Pharmacien, profession en danger ? Au mĂȘme titre que les huissiers, les notaires, les greffiers et autres professions rĂ©glementĂ©es, ils sont en tout cas dans le viseur du gouvernement et du ministĂšre de l'Ăconomie. Mettant en avant des marges estimĂ©es trop Ă©levĂ©es, un rapport de l'inspection gĂ©nĂ©rale des finances (IGF) prĂ©conise ainsi la fin du monopole de la vente de certains mĂ©dicaments, la libre installation ou encore l'ouverture du capital des officines aux investisseurs extĂ©rieurs. Des suggestions qui font bondir les pharmaciens rĂ©unionnais - au mĂȘme titre que leurs confrĂšres mĂ©tropolitains - qui y voient "la remise en cause des piliers de notre profession", selon les mots de Nicolas Turpin, prĂ©sident du syndicat des pharmaciens de La RĂ©union. Quant Ă Ăric Cadet, prĂ©sident de l'URPS Pharmaciens, il estime qu' "on va transformer les pharmacies en Ă©piceries".
Les propositions contenues dans le rapport de lâinspection gĂ©nĂ©rale des finances font lâunanimitĂ© dans le milieu pharmaceutique rĂ©unionnais. LâunanimitĂ© contre elles. Que ce soit Monique Lucine, prĂ©sidente de lâordre des pharmaciens de lâĂźle, Nicolas Turpin, prĂ©sident du syndicat des pharmaciens, ou Ăric Cadet, prĂ©sident de lâURPS Pharmaciens, ils sont tous vent debout contre la fin du monopole de la vente de certains mĂ©dicaments, la libre installation et encore lâouverture du capital des officines aux investisseurs extĂ©rieurs.
Et tous avec les mĂȘmes arguments : le risque sanitaire dâune "surconsommation" en cas de libre accĂšs de certains mĂ©dicaments en grande surface, la disparition du maillage des officines dans les zones dĂ©favorisĂ©es quâentraĂźnerait la libre installation ou encore la perte dâindĂ©pendance causĂ©e par lâarrivĂ©e Ă©ventuelle dâinvestisseurs.
"Ce sont les piliers de notre profession qui sont remis en cause. Sans cela, notre mĂ©tier nâa plus aucun sens", sâinsurge Nicolas Turpin, sans doute le plus virulent. "Vendre des mĂ©dicaments en grande surface est une idiotie et reprĂ©sente un rĂ©el danger car cela va pousser Ă la surconsommation. Cela va mettre en libre circulation des produits dangereux, câest jouer Ă lâapprenti sorcier", prĂ©vient-il.
"Pas de garantie de baisse des prix"
Dâautant que, selon les pharmaciens, mettre certains mĂ©dicaments en vente en grande surface revient Ă effacer toute une partie de leur mĂ©tier. "Proposer un mĂ©dicament dans un rayon nâest pas la mĂȘme chose quâen dĂ©livrer derriĂšre un comptoir avec un dialogue pharmacien/patient. Mettre de lâIbuprofĂšne en accĂšs libre Ă la portĂ©e du public, câest une situation Ă risque, pour les femmes enceintes par exemple, et on sait que les patients ne lisent pas toujours les notices", rappelle Eric Cadet.
Lâargument avancĂ© par lâIGF â la baisse des prix â est dâailleurs loin de convaincre les pharmaciens. Ils prĂ©sentent tous le mĂȘme contre-exemple : lâItalie, qui a dĂ©jĂ adoptĂ© la vente en grande surface. "La baisse des prix supposĂ©es entraĂźnerait une Ă©conomie de 5 euros par an et par patient... Donc les Ă©conomies, on ne voit pas oĂč elles sont. Dâautant que les prix des mĂ©dicaments sont dĂ©jĂ en baisse et que la France est le pays le moins cher dâEurope. En Italie, oĂč la libĂ©ralisation a dĂ©jĂ eu lieu, les mĂ©dicaments sont 25 % plus chers !", souligne Monique Lucine. "En Italie, câest une catastrophe. La moitiĂ© des officines ont fermĂ© et les prix nâont pas baissé !", avance de son cĂŽtĂ© Nicolas Turpin.
