"La piste d’un acte antimusulman est privilégiée mais n’est pas la seule", a déclaré le procureur de la République d’Alès, dimanche, au sujet du meurtre d’un fidèle dans la mosquée de la petite commune gardoise de La Grand-Combe vendredi matin.
"C’est la piste sur laquelle on travaille en priorité et en premier", a convenu Abdelkrim Grini, s’exprimant devant la sous-préfecture d’Alès en présence du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, venu faire le point sur l’enquête et rencontrer la communauté musulmane locale.
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"Mais ce n’est pas la seule", a poursuivi le magistrat, évoquant "certains éléments (qui) pourraient laisser penser que ce mobile n’était peut-être pas le mobile premier (...) ou le seul mobile".
"Bien sûr, la piste d’un acte antimusulman n’est pas du tout négligée, bien au contraire", a martelé de son côté le ministre de l’Intérieur, après avoir exprimé "un message de compassion vis-à-vis des proches de celui qui n’est plus, Aboubakar Cissé, et de sa famille".
"C’était une mosquée, un lieu de culte, un lieu de paix, un lieu de prière et de recueillement, et ce jeune homme priait son Dieu. On ne connaît pas encore les mobiles, mais le procureur de la République ne néglige aucune piste, et une fois de plus, il est hors de question de tolérer dans cette société hyper violente ce genre d’acte", a ajouté M. Retailleau.
"Cela prendra j’espère le moins de temps possible, mais nous l’aurons", a-t-il affirmé, "nuit et jour les enquêteurs sont à la poursuite de cet individu qui a tué dans des conditions absolument ignobles et inacceptables".
AFP
