Nouvelle épreuve de maths, redoublements autorisés...

Gabriel Attal veut "remettre de l'exigence" à l'école, au collège et au lycée

  • Publié le 5 décembre 2023 à 17:00

Gabriel Attal, ministre de l'Éducation nationale, a annoncé, ce mardi 5 décembre 2023, son intention de "remettre de l'exigence" à l'école, au collège et au lycée. Il a indiqué qu’une nouvelle épreuve de mathématiques serait instaurée au baccalauréat pour la classe de première à partir de 2025-2026. Le ministre a également annoncé que les professeurs, et non plus les parents, auront désormais le"dernier mot" pour valider le redoublement. Le brevet deviendra indispensable pour l’entrée directe au lycée à partir de la session 2025. Au collège, Des groupes de niveau seront créés au collège et les programmes scolaires en primaire seront repensés. Les annonces ont été envoyées par mail à l’ensemble du corps enseignant. (Photo photo RB/www.imazpress.com)

Parmi les mesures annoncées, une nouvelle épreuve du bac en mathématiques et culture scientifique sera donc créée en classe de première à partir de l'année scolaire 2025-2026, tandis que le diplôme du brevet sera indispensable pour entrer directement au lycée "à partir de la session 2025".

De nouveaux programmes seront mis en place en primaire, des "groupes de niveaux" en français et en maths au collège.

Les professeurs, et non les familles, auront désormais le dernier mot sur le redoublement.

"Ecole, collège, lycée: mon souhait est bien de remettre de l'exigence à tous les étages. Avec la science et le bon sens comme boussole", souligne le ministre dans cette lettre, communiquée avant une conférence de presse de présentation de ces mesures prévue en début d'après-midi.

Estimant que "notre école a besoin d'une revitalisation pédagogique à la main des enseignants", le ministre annonce notamment que les professeurs "auront désormais le dernier mot s'agissant du redoublement", dans le premier degré (maternelle et élémentaire) comme dans le second degré (collège et lycée). Ils pourront aussi "recommander, voire prescrire" aux élèves des stages de réussite pendant les vacances scolaires "conditionnant leur passage dans la classe supérieure".

Il a commenté "ces stages constituent une réelle plus-value pour les élèves en difficulté (...) l'an passé, 40.000 professeurs volontaires les ont animés".

Gabriel Attal a précisé que la rémunération des enseignants volontaires pour animer ces stages "sera désormais doublée dans le cadre du pacte enseignant, à 156 euros pour 3h".

Il avait récemment affirmé qu'il fallait "revoir" la "question du tabou du redoublement".

- Le brevet sera réformé pour renforcer son "exigence" -

Gabriel Attal indique aussi que "de nouveaux programmes s'appliqueront à l'école primaire, à commencer, dès septembre prochain, par les classes de la maternelle au CE2", avec comme principes "la simplification" et "la clarification".

Concernant le collège, des groupes de niveaux seront créés "à compter de la rentrée prochaine" en 6e et en 5e pour les enseignements de français et de mathématiques, et "à compter de la rentrée de septembre 2025" en 4e et 3e.

Par ailleurs, le brevet sera réformé pour renforcer son "exigence" et son obtention "conditionnera l'accès direct au lycée". Les élèves qui ne l'obtiendront pas devront rejoindre une classe "prépa-lycée".

Pour le lycée, le baccalauréat général et technologique, qui prévoit aujourd’hui une épreuve anticipée de français en fin de première, en comptera désormais une autre, "dédiée aux mathématiques et à la culture scientifique, pour l'ensemble de nos élèves", annonce-t-il.

Ces annonces interviennent quelques heures après la publication du nouveau classement Pisa établit par l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE -, regroupant plusieurs pays dans le monde - ndlr). Cette étude fait notamment état d'une "baisse historique", du niveau de mathématiques en France.

Comme en 2018, la France dans la moyenne des pays de l'OCDE, "à un niveau comparable à celui de l’Espagne, la Hongrie et la Lituanie dans les trois matières", relève Irène Hu.

Elle est classée 22e en maths, 24e en compréhension de l'écrit et 22e en sciences parmi les 38 pays de l'OCDE (statistiquement "entre la 15e et la 29e place en mathématiques et sciences" et "entre la 11e et la 29e" en lecture, selon l'OCDE).

Mais ces résultats sont "parmi les plus bas jamais mesurés", selon l'OCDE. En mathématiques, elle connaît donc entre 2018 et 2022 "une baisse historique du niveau des élèves".

Lire aussi - Education : "baisse inédite" des résultats de l'étude Pisa, y compris pour la France

www.imazpress.com avec l'AFP / redac@ipreunion.com

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7 Commentaires
HULK
HULK
7 mois

@tib : çà fait 6 ans que MACRON a été élu et qu'il s'autosatisfait de ce qu'il n'a pas fait. Pourquoi çà changerait?

Dom
Dom
7 mois

Guislaine David FSU

Les annonces d’un ministre hors sol : retour vers le futur ! On nous ressort les bonnes vieilles méthodes du passé 😤

Eve
Eve
7 mois

Un jeune ministre qui veut plaire à l'électorat âgé de Macron ! De vieilles méthodes qui n'ont jamais marché ! Revalorisez les enseignants et réduisez les effectifs : il veut recruter ... Comment ? "en jobdating " ??

Prof
Prof
7 mois

En tant qu'enseignant du primaire je trouve que ça va dans le bon sens. Pas trop tôt !

Dom
Dom
7 mois

Renforcer l'exigence du brevet.... si l'on a toujours la possibilité d'adapter les barèmes pour atteindre un pourcentage donné(- on appelle cela pudiquemen l'harmonisation des notes dans le jargon Éducation nationale), il y aura toujours un taux de réussite acceptable mais virtuel qui sera contredit par des évaluations externes.
Bon courage.

tib
tib
7 mois

Et donc vous préconisez de ne surtout rien faire ?

HULK
HULK
7 mois

Pauvre homme! L'école publique est à la ramasse,tout le monde le sait. Les parents s'en foutent. Les élèves préfèrent jouer avec leur smartphone. Le français n'est même plus maîtrisé, alors les maths c'est une douce rigolade.