Nouveau front populaire

Huguette Bello décline l’offre de proposer son nom pour Matignon

  • Publié le 14 juillet 2024 à 20:01

Huguette Bello a décidé de "décliner sans plus attendre l’offre" qui (lui) a été faite de soumettre (son) nom au Président de la République" pour occuper le poste de Première ministre. La présidente de la Région Réunion a annoncé sa décision dans un communiqué publié à la mi-journée ce dimanche 14 juillet 2024. Huguette Bello souligne avoir décidé de décliner l'offre a avoir avoir constaté que sa candidature potentielle "ne fait pas l’objet d’un consensus entre toutes les composantes du Nouveau Front Populaire, et notamment qu’elle n’est pas soutenue par le parti socialiste" (Photo rb/www.imazpress.com)

"Garantir l’unité du Nouveau Front populaire est indispensable. La situation de la France l’exige. L’esprit de responsabilité le commande" appuie la présidente de Région avant de déclarer "dans ces conditions et soucieuse d’un accord rapide au sein du NFP, j’ai décidé de décliner sans plus attendre l’offre qui m’a été faite".

Elle rappelle que c'est "dans le processus en cours pour nommer un Premier ministre, des composantes du Nouveau Front Populaire ont avancé la proposition de soumettre mon nom au Président de la République" et qu'un "débat s’est ouvert autour de cette proposition"

Elle termine en remerciant c"elles et ceux qui ont proposé et soutenu (sa) candidature, ainsi que (ses) compatriotes qui (lui) ont témoignée de leur confiance, et souhaite vivement qu’une solution nouvelle et consensuelle puisse être trouvée au plus vite"

Lire aussi - Le Parti communiste propose Huguette Bello au poste de Première ministre

Le PS avait écarté samedi soir la candidature de Huguette Bello au poste de Première ministre et appelé à poursuivre les discussions avec ses partenaires du Nouveau Front populaire (NFP) pour trouver un nom consensuel, à l'issue d'une réunion de son conseil national, sorte de parlement du parti.

Lire aussi - Huguette Bello à Matignon : la proposition qui pourrait faire consensus

La candidature de Huguette Bello, 73 ans, présidente de la région Réunion et qui a été députée pendant 23 ans, avait été proposée mercredi soir par le chef des communistes Fabien Roussel, après trois jours de discussions du NFP, toujours à la recherche d'un ou d'une candidat(e) à désigner à Emmanuel Macron pour Matignon.

Huguette Bello, proche des communistes mais aussi des insoumis, a été rapidement validée vendredi par Jean-Luc Mélenchon, qu'elle avait soutenu aux présidentielles de 2017 et 2022. Elle est une "solution" et "coche de nombreuses cases" pour devenir Première ministre, avait-il dit.

Les insoumis ont alors commencé à faire pression sur le PS, via les réseaux sociaux, assurant que les autres partenaires, écologistes compris, approuvaient cette candidature.

Mais "aucun nom ne fait consensus" entre les partenaires du NFP "à ce stade", a affirmé le secrétaire général du PS Pierre Jouvet dans une déclaration à l'AFP samedi soir.

Le PS, qui propose toujours la candidature de son premier secrétaire Olivier Faure, veut poursuivre les discussions pour trouver un nom consensuel "d'ici le 18 juillet", date de l'ouverture de la législature, a-t-il assuré.

- LFI se réunit ce dimanche -

La réaction de LFI n'a pas tardé: le coordinateur du mouvement Manuel Bompard a reproché au Parti socialiste de "tout bloquer" par ce refus.

"En conséquence, la coordination de La France insoumise est convoquée" dimanche à 12h "pour analyser la signification des blocages constants du Parti socialiste contre toute candidature autre que celle de son premier secrétaire, Olivier Faure", a écrit sur X Manuel Bompard.

Dans une interview au Parisien, Olivier Faure justifie le choix de son parti: Huguette Bello "ne fait consensus ni chez les socialistes ni chez les écologistes."

Il ajoute que cette proposition "n’avait fait l’objet d’aucun débat ni validation. Il faut donc continuer à travailler, élargir et trouver une candidature qui porte avec force notre projet commun", précisant avoir "proposé d’autres noms cette semaine, sans succès".

- "Besoin de temps collectif"-

L'entourage de la patronne des Ecologistes Marine Tondelier a confirmé à l'AFP qu'"aucune décision n’a été prise" chez eux. "On a besoin de temps collectif".

"On reste droit dans nos bottes, on ne peut défendre un scénario dont on sait qu'il ne mène à rien", a expliqué un cadre socialiste à l'issue du Conseil national, assurant que le parti était uni sur cette ligne.

"Nous voulons nous donner les meilleures chances qu’un gouvernement de Front populaire soit nommé par le président d’abord, et ne soit pas censuré ensuite", a précisé Boris Vallaud, réélu patron des députés socialistes, dans La Tribune Dimanche.

Dans l'après-midi, alors que des manifestants insoumis ont tagué le portail du siège des socialistes à Ivry-sur-Seine, le chef des communistes Fabien Roussel a reconnu sur X "une impatience", mais a jugé "inutile de mettre la pression sur les uns ou les autres", invitant ses partenaires à se faire "confiance".

"Rien n'est insurmontable à cette heure", a assuré le député écologiste Benjamin Lucas (Générations) sur X, invitant à ne pas "spéculer" sur l’échec des discussions.

www.imazpress.com avec l'AFP

 

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6 Commentaires
Aurélie
Aurélie
2 mois

Elle décline après qu'on lui ait dit non !

Lili
Lili
2 mois

Une femme intègre et de conviction , bravo Me Bello de refuser et de poursuivre votre activité ici !

Pierrot 974
Pierrot 974
2 mois

Pour le PS, un "nom consensuel" ne peut être qu'un membre du PS. Le dynamiteur Hollande pourrait bien être proposé, tellement ce parti est fourbe.

Honte à Bassire
Honte à Bassire
2 mois

Dommage pour la Réunion

General
General
2 mois

Merde

HULK
HULK
2 mois

Elle nous manquait déjà. Lol. Bah,en même temps-là PS ne voulait pas d'elle. Elle sort la tête haute, mais éjectée, c'est tout. Vive le NFP.