Le ministre délégué à l'Industrie, Sébastien Martin, affirme vendredi qu'il "ne laisse pas tomber" Brandt et estime qu'il est possible "d'imaginer un nouveau projet", au lendemain d'une décision de justice ordonnant la liquidation judiciaire du groupe d'électroménager.
"Je ne laisse pas tomber le sujet Brandt", a déclaré le ministre, soulignant qu'"il y a un site industriel qui est présent, il y a des savoirs-faire qui sont présents et donc la capacité d'imaginer un nouveau projet industriel sur ce site", vendredi sur TF1.
Le tribunal des activitĂ©s Ă©conomiques de Nanterre a prononcĂ© jeudi la liquidation judiciaire du groupe centenaire d'Ă©lectromĂ©nager Brandt, qui employait quelque 700 personnes, notamment prĂšs d'OrlĂ©ans, oĂč se trouve le principal site industriel du groupe, avec 350 salariĂ©s.
La justice a ainsi rejeté un projet de Scop (société coopérative et participative), soutenu par le groupe Revive, qui devait permettre de sauver au moins 370 emplois.
"D'ici la fin de l'annĂ©e, on va se revoir avec les acteurs locaux pour essayer de rebĂątir un projet. Un autre projet peut-ĂȘtre, un projet sĂ©rieux, tout aussi sĂ©rieux que celui-ci, avec plus d'investisseurs privĂ©s sans doute aussi", a ajoutĂ© M. Martin.
Il n'a cependant pas écarté, dans un premier temps, l'échéance du plan social: "on accompagnera les salariés pour faire en sorte que ce plan social soit bien construit", a-t-il assuré, ajoutant compter sur les entreprises "dynamiques" du bassin d'emploi d'Orléans, pour permettre à des salariés de Brandt de retrouver un emploi.
A l'annonce de la décision du tribunal, jeudi, le ministre de l'Economie et des Finances, Roland Lescure, et Sébastien Martin, ont rappelé que l'Etat et les collectivités avaient mobilisé une vingtaine de millions d'euros, et déploré que "les autres acteurs indispensables" n'aient "pas souhaité se positionner pour sauver Brandt", désignant, sans les nommer, les banques.
"Il y a eu peu de partenaires bancaires, c'est vrai", a déclaré vendredi Sébastien Martin, qui aurait souhaité que, "face à l'urgence de la situation, on se dise que les procédures habituelles, on pouvait faire un peu mieux, un peu plus vite".
"Je suis prudent, mais il reste encore une possibilitĂ© aprĂšs la liquidation judiciaire", a renchĂ©ri Serge Papin, ministre des Petites et Moyennes entreprises, du Commerce, de lâArtisanat, du Tourisme et du Pouvoir dâachat, dans le mĂȘme temps vendredi, sur Europe 1.
"Les banques qui font dĂ©faut actuellement, (...) en voyant le sĂ©rieux et la robustesse d'un projet alternatif pourraient peut-ĂȘtre s'engager", a-t-il ajoutĂ©.
 AFP
