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Changements sur le réseau Citalis : "les gens pensaient que c'était un poisson d'avril"

  • Publié le 8 avril 2016 à 04:31
manifestation citalis à la bretagne

Une semaine après les changements sur le réseau Citalis, le mouvement de mécontentement de certains usagers continue avec, chaque jour, de nouveaux blocages. Mercredi, communes Ango et Caron à Sainte-Suzanne, jeudi le quartier français de la même commune et l'Espérance, dans les hauts de Sainte-Marie. Citalis assure pourtant "être à l'écoute" et avoir déjà apporté des modifications au nouveau système mis en place vendredi 1er avril. Les discussions se poursuivent pour trouver des solutions.

"Nous sommes à votre écoute dans cette période de transition pour la mise en place du nouveau réseau", assure la page Facebook de Citalis. En dessous, les commentaires s'égrènent, cinglants. "C'est un vrai déversoir", reconnait Evelyne Orosman, chargée de communication chez Citalis. "Les propositions que nous avons faites sur le réseau ne sont pas forcément parfaites et on est prêt à nous adapter. On est à l'écoute mais on demande de rester poli."

Les usagers peuvent ainsi contacter Citalis pour tout besoin de renseignement au numéro vert au 0800 655 655. Pour les réclamations, il est demandé de remplir le formulaire sur le site www.citalis.re. "On a recours à une centrale d'appels, on est passé de 1 à 15 personnes pour répondre au téléphone", assure Evelyne Orosman.

"Depuis lundi (le début des blocages, ndlr), la direction est convoquée tous les jours à 15h à la Cinor pour discuter des aménagements possibles, des scénarios qui pourraient être analysés", indique la chargée de communication. Des ajustements ont déjà été réalisés, assure-t-elle. La ligne 23 notamment a été réadaptée au shéma d'origine (le terminus et les horaires avaient été modifiés), d'autres pistes sont à l'étude. Pour l'heure, aucune décision d'importance n'a été prise et c'est la raison pour laquelle Citalis se fait discret dans les médias. "Il faudra attendre demain ou la semaine prochaine", indique le réseau de transports en commun.

Depuis le début du mécontentement, Citalis affirme être présent "dès qu'une ligne est arrêtée, dès qu'il y a un point brûlant". Un contrôleur, un responsable d'exploitation ou quelqu'un de la Cinor est envoyé sur place pour rencontrer les usagers. "On essaie de faire un appel au calme, de ramener le trafic à la normale, explique Evelyne Orosman. Quand les gens caillassent un bus, ce sont eux les plus pénalisés puisque ça signifie qu'il y a un bus en moins sur le réseau. A Sainte-Marie, ce jeudi, c'est le point de vente au niveau du front de mer qui a été dégradé. Du coup, on ne peut plus acheter de billet au sol et dans le bus ça coûte plus cher..."

"Les usagers n'ont pas pris le temps de s'approprier le réseau"

Citalis explique que la refonte du réseau a été envisagée comme, depuis 2000, des adaptations n'avaient été réalisées que localement. "On ne peut pas dire qu'avant ça fonctionnait bien, mais ce sont les habitudes des usagers qui étaient installées", estime la chargée de communication pour expliquer le mécontentement. "On a annoncé les changements pour le 1er avril, les gens pensaient que c'était un poisson d'avril, ils n'y ont pas cru. Le rejet a été immédiat. Les usagers n'ont pas pris le temps de tester et de s'approprier le réseau."

Selon Citalis, le maillage du réseau - et donc la mise en place de correspondances - a été décidé afin de raccourcir les temps de parcours. "La ligne 10 était la plus longue, elle faisait 12 kilomètres de long et traversait tout Saint-Denis avec une bonne partie sans couloir de bus, déclare Evelyne Orosman. Les bus se trouvaient coincés dans les embouteillages et avaient beaucoup de retard. Nous recevions du coup beaucoup de réclamations."

Résultat : la ligne a été coupée en deux. "Ca permet d'éviter l'accumulation des retards sur l'ensemble de la ligne, poursuit la chargée de communication. Il y a aussi plus de connexions et les usagers, au lieu de faire le tour entier de la ville avec un seul bus, peuvent se rendre plus directement à leur destination avec deux lignes." Selon elle, le temps d'attente entre deux bus n'est pas long. "5 à 7 minutes au niveau du Mail du Chaudron."

Toutefois, si les mécontentements se cristalisent sur des points qui peuvent sembler des détails, c'est un ras-le-bol général qui s'exprime à travers ces mouvements, avec des transports en commun qui, sur l'ensemble de l'île, sont aujourd'hui encore loin d'être à la hauteur.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
Moufia
Moufia
9 ans

http://www.petitions24.net/contre_les_suppressions_des_lignes_de_citalis