Mort de Brigitte Bardot à 91 ans : l'actrice avait été condamnée pour avoir qualifié les Réunionnais de "population dégénérée"

  • Publié le 28 décembre 2025 à 15:10
Brigitte Bardot

Icône du cinéma, Brigitte Bardot est morte à l'âge de 91 ans, a annoncé la Fondation Brigitte Bardot dans un communiqué transmis ce dimanche 28 décembre. L’actrice avait joué dans une cinquantaine de films, avant de décider de dédier sa vie à la protection des animaux. Brigitte Bardot avait été condamnée le jeudi 15 décembre 2022 à 10.000 euros d'amendes pour injures publiques, après avoir qualifié es Réunionnais "d’autochtones qui ont gardé leurs gènes de sauvages".

"La Fondation Brigitte Bardot annonce avec une immense tristesse, le décès de sa fondatrice et présidente, Madame Brigitte Bardot, actrice et chanteuse mondialement reconnue, qui a choisi d’abandonner sa carrière prestigieuse pour dédier sa vie et son énergie à la défense des animaux et à sa Fondation", indique le communiqué transmis à l’AFP, sans préciser le jour ni le lieu du décès.

Hospitalisée courant octobre à Toulon (Var) pour une opération chirurgicale dont la nature n'avait pas été précisée, elle était rentrée se reposer chez elle à Saint-Tropez. Après des informations de presse faisant état d'une nouvelle hospitalisation fin novembre, elle avait tenu à rassurer sur son état de santé. Et invité "tout le monde à se calmer".

Celle que l'on surnommait par ses initiales, B.B., avait tourné le dos au monde du cinéma il y a plus de cinquante ans, laissant derrière elle une cinquantaine de films et deux scènes entrées dans la légende: un mambo enfiévré dans un restaurant de Saint-Tropez ("Et Dieu... créa la femme", 1956) et un monologue où elle énumérait, nue, les différentes parties de son corps, en ouverture du "Mépris" (1963).

Mondialement connue, elle a façonné la légende de Saint-Tropez et de Buzios au Brésil, a imposé un style vestimentaire composé de ballerines, de marinières et d'imprimés vichy et popularisé l'image d'une femme libre "qui n'a besoin de personne", comme elle l'a chanté pour Serge Gainsbourg.

Ces dernières années, Brigitte Bardot vivait dans le sud de la France, entre La Madrague et une seconde maison cachée dans la verdure, La Garrigue, abritant des animaux et une chapelle privée.

- Les Réunionnais qualifiés "d’autochtones qui ont gardé leurs gènes de sauvages", Brigitte Bardot condamnée -

La Réunion se souviendra également de Brigite Bardot pour ses critiques envers la population réunionnais qu'elle avait qualifié en mars 2019, "d’autochtones qui ont gardé leurs gènes de sauvages" et de "population dégénérée" aux "réminiscences de cannibalisme", dans une lettre adressée au préfet sur l’errance animale.

Dans cette missive, Brigitte Bardot s'élevait contre la "barbarie" des Réunionnais.es envers les animaux. "Monsieur le Préfet, (...) Cette île qu’ils appellent "l’île du diable" est la seule parmi tous les départements et territoires d’outre-mer français qui continue à se conduire aussi sauvagement avec les animaux" écrivait aussi l'ancienne star.

"J’ai honte de cette île, de la sauvagerie qui y règne encore, des risques que prennent les êtres humains qui tentent au péril de leurs vies de sauver des chiens, des chats pris pour cible par une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches" ajoutait-elle encore. "Vous (le préfet, ndlr) autorisez les fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrandes à leurs Dieux et dont les abats jetés à la mer attirent les requins… d’où les attaques ! Tout ça a des reminiscences de cannibalisme des siècles passés et devraient être INTERDITES" achevait-elle enfin. 

Brigitte Bardot avait été condamnée le jeudi 15 décembre 2022 à 10.000 euros d'amendes pour injures publiques.

Lire aussi - Indignation après les attaques racistes de Brigitte Bardot contre les Réunionnais

- "Du racisme avéré" plaidait la défense -

Les avocats des parties civiles avaient dénoncé un "racisme évident". Le courrier montre "une attitude d'hostilité répétée" à laquelle s'ajoute "une profonde ignorance de l'histoire de La Réunion" avait affirmé Maître Fabrice Saubert. 

"Elle est inculte, ignare, il faut le dire. Elle parle de réminiscences de cannibalisme, là ce sont des réminiscences de pensée colonialiste ! On est en 2021 ça suffit" avait quant à lui fustigé Maître Alex Vardin. Maître Philippe Pressecq avait insisté sur le caractère "public" de cette injure raciale : "une lettre ouverte est destinée à être lue". Celle-ci avait été envoyée par Bruno Jacquelin à plusieurs médias.

Maître Catherine Moissonnier, assurant la défense de Brigitte Bardot en l'absence de ses avocats parisiens, avait quant à elle estimé que ces reproches étaient injustifiés. Elle avait nié l'injure publique, la lettre n'ayant été envoyée qu'à certains journalistes, et avait défendu le combat de sa cliente. La détresse animale, "c'est une réalité à La Réunion" avait martelé l'avocate.

Le tribunal judiciaire de Saint-Denis l'avait déjà condamné, le jeudi 4 novembre 2021, à 20.000 euros d’amende pour injures raciales publiques. Son attaché de presse Bruno Jacquelin, jugé pour complicité, s’est vu signifier une peine de 4.000 euros d’amende.

Parmi les plaignants lors du procès, SOS Racisme, la Ligue des droits de l’homme, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) mais aussi la Fédération des associations et groupements religieux hindous et culturels tamouls de La Réunion et le député Jean-Hugues Ratenon.

Lire aussi : Maltraitance animale à La Réunion : le vrai du faux

- Mars 2019, Brigitte Bardot s'excuse pour ses propos injurieux - 

Brigitte Bardot avait présenté le dimanche 24 mars 2019 des excuses après ses propos injurieux contre les Réunionnais, justifiant cependant à nouveau sa colère contre ce qu'elle estime être le "sort tragique" des animaux dans l'île.

"Mon seul tort est d'avoir fustigé l'ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner", écrivait-elle dans un communiqué transmis à l'AFP. "On sanctionne violemment mes mots et non les actes qui les ont provoqués", estime Brigitte Bardot.

"C'est une révolte qui couve en moi depuis 24 ans qui, telle une irruption volcanique, a explosé et dont je subis les conséquences. Mais au moins, cela fera peut-être réagir ceux qui sont responsables et ne font rien pour améliorer les choses", disait-elle encore.

www.imazpress.com avec AFP/[email protected]

 
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4 Commentaires
Doudou
Doudou
45 minutes

Bien sûr qu on respecte la mort d une personne . Mais les médias vont nous saouler pendant plusieurs jours. Il ne faut pas oublier ce qu elle a dit aussi des réunionnais .

974
974
1 heure

Triste

Même âge que Victoria

Atterré le Cannibale
Atterré le Cannibale
1 heure

Ses chiens la pleureront, moi pas !

Un sauvage 974
Un sauvage 974
1 heure

Paix à son âme.

Signé :
Un sauvage 974