Candidat sur la 7ème circonscription, le sportif Johan Guillou met la Ligue de basket de côté pour se consacrer à sa campagne. Si le sport occupe évidemment une part importante, lutte contre la vie chère et protection de la santé des Réunionnais sont au coeur de son programme. Fier d'être issu de la société civile, il estime appartenir à une nouvelle génération de jeunes politiques, davantage connectée aux réalités du terrain. (Photo mm/www.ipreunion.com)
Le président de la Ligue réunionnaise de basket-ball Johan Guillou s'attaque à un tout autre type de terrain, moins sportif, plus politique. Depuis plusieurs mois maintenant, il a troqué le ballon pour les tracts et les nombreux rendez-vous qui remplissent son agenda. Il est candidat aux élections législatives sur la 7ème circonscription, qui traverse six communes différentes : Les Avirons, L'Etang-Salé, Saint-Leu, Saint-Louis, Saint-Paul et Trois-Bassins.
"Je suis issu de la société civile, et à travers mon ancienne profession où j'étais référent des violences intrafamiliales et mon investissement dans l'associatif sportif depuis quelques années, j'ai vu une situation sociale difficile" explique le candidat, justifiant son envie de devenir député. Il donne notamment l'exemple de familles peinant à payer une licence sportive de 60 euros à l'année, "qui veulent la payer en deux-trois fois… et ça concerne des dizaines de personnes" se désole-t-il.
- Le sport, "mon bébé à la base" -
Conscient bien sûr que sa candidature ne peut pas s'arrêter au domaine strictement sportif, Johan Guillou lui garde malgré tout une place importante : "le sport c'est un peu mon bébé à la base" concède-t-il. Aussi parce que le sport reflète une réalité sociale, des problèmes qu'il observe au quotidien dans la ligue. "Dans le sport on a aussi l'éducation, beaucoup de nos entraîneurs ont un rôle éducatif aujourd'hui. Il y a aussi la santé, la lutte contre le sucre et l'obésité" liste-t-il.
Il a pour le sport plusieurs projets. "Je voudrais au primaire qu'on ait une à deux heures de sport obligatoires par semaine pour les enfants, et que les sections sportives soient généralisées à tous les établissements scolaires" propose le candidat, qui ne veut plus voir non plus "de jeunes sportifs obligés de demander à leurs familles de payer le déplacement pour se rendre aux championnats". "Il faut des enveloppes qui leur permettent d'obtenir des aides pour ces déplacements" estime-t-il.
- La vie chère, "le poumon de notre programme" -
Avec sa suppléante Kelly Bima, Johan Guillou souhaite axer sa campagne sur la lutte contre la vie chère, "le poumon de notre programme". Une lutte qui passe par une revalorisation du pouvoir d'achat, mais pas n'importe comment. "On entend ici ou là des propositions d'augmentation du SMIC. Je n'y suis pas opposé, notamment dans le service public ou les très très grandes entreprises. Mais ici la plupart sont des PME : allez leur dire de rajouter 100 à 200 euros net par mois à leurs salariés. Cet argent il faudra bien le trouver quelque part : ils vont donc augmenter le prix de leurs produits. Ce qu'on propose c'est élargir le champ d'action de la prime d'activité à la classe moyenne, et qu'elle soit doublée comme ce fut le cas après le Grand débat (suite à la crise des Gilets jaunes, ndlr)."
Pour les retraités, Johan Guillou souhaite mettre en place "un revenu de solidarité minimum, comme le RSA, indexé sur la vie chère". "Beaucoup de retraités vivent en-dessous du montant du RSA, c'est une réalité qui fait mal. La plupart de nos anciens travaillent au noir pour arrondir les angles" remarque-t-il.
Pour les étudiants, le candidat veut "élargir la bourse à la classe moyenne" et "augmenter de 100 euros le montant de la bourse".
