jeudi matin, et devraient être rejetées, dans un scrutin serré, faute de soutien du PS. A noter que les cinq députés ultramarins du groupe PS, dont le Réunionnais Philippe Naillet, député de Saint-Denis, ont annoncé qu'ils voteraient la censure
Le Parti socialiste a pris la décision de ne pas censurer après avoir obtenu mardi satisfaction sur plusieurs revendications clés, dont l'annonce par le Premier ministre, dans sa déclaration de politique générale, de la suspension de la réforme des retraites.
Un débat commun aux deux motions débutera à 11h (heure de La Réunion) dans l'hémicycle jeudi, et devrait durer environ deux heures trente. Le scrutin sera ensuite ouvert pour trente minutes sur une motion, puis l'autre.
Si la gauche ne soutiendra pas la motion du RN, la motion insoumise devrait elle recueillir les voix de l'extrême droite ainsi que des députés écologistes et communistes.
Manqueraient alors environ une vingtaine de députés pour atteindre la majorité (289 voix) qui ferait tomber le gouvernement, tout juste nommé dimanche.
"Je pense qu'il manque une poignée de voix et que la sagesse peut revenir à certains", a estimé mardi Marine Le Pen, qui défendra la motion de son groupe et de ses alliés ciottistes. Leur texte défend la nécessité d'une dissolution pour "sortir" le pays "de l'impasse".
Combien de députés franchiront le pas en s'affranchissant de la consigne de leur parti?
Chez les LR "deux ou trois" devraient voter la censure, selon une source au groupe. "Quelques votes pour" sont également possibles chez les indépendants Liot, selon une source au sein du groupe centriste.
Chez les socialistes, le patron du parti Olivier Faure et le chef des députés Boris Vallaud ont appelé leurs troupes à s'en tenir à la ligne décidée de façon "quasi-unanime".
Mais le député Paul Christophe a fait savoir qu'il censurerait malgré tout: "mon sujet c'est la justice fiscale et le pouvoir d'achat, il n'y a pas d'engagement du gouvernement sur ces sujets", a-t-il dit à l'AFP.
- Cinq députés ultramarins du groupe PS, dont Phiippe Naillet, voteront la censure -
Ainsi Phiippe Naillet (La Réunion), Béatrice Bellay et Jiovanny William (Martinique), Christian Baptiste et Elie Califer (Guadeloupe) voteront la motion de la France Insoumise
Ils exprimeront aisin leur rejet des restrictions budgétaires du gouvernement concernnt les outre-mer. "Le coup de rabot de 250 millions est catastrophique pour nos entreprises, donc nous voterons la censure en conscience", confirme au figaro.fr le député Jiovanny William,
La nouvelle ministre philippiste des Outre-Mer, Naïma Moutchou (Horizons), a rencontre les cinq députés socialistes, écrit le figaro.fr
Lors de ce rendez-vous, la ministre a qualifié la copie budgétaire initiale "d’imparfaite". Elle a notamment évoqué les coupes budgétaires de la Lodeom et la défiscalisation, indiquant être au travail depuis sa nomination "pour faire bouger les lignes".
Elle n'a pas du tout convaincu les cinq députés PS ultramarins. Ils ont maintenu leur décision de censurer.
- Le PS s'apprête "à commettre une monumentale erreur",
Le socialiste Pierrick Courbon dit lui hésiter. Il s'inquiète que la suspension de la réforme des retraites, qui passera selon M. Lecornu par un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale, implique que les socialistes soutiennent ce texte pour qu'il soit adopté. Or "le PLFSS du budget Macron" n'obtiendra "jamais ma voix", confie-t-il à l'AFP.
Un argument d'ailleurs repris en choeur par La France insoumise. "Vous vous apprêtez à commettre une monumentale erreur", a lancé lundi dans l'hémicycle le député Louis Boyard à l'adresse des socialistes.
"Le débat ouvert sur un éventuel décalage de la réforme des retraites est un leurre, comme l'a été avant lui le +conclave+ de François Bayrou", soutient la motion de censure insoumise, qui sera défendue jeudi par Aurélie Trouvé.
Lors de la première motion de censure contre le gouvernement Bayrou, qui n'avait pas abouti, huit socialistes avaient voté pour malgré la consigne de leur parti.
M. Bayrou avait finalement perdu un vote de confiance début septembre, devenant le deuxième Premier ministre à tomber depuis la dissolution de l'Assemblée en 2024, après la censure de Michel Barnier en décembre.
Si le gouvernement de Sébastien Lecornu survit, les débats autour du budget, dont le texte a été présenté en Conseil des ministres mardi, pourront enfin commencer à l'Assemblée.
La commission des Finances s'en emparera lundi, et il devrait arriver dans l'hémicycle vendredi.
-À l'Assemblée la bataille s'annonce dantesque -
Sans recours au 49.3, que M. Lecornu s'est engagé à ne pas utiliser, la bataille entre une gauche désunie, un socle commun fracturé et l'extrême droite s'annonce dantesque, dans des délais très contraints.
Les socialistes se réservent d'ailleurs la possibilité de censurer le gouvernement au cours des discussions.
Un député Horizons résume: "Je ne pense pas que le gouvernement sera censuré demain, mais il sera très fragile."
www.imazpress.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com
Le nouveau vocabulaire creux du Gvt et députés est : "faire bouger les lignes" et "le chemin". Une belle embrouillesémantiqye ! Chers citoyens, contentez-vous de ça.
Toute lé pourris. Change toute.
Les soutiens de Macron a la reunion rasent les murs ou sont absents :
- Selly
- les 2 Vira
- vergoz
- mdoihoma
Débarrassons nous de cette classe politique macroniste pour un plat de lentilles par intérêt personnel
Aidez, ce 1er ministre fade à quitter Matignon