Pour les pharmaciens, il sâagit lĂ dâune attaque en rĂšgle contre leur profession, eux qui sâestiment jugĂ©s Ă tort comme des privilĂ©giĂ©s. "La situation Ă©conomique des officines nâest pas trĂšs brillante. On nâa pas lâimpression dâĂȘtre des privilĂ©giĂ©s. Si ça a pu ĂȘtre le cas dans le passĂ©, ce ne lâest plus actuellement", prĂ©cise le prĂ©sident du syndicat des pharmaciens. "Je connais beaucoup de confrĂšres qui sont proches de la rupture et qui risquent de mettre la clĂ© sous la porte", ajoute-t-il.
"On risque de perdre notre Ăąme"
Aujourdâhui, la loi de rĂ©partition des pharmacies sur le territoire est stricte : une premiĂšre officine pour une population supĂ©rieure ou Ă©gale Ă 2500 habitants, lâouverture dâune autre ne pouvant avoir lieu que pour toute tranche supplĂ©mentaire de 3500 habitants. La libre installation supprimerait ces restrictions, non sans consĂ©quences. "On risque de se retrouver uniquement avec de grosses pharmacies concentrĂ©es dans les villes au dĂ©triment des zones rurales, surtout Ă La RĂ©union, oĂč les pharmacies situĂ©es dans les hauts nâont pas beaucoup de clientĂšle. Le maillage ne va plus exister. Ăa va ĂȘtre la guerre totale avec la disparition des pharmacies dans les zones dĂ©favorisĂ©es", prĂ©voit ainsi Monique Lucine.
MĂȘme chose pour lâarrivĂ©e Ă©ventuel dâinvestisseurs extĂ©rieurs dans le capital des pharmacies, qui ne seraient intĂ©ressĂ©s "que par la rentabilitĂ©" et compromettraient "lâindĂ©pendance des pharmaciens", selon le prĂ©sident du syndicat. "On peut imaginer que des laboratoires pourront acheter des officines... OĂč sera alors lâindĂ©pendance ? Nous nâaurons plus la main sur notre mĂ©tier et le pharmacien deviendra un simple employĂ© exĂ©cutant", craint-il. "On va transformer les pharmacies en Ă©piceries et ce sont les patients qui vont y perdre", prĂ©dit quant Ă lui son confrĂšre de l'URPS.
"On ne penserait plus Ă soigner les gens, mais uniquement Ă gagner de lâargent. Or nous avons une mission de conseil, de suivi, de prĂ©vention, au service de la population. On risque de perdre notre Ăąme", conclut Nicolas Turpin.
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Au fait, demander la carte vitale au début, permet d'avoir accÚs au dossier pharmaceutique pour éviter les intéractions médicateuses avec des médicaments pris dans d'autres pharmacies. C'est trÚs important et a permis d'améliorer la délivrance http://www.ordre.pharmacien.fr/Le-Dossier-Pharmaceutique/Qu-est-ce-que-le-DP
Chez moi les tests de grossesse que Michel Edouard leclerc veut vendre sont à 1.99 euros depuis hyper longtemps. Le problÚme des prix est une connerie. Il y a toujours eu des pharmacies chÚres et d'autres pas chÚres. De toutes façons le marché se serait régulé avec la disparition des petites structures du fait de la baisse de rentabilité chaque année. Au lieu de ça on dérégule le marché.
Au delà de l'aspect économique, on peut dire ce qu'on veut: plus la rémunération est faible plus le service est faible. Ne demandez plus de service de qualité ou de passer du temps avec vous si la rentabilité à l'acte est faible. Vous serez automatiquement traité comme des poulets de batterie.
Un exemple: si un pharmacien adjoint ou titulaire s'occupe de vous et que sa rémunération brute est autour de 25-30 euros + 20 euros de charges patronales (sans compter les charges de structure), pour payer son salaire il faut qu'il vende pour 200 euros par heure. Or votre pharmacien n'en tient pas compte et vous conseille ce que vous avez besoin. Nous nous passions facile une heure avec un patient car on se disait que nous allons nous rémunérer sur autre chose.
