Le club a dépensé plus de 400 millions d'euros cet été

L'argent fera-t-il le bonheur du Paris SG ?

  • PubliĂ© le 14 dĂ©cembre 2017 Ă  18:34
  • ActualisĂ© le 14 dĂ©cembre 2017 Ă  19:07
Duo de choc : Neymar et Kylian Mbappé, attaquants vedettes du Paris Saint-Germain, le 22 novembre 2017 lors de la large victoire devant le Celtic Glasgow au Parc des Princes

Le PSG a dépensé plus de 400 millions d'euros cet été, quitte à s'exposer à des sanctions au titre du fair-play financier de l'UEFA.

Si les arrivées de Neymar et Kylian Mbappé lui ont fait franchir un palier de notoriété, seront-elles suffisantes pour le porter vers les sommets européens?

. Dans une autre dimension
85 millions: c'est, selon le président du Paris SG Nasser Al-Khelaïfi et le propriétaire de Globo TV, le nombre de Brésiliens qui ont suivi la présentation de Neymar au Parc des Princes, début août en marge de la réception d'Amiens, en Ligue 1. Un sacré changement de dimension du club de la capitale.
L'arrivĂ©e de la star brĂ©silienne de 25 ans, arrachĂ© au FC Barcelone contre 222 millions d'euros, est le coup du mercato le plus retentissant de l'histoire du PSG, passĂ© en 2011 sous pavillon d'actionnaires qataris qui rĂȘvent de gagner, dĂšs que possible, la reine des compĂ©titions de clubs, la Ligue des champions.
Ce ne fut toutefois pas le seul moment fort du mercato parisien: quelques jours plus tÎt, il avait déjà ravi Dani Alves au grand rival géopolitique Manchester City, détenu par des actionnaires émiratis, les "frÚres ennemis" du Golfe persique.
Et un mois plus tard, il a surtout attirĂ© la nouvelle coqueluche du football mondial, cet extraordinaire talent qu'est Kylian MbappĂ©, via un prĂȘt de l'AS Monaco assorti d'une option d'achat quasi obligatoire Ă  145 millions d'euros, plus 35 M EUR de bonus. Le PSG a donc signĂ© trois gros coups sur le marchĂ© des transferts, mais aussi pas mal agacĂ© en Europe. CiblĂ© par la Liga espagnole ou les dirigeants du Bayern Munich, il fait surtout l'objet d'une enquĂȘte ouverte par l'UEFA.

. Entame parfaite... qui rime avec enquĂȘtes
Mis en place en 2010 sous la houlette de son président d'alors, Michel Platini, le mécanisme du fair-play financier (FPF) interdit aux clubs d'afficher un déficit supérieur à 30 millions d'euros cumulé sur trois exercices. L'UEFA veut savoir si le PSG, déjà sanctionné au titre du FPF en 2014, n'est pas sorti des clous avec ce mercato XXL.
Le PSG "pourra agir librement lors du prochain mercato hivernal", avait affirmĂ© au quotidien italien La Repubblica mi-novembre, le prĂ©sident de l'UEFA Aleksander Ceferin. Et l'instance continentale a rĂ©cemment indiquĂ© Ă  l'AFP qu'aucune dĂ©cision ne serait prise avant le mercato d'hiver, et a donnĂ© pour toute Ă©chĂ©ance Ă  l'enquĂȘte "au plus tard avant le dĂ©but de la saison prochaine".
Sportivement, le dĂ©but de saison parisien est un long fleuve dĂ©chaĂźnĂ© dans le sillon de cette 'MCN' - MbappĂ©, Cavani, Neymar - qui fait trembler toutes les dĂ©fenses d'Europe. MĂȘme le Bayern Munich est balayĂ© au Parc des Princes, 3-0 au Parc des Princes.
La seule ombre au tableau est hors terrain, avec l'enquĂȘte visant son prĂ©sident. Celui que tout le monde appelle Nasser est soupçonnĂ© de corruption en tant que prĂ©sident de beIN Media, dans le cadre de l'attribution de droits TV pour des Coupes du monde.

. Monstre madrilĂšne
L'automne a toutefois un peu nuancé le premier bilan parisien: le PSG a failli perdre au Vélodrome de son grand rival marseillais (2-2 arraché sur un coup franc d'Edinson Cavani au dernier moment), a laissé le Bayern prendre sa revanche au match retour en Ligue des champions pour le plus grand déplaisir de Nasser (3-1), et a hérité du pire tirage possible en Ligue des champions.
Si Paris veut remporter la prestigieuse coupe aux grandes oreilles, il devra Ă©carter le 14 fĂ©vrier (Ă  Madrid) puis le 6 mars (au Parc des Princes) l'Ă©quipe qui l'a gagnĂ©e ces deux derniĂšres saisons, et qui a dĂ©jĂ  gravĂ© son nom douze fois Ă  son palmarĂšs: le grand Real, oĂč ZinĂ©dine Zidane dirige des monstres comme Sergio Ramos, Toni Kroos et le quintuple Ballon d'Or Cristiano Ronaldo.
Lucidement, l'entraßneur du PSG Unai Emery sait que cette double confrontation "sera le centre du monde du football". Au vu du mercato sans précédent du club, du prestige de l'affiche et de l'opposition, difficile de donner tort à ceux qui ont évoqué une "finale avant l'heure". Attention toutefois, pour Paris qui a coulé en Catalogne l'an dernier (4-0, 1-6), à ce que ce huitiÚme de finale ne se transforme pas en une nouvelle humiliation en mondiovision.

Par Rodrigo ALMONACID - © 2017 AFP

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