Marie Joseph Malé, PDG de la compagnie : "nous risquons de perdre 3 millions d'euros"

Le préavis de grève du 29 janvier au 1er février est maintenu, toutefois, le Syndicat national des pilotes de ligne France Alpa (SNPL Alpa) se dit "toujours ouvert aux négociations" ce mercredi soir. Presque dans le même temps, la direction de la compagnie Air Austral réagit et estime que "la balle est dans le camp du SNPL". Pour le PDG Marie Joseph Malé, la réaction du syndicat est disproportionnée, il dit "être dans l'incompréhension". Il estime que la grève, si elle devait avoir lieu, pourrait fare perdre trois milliosn d'euros à la compagnie aérienne

Au cours d'une conférence de presse, ce mercredi 27 janvier 2016, le syndicat a indiqué qu'il se laissait jusqu'à jeudi soir pour voir si les négociations aboutissent et déterminer si la grève aura bien lieu. Dans tous les cas, aucun vol ne sera impacté avant vendredi 00h01, a assuré le syndicat. 

"Nous sommes à la recherche d'une sortie de cette crise qui était pour nous évitable", a expliqué Vivien Rousseau, président du bureau SNPL France Alpa et élu au comité d'entreprise. "Aujourd'hui, nous avons demandé un rendez-vous avec Marie-Joseph Malé, le PDG d'Air Austral. Cet entretien a été refusé par la direction. Cela prouve que nous ne sommes pas à l'origine de ce conflit. Il est indispensable que le PDG entre dans les négociations."

"La balle est dans leur camp" lance le président directeur général d'Air Austral, Marie Joseph Malé. Juste après la rencontre organisée par le syndicat national des pilotes de ligne, la compagnie a tenu à s'exprimer. Pour expliquer son absence dans les négociations évoquée par les syndicalistes, le PDG assure "avoir une confiance totale en son bureau executif".

D'un côté, plus de 60% des pilotes se sont déclarés grévistes tandis que la direction nuance en précisant qu'il s'agit là du taux de "syndicalisés" et qu'il ne faut pas généraliser. "Il y a des pilotes heureux ici", a-t-il ajouté.

Les points de discordances entre les deux parties restent flous. Chez les pilotes, on affirme que c'est "un climat délétère est palpable au sein de l'entreprise" qui est à la cause du mécontentement et pas la sanction  à l'encontre du délégué syndical Vivien Rousseau "pour faute grave". Le PDG maintient le contraire.

Dans les faits, la grève risque bel est bien de paralyser le trafic aérien, bien que la compagnie dise avoir "pris ses dispositions dès la publication du préavis pour limiter l'impact sur la clientèle". Une organisation spécifique ainsi qu'une cellule de crise ont été mises en place.

Marie Joseph Malé estime d'orès et déjà que la compagnie Air Austral risque de perdre 3 millions d'euros en cas de grève. "Il y a de la démesure dans ce mouvement, nous sommes dans l'incompréhension" souffle Marie Joseph Malé.

Le SNPL Alpa, - dont la délégation de Paris est arrivée ce mercredi à La Réunion - continue de dénoncer "des pression de la part de la direction et un management dégradé". "Dans nos métiers, cela nuit à la qualité des services et à la sécurité des passagers" estime Vivien Rousseau.

"La journée de demain [jeudi 28 janvier ndlr] sera déterminante" explique l'un des membres de la direction d'Air Austral. Pour l'heure, le préavis de grève reste maintenu.

www.ipreunion.com

Air Austral, Grève, Pilotes, SNPL Alpa

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2 Commentaires

CHABAN

9 ans

Ou perde quoi ou?
A nous paye ça, le Robert D fera un chèque avec mon chéquier comme d'hab

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Candide

9 ans

Non M. le PDG, c'est VOUS et votre gestion qui faites courir à la compagnie de perdre 3 millions d'euros voire plus avec votre entêtement ...

Déjà que vous avez revu tous les standards de AA à la baisse :
-- baisse de qualité des repas
-- baisse de quantité des portions

ET maintien du prix élevé du billet alors que le pétrole baisse.

Continuez comme ça et des étrangers pourront racheter la compagnie réunionnaise pour une bouchée de pains !

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