Secteur automobile

PSA: pas nécessaire de "fermer des usines" Opel, selon Tavares

  • PubliĂ© le 6 mars 2017 Ă  13:50
Le patron de PSA Carlos Tavares lors d'une conférence de presse à Paris, le 6 mars 2017

Le patron du groupe PSA, Carlos Tavares, a affirmé lundi qu'il ne serait pas nécessaire de fermer des usines d'Opel, une solution "simpliste" selon lui, tant qu'elles parviennent à respecter des objectifs de productivité.

"Tout le monde aura l'opportunité d'atteindre les critÚres de référence en terme d'efficacité, et tant que nous progressons vers cette référence, il n'est pas nécessaire de fermer des usines", a déclaré M. Tavares lors d'une conférence de presse officialisant le rachat par son entreprise de la filiale européenne de General Motors.

L'idée de "fermer une usine est plutÎt simpliste", a estimé M. Tavares, alors que la division européenne de GM enchaßne depuis 16 ans les exercices dans le rouge, nourrissant l'inquiétude des syndicats quant à des suppressions d'emplois voire des fermetures d'usines.

Le patron de PSA a fait valoir que depuis son arrivĂ©e Ă  la tĂȘte du groupe il y a trois ans, aucune dĂ©cision de fermeture d'usine n'avait Ă©tĂ© prise par son entreprise, celle d'Aulnay-sous-Bois (nord de Paris) ayant Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©e par l'Ă©quipe dirigeante prĂ©cĂ©dente.

"Il y a énormément de choses à faire pour améliorer l'efficience de l'entreprise, nous avons vraiment beaucoup appris au cours de ces trois derniÚres années, et c'est justement ce que nous avons appris qui nous permet de mettre ceci à disposition d'Opel et Vauxhall pour qu'ils puissent à leur tour améliorer leur efficacité et leur performance économique sans avoir recours au moyen dramatique" d'une fermeture d'usine, a insisté M. Tavares.

Il a répété son credo de "faire d'abord confiance au talent des personnes", alors que l'ensemble formé par Opel et Vauxhall, marque sous laquelle les Opel sont vendues au Royaume-Uni, a perdu 257 millions de dollars en 2016. Sur 16 ans, la facture d'Opel-Vauxhall s'est élevée à 15 milliards de dollars pour General Motors.

En annonçant lundi matin le rachat de cette division pour 1,3 milliard d'euros, PSA a affirmé viser un retour à la rentabilité dans les trois prochaines années, espérant pour les marques acquises "une marge opérationnelle courante de 2% d'ici à 2020 et 6% d'ici à 2026", ainsi qu'"un free cash-flow (flux de trésorerie) opérationnel positif d'ici à 2020".

PSA s'est dit persuadé de pouvoir "réaliser d'importantes économies d'échelle et de dégager des synergies dans les domaines des achats, de la production et de la recherche et développement".

"Des synergies de 1,7 milliard d'euros par an sont attendues d'ici Ă  2026 - dont une part significative devrait se matĂ©rialiser d'ici 2020 - et devraient contribuer Ă  accĂ©lĂ©rer le redressement" des activitĂ©s reprises, selon un communiquĂ©. De mĂȘme source, la transaction "inclut l'ensemble des activitĂ©s automobiles d'Opel/Vauxhall, qui comprennent les marques Opel et Vauxhall, six usines de montage et cinq usines de production de piĂšces, un centre d'ingĂ©nierie (RĂŒsselsheim, Allemagne) et environ 40.000 salariĂ©s".

AFP

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