Une ordonnance fait entre 2.71 (1 doliprane en Guyane) et 15 euros en moyenne. pour faire cette délivrance il faut entre 5 min et 20 min selon les conseils nécessaires (fiÚvre, utilisation du thermomÚtres, conseil hygiéno diététique). Donc cela peut faire un CA horaire entre 10-15 euros jusqu'à 60 euros en moyenne car les médecins ont des consignes pour réduire les prescritions, deplus le prix des médicaments remboursés baissent chaque année. Donc clairement on perd de l'argent maintenant sur la partie médicaments. Et les marges arriÚres sur les médicaments génériques qui sont autour de 20 000 euros par an ne pourront jamais compenser.
Un autre exemple: les entretiens pharmaceutiques sur les anticoagulants qui sont payĂ©s 20 euros pour 20 minutes de suivi avec le patient sont payĂ© au mĂȘme tarif en mĂ©tropole que les DOM alors que nos charges ne sont pas les mĂȘmes. nous ne passons jamais 20 minutes mais entre 40 et 60 minutes. Donc on travaille clairement Ă perte, et plus on fait des entretiens et plus on se dirige vers la faillite. Comme l'Ă©tat demande Ă ce qu'on fasse des entretiens que par les pharmaciens et sur des sujets diffĂ©rents, et que cela reprĂ©sente une partie importante du chiffre, on sait trĂšs bien ce vers quoi on se dirige...
Il est clair que des Ă©conomies d'Ă©chelle peuvent ĂȘtre intĂ©ressantes en dĂ©localisant le conseil par internet avec des call centers dans des pays francophones Ă bas coĂ»ts salariaux (afrique, magreb) et en utilisant des pharmacies online. Je pense que c'est l'avenir car le gouvernement souhaite arriver aux ordonances dĂ©matĂ©rialisĂ©es et la lĂ©gislation europĂ©enne qui enlĂšvent les barriĂšres douaniĂšres de circulation des biens et des services demandent Ă ce que des pharmacies europĂ©ennes vendent en France. Donc vous aurez des pharmacies "dupont" gĂ©rĂ©es en Roumanie. D'ailleurs c'est dĂ©jĂ le cas car pour les pharmacies françaises online qui avaient arrĂȘtĂ©, les noms de domaine ont Ă©tĂ© discrĂštement repris par des structures non françaises. Et ce sont des noms de domaine bien français. L'ordre des pharmacies essaye de les faire arrĂȘter.
L'intĂ©rĂȘt d'un marchĂ© rĂ©gulĂ© est d'Ă©viter que les acteurs qui sont pris Ă gorge Ă©conomiquement auraient des pratiques Ă©thiquement condamnables. Cela n'empĂȘche pas les contrĂŽles. Dans ma pratique j'ai demandĂ© moi mĂȘme Ă ĂȘtre contrĂŽlĂ© 2 fois par l'inspecteur de la pharmacie. Une fois au dĂ©but de mon exercice et une fois aprĂšs mon transfert.
M E Leclerc veut attirer plus de clients pour le médicament qui achÚteront autre chose (alimentaire tensiomÚtre, balances journaux livres etc) c'est ce qui s'appelle augmenter les flux, et les ventes associés. Donc ce n'est pas une logique que le consommateur paye moins cher.
quand on laisse entrer le loup dans la bergerie, il faut pas jouer à la poupée avec aprÚs...
En nutrithĂ©rapie, ma spĂ©cialitĂ© c'est la gestion du stress, sommeil, dĂ©pression, avec les complĂ©ments alimentaires en agissant sur les neurotransmetteurs, avec l'aide d'un psychiatre qui m'envoie ses patients pour lesquels il n'a pas de solutions avec les traitements classiques. En mĂ©decine, on a la mĂȘme propagande sur les mĂ©dicaments comme sur les maladies par les laboratoires pharmaceutiques. Comme le gouvernement et nous. Je donnerai l'exemple du cholestĂ©rol: le cholestĂ©rol est coupable de la survenue des maladies cardiovasculaires. Il faut le faire baisser mĂȘme si on est pas en hypercholestĂ©rolĂ©mie avec des statines. Et on s'aperçoit qu'en baissant le cholestĂ©rol, on n'a pas de baisse de la mortalitĂ©! C'est le lait est bon pour les os.
