La France "agit sans relâche pour obtenir (la) libération" de Cécile Kohler et Jacques Paris, "otages de l’Iran" depuis trois ans jour pour jour, a affirmé sur X mercredi le président Emmanuel Macron.
"J'assure leurs familles de notre soutien indéfectible", ajoute le chef de l'Etat. Début avril, Paris avait annoncé son intention de porter plainte "prochainement" contre Téhéran devant la Cour internationale de justice "pour violation du droit à la protection consulaire" concernant ses deux ressortissants.
Pour sa part, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a promis mercredi de ne ménager "aucun effort pour obtenir la libération de Cécile Kohler et Jacques Paris". "Cela fait trois ans que nos deux compatriotes Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés en Iran (...) le 7 mai 2022, ils ont été arrêtés sans fondement" rappelle-t-il dans une vidéo postée sur X.
Plusieurs manifestations de soutien sont organisées à travers la France pour marquer leurs trois années d'emprisonnement.
La professeure de lettres âgée de 40 ans, originaire de l'est de la France, et son compagnon septuagénaire avaient été arrêtés au dernier jour d'un voyage touristique en Iran. Accusés d'espionnage, ils sont incarcérés dans la sinistre section 209, réservée aux prisonniers politiques, de la prison d'Evin de Téhéran. "Ils sont (...) emprisonnés dans les geôles du régime iranien dans des conditions inhumaines qui relèvent de la torture. Cette situation est inacceptable", poursuit-Jean-Noël Barrot, soulignant que ces citoyens français sont "victimes du régime iranien, victimes de l'arbitraire, victime de l'injustice". "Notre mobilisation ne faiblira pas. La France ne cèdera pas", dit-il. "Avec le président de la République et tous les services de l'Etat, nous nous battons sans relâche pour leur libération."
Dénonçant une politique "d'otages d'Etat" qui n'épargne aucun étranger, il exhorte une nouvelle fois les Français à ne pas se rendre en Iran "pour ne pas prendre le risque d'être eux mêmes détenus arbitrairement".
Mi-avril, à l'initiative de la France, l'Union européenne avait imposé des sanctions aux responsables des services pénitentiaires et judiciaires iraniens "qui mettent en œuvre cette politique d'otages d'Etat". Le ministre français avait annoncé le mois dernier que la France allait saisir la Cour internationale de justice pour violation par les autorités iraniennes de la protection consulaire à laquelle les deux ressortissants devraient avoir droit. En trois ans, ils n'ont reçu que quatre visites consulaires.
AFP