Sur le plan de la santé, Johan Guillou ne veut plus entendre parler de "rentabilité" dans un hôpital public. "Il faut du personnel soignant en nombre et des spécialistes. Certains services n'en ont pas. Si vous êtes un grand brûlé, il vous faudra partir en Métropole." Face à ce constat, le candidat veut instaurer une continuité territoriale médicale. "Vous avez des familles qui doivent faire opérer leur enfant ou un proche en Métropole : cette continuité permettra à l'Etat de prendre en charge les frais de déplacement médicaux" propose-t-il alors.
- "Tous jeunes, tous frais, connectés à la réalité" -
Pendant sa campagne, Johan Guillou affirme avoir fait le tour des six mairies que compte la 7ème circonscription. Il affiche avec fierté le soutien de la maire de Saint-Louis Juliana M'Doihoma ou celui de Bruno Domen, maire de Saint-Leu. Celui-ci était il y a deux ans son opposant politique lors des élections municipales. "Mais contrairement à d'autres candidats, je ne suis pas dans l'animosité, pas dans un batay cok. En 2020 quand je me suis présenté à Saint-Leu, c'était un débat de projet, je n'ai rien contre Bruno Domen" affirme Johan Guillou.
Le candidat dispose aussi du soutien de Sandrine Lambert "qui a représenté La France insoumise deux fois sur deux élections passées" note-t-il, ou encore d'"Eglantine Victorine qui est sur le canton de Saint-Paul et nous soutient également".
Le candidat arbore avec fierté son appartenance à la société civile et brandit sa jeunesse comme une force. "Les hommes politiques, en général, ont tendance à diviser pour mieux régner, c'est pour ça qu'il y a un dégoût de la population. Je ne veux pas faire partie de ces politiques qui font l'école buissonnière à l'Assemblée nationale."
Il fustige notamment les "cumulards : "il y en a qui ont déjà deux, trois mandats et se présentent. On n'est pas des robots, déjà gérer un mandat c'est difficile. Un député c'est 15 jours à La Réunion, 15 jours en Métropole, c'est une fonction à part entière, on ne peut pas faire autre chose" explique celui qui, s'il devient député, devra aussi laisser la Ligue à un autre président pour se consacrer à plein temps à son mandat d'élu.
Affirmant être un candidat intègre, il appelle à "montrer l'exemple" en tant qu'élu. "Il faudrait être plus présent sur les bancs de l'assemblée que le banc des accusés. On doit respecter les lois. Je ne juge pas les hommes qui ont eu des démêlés avec la justice, je ne suis pas en train de salir qui que ce soit, mais dans le cadre de cette fonction il faut montrer l'exemple."
Président de la Ligue de basket, il assure avoir toute sa légitimité dans cette élection. "Souvent ceux qui sont venus vous voir étaient déjà des hommes ou femmes politiques, et venaient uniquement pendant la période électorale" clame-t-il à l'adresse des électeurs. "On doit vous donner de l'espoir. Je pense représenter cette sincérité de terrain. Nous on est tous jeunes, tous frais, et connectés avec la réalité. C'est comme ça qu'on fera la différence demain."
mm/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com
Bravo bien parler Mr il faut arrêter avec ses anciens qui sont là plupart passé devant la justice !! Il faut qu'on arrête avec ça !!! Encore avec un Thierry Robert y en a marre
Vivre Thierry robert.
Homme de parole et de confiance jeune et dynamique! A bon entendeur les mauvaises langues
"Affirmant être un candidat intègre" l'expérience me fait dire que TOUS LES POLITIQUES qui déclarent cela et bien, demain ils sont poursuivis.....bof ! un de plus un de moins.......
Mi vot pa po un bougre pareil. Qu'il s'occupe du basket ou bien qu'il a tourn gendarme, Thierry sera au panier final.
Au primaire on fait de l'EPS, pas du sport, 3 heures par semaine. Doit on comprendre que le candidat Guillou veut réduire ce temps de pratique'