[VIDEO] Le vent souffle à 360 km/h (actualisé)

Les premières images des Bahamas ravagés par l'ouragan Dorian

  • Publié le 2 septembre 2019 à 14:23
  • Actualisé le 2 septembre 2019 à 14:48

Montée des eaux, toitures arrachées, voitures emportées, rafales de vent allant jusqu'à 360 km/h... L'archipel caribéen de quelque sept cents îles et îlots situé entre la Floride, Cuba et Haïti est fortement touché le puissant ouragan Dorian. Classé en catégorie 5, le phénomène s'est abattu dimanche 1er septembre 2019 sur les Bahamas. Le Centre national des ouragans américain (NHC) évoque des "conditions catastrophiques" dans le nord-ouest de l'archipel. "Nous sommes face à un ouragan (...) comme nous n'en avons jamais vu dans l'histoire des Bahamas", a déclaré Hubert Minnis, Premier ministre des Bahamas. Aucune victime n'avait cependant été signalée lundi à l'aube.

L'ouragan Dorian faisait toujours rage lundi sur les Bahamas avec des pluies torrentielles et des vents frôlant les 300 km/h, un niveau sans équivalent dans l'histoire de cet archipel des Caraïbes.

Le cyclone poursuivait sa trajectoire incertaine vers les Etats-Unis, où les autorités ont ordonné l'évacuation préventive de centaines de milliers de personnes dans les régions côtières.

L’ouragan a touché terre à Elbow Cay, qui fait partie des îles Abacos aux Bahamas, à 18h40. Des pluies torrentielles, des vents moyens maximums de 300 km/h et des rafales atteignant 360 km/h, un niveau sans équivalent dans l'histoire de cet archipel des Caraïbes. Les premières images relayées par des internautes sur les réseaux sociaux montrent des paysages de chaos après le passage de Dorian. Regardez: 

Des vidéos publiées sur le site du journal Tribune 242 des Bahamas montraient des vagues gigantesques atteignant les toits de maisons en bois, des bateaux chavirés flottant dans une eau boueuse au milieu de branches d'arbres, de planches et d'autres débris.

Selon le NHC, basé à Miami, Dorian a égalé le record, qui date de 1935, de l'ouragan le plus puissant de l'Atlantique lorsqu'il a touché terre, faisant redouter des scènes de dévastation. Aucune victime n'avait cependant été signalée lundi à l'aube.

Dimanche tôt dans la journée, Dorian avait été classé en catégorie 5, soit  l'intensité la plus élevée sur l'échelle de Saffir-Simpson, avec des vents supérieurs à 250 km/h. Lors d’une conférence de presse où il a fondu en larmes, Hubert Minnis, Premier ministre de cet archipel de quelques 700 îlots situé entre la Floride, Cuba et Haïti, a déclaré "nous sommes face à un ouragan (...) comme nous n’en avons jamais vu dans l’histoire des Bahamas". "C’est probablement le jour le plus triste de ma vie", a-t-il ajouté.

L'oeil de l'ouragan se trouvait alors à une trentaine de kilomètres des îles Abacos. "Dorian devient l'ouragan le plus violent de l'histoire moderne dans le nord-ouest des Bahamas" a indiqué le NHC. Il s'agit "d'une situation extrêmement dangereuse", a martelé Ken Graham, son directeur.

Dorian est "très puissant, très dangereux". Parce qu’il est train de ralentir, "nous allons parler de cet ouragan toute la semaine", a-t-il dit, en exhortant les habitants des Bahamas à se conformer aux instructions de sécurité des autorités locales. "Priez pour les habitants des Bahamas", a-t-il tweeté peu après.

- Une masse énorme -

L'oeil du cyclone se trouvait lundi à 06H00 (heure de La Réunion) à 95 km à l'est de Freeport et évoluait à vitesse très faible en direction de l'ouest, a indiqué le NHC, qui a exhorté les habitants à rester à l'abri.

"Ne sortez pas de vos abris pendant le passage de l'oeil, car les vents augmenteront rapidement de l'autre côté", a mis en garde l'institut.

Depuis la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a appelé à la plus grande vigilance face à ce phénomène climatique "très très puissant"

L'armée américaine a publié des images réalisées depuis l'oeil de l'ouragan au cours d'une reconnaissance pour mesurer la puissance du météore. Les photos montrent une énorme masse

"Les gens sont encore traumatisés par l'ouragan Matthew (en 2016) mais c'est encore pire", a expliqué à l'AFP Yasmin Rigby, qui vit à Freeport, à Grand Bahama. "Les vents commencent à forcir un peu", soulignait de son côté Lucy Worboys, habitante de la capitale Nassau, ajoutant que la population s'inquiétait d'une montée des eaux car "tout est tellement plat aux Bahamas". Depuis la Maison Blanche, le président américain Donald Trump a appelé à la plus grande vigilance face à cet ouragan "très très puissant".

 

- "Très difficile à prédire" -

Après les Bahamas, l'ouragan devrait ensuite se rapprocher de la côte est de la Floride lundi soir et mardi, mais il est difficile de prévoir avec quelle intensité il va frapper le "Sunshine State". "Beaucoup de mouvement, très difficile à prédire", avait résumé samedi Donald Trump dans un tweet.

"Initialement, il devait frapper directement la Floride", a-t-il rappelé dimanche matin à son arrivée à la Maison Blanche de retour de Camp David. "Il semble désormais qu'il va remonter vers la Caroline du Sud et la Caroline du Nord. La Géorgie et l'Alabama vont aussi être touchés". "Mais sa course pourrait encore changer", a mis en garde le locataire de la Maison Blanche qui a annulé le voyage qu'il devait effectuer en Pologne ce week-end.

Le gouverneur de Caroline du Sud, Henry McMaster, a déclaré l'état d'urgence dans son Etat. "La force et le caractère imprévisible de la tempête nous obligent à nous préparer à tous les scénarios", a-t-il souligné.

- Etat d'urgence -

L'état d'urgence avait déjà été déclaré en Floride et dans une douzaine de comtés de l'Etat de Géorgie. Cette mesure permet de mieux mobiliser les services publics de l'Etat et de recourir si besoin à l'aide fédérale.

Une évacuation obligatoire a été ordonnée pour les régions côtières des comtés de Palm Beach et Martin, en Floride. Si une forme de soulagement dominait à Miami, les habitants restaient prudents et la distribution par la ville de sacs de sable pour lutter contre les inondations se poursuivait.

Le gouverneur républicain de la Floride, Ron DeSantis, a exhorté la population à "rester vigilante". "Je suis sur mes gardes car cela peut encore évoluer; dans les 12 ou 24 heures avant que l'ouragan n'atteigne la côte, tout peut changer", racontait David Duque, 30 ans. "Je vis en Floride depuis 15 ans, mieux vaut se préparer que d'attendre sans rien faire".

La Floride, principalement constituée d'une péninsule dans le sud-est des Etats-Unis, se trouve chaque année en première ligne lors de la saison des ouragans. Avec un relief très plat, le littoral est particulièrement menacé par une montée des eaux. Le centre des terres se caractérise également par de faibles altitudes. Pour les habitants, la principale menace est donc les inondations.

Selon un officier coordonnant les secours, 12.000 soldats se trouvent actuellement en Floride en attendant l'arrivée de Dorian. L'aéroport d'Orlando, où atterrissent les touristes voulant visiter Disney World, prévoit de fermer à partir de 10H00 (heure de La Réunion) lundi matin.

www.ipreunion.com avec l'AFP

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