Une vérité est un mensonge répété plusieurs fois.
Bande de moutons!
Ah au fait, désolé de le dire, mais le pÚre Noël n'existe pas! et la souris c'est vos parents qui mettent l'argent sous votre oreiller...
@Plastiko. Pas grave si tu rĂ©ponds pas, tu es Ă©goiste, Ă©gocentrique et tu manques de vision d'ensemble et de vision historique. Je continuerai en disant que la mouche est ridicule car Ă la limite mĂȘme si je dois changer de boulot Ă cause de ça, je suis sĂ»r que dans mes employĂ©s beaucoup resteront au chĂŽmage car pas de diplĂŽme (Ă©quipe stock et administrative), ou trop spĂ©cialisĂ© (pharmaciens ou prĂ©parateurs). Et cela dans toutes les professions rĂ©glementĂ©es. Il est certain qu'il y a des excĂšs dans TOUTES les professions. il est Ă©vident qu'il y a des bons et des mauvais pharmaciens. Mais le principe de ce genre de mise Ă l'index c'est pour le gouvernement de dire :" ce sont eux les coupables et les responsables de votre malheur." Comme ce fut le cas des noirs, des arabes, des juifs, des Ă©trangers, des jaunes, des chĂŽmeurs. Diviser pour mieux rĂ©gner.
Il est évident que de toutes façons les commerces de proximité sont appelés à disparaßtre, c'est l'effet d'internet et des économies d'échelle. La modernité. Comme les disquaires, les libraires. Il ne restera que les chÎmeurs en France et ailleurs et les producteurs asiatiques ou ailleurs.
Il est dommage que les seuls personnes qui parlent sont celles qui souhaitent voir notre profession mourir. Car je suis une pharmacie certifiée assurance qualité ISO 9001, avec politique de formation trienale, réunion du personnel, et plan d'intéressement. Nous faisons de l'accompagnement thérapeutique de patients chroniques, et du conseil en 6 langues. Comme par exemple sur le suivi des patients sous anticoagulants. Par mes conseil j'ai évité au moins à 2 personnes de faire de graves hémorragies. Mon équipe est diplÎmée en nutrithérapie, nutrition, orthopédie, aromathérapie, phytothérapie, dermocosmétique. Notamment afin d'augmenter l'employabilité externe. Nous avons fait un travail sur les conditions de travail avec l'Agence Régionale pour l'Amélioration des Conditions de Travail en 2009. Nos clients nous aiment bien et nous sommes fidÚles. Avec mon équipe nous avons pu détecter nombre d'intéractions ou de contre indications. Par notre conseil et notre écoute au delà de l'aspect argent, j'ai peu personnellement refuser de vendre des produits en automédication car je soupçonnais à raison 1 AVC (bonjour je voudrais un médicament pour la mémoire car ma mÚre a du mal à trouver ses mots), et une embolie pulmonaire (bonjour ma grand mÚre a du mal à respirer, ...). Nous avons réalisé des soins d'urgence à des patients en malaise comme des épileptiques, des blessures diverses, des hypoglycémies...
Je suis fier de ma pharmacie et de mes employés. J'aime mon métier, mais ça me soûle de voir des gens comme vous faire des généralités. ça me soûle de de voir des gens comme vous parler et avoir des avis fermés. Comme le rejet de l'autre. "je ne te parle pas parce que tu ne le mérites".
C'est dĂ©jĂ de l'apartaid. DĂ©jĂ du racisme. DĂ©jĂ des idĂ©es prĂ©conçues. Le gouvernement a gagnĂ©: pendant que les coupables sont dĂ©signĂ©s, la crise continue et ne s'arrĂȘtera pas. Allez voir sur le blog de pierre jovanovic et sur les mĂ©dias alternatifs ce qu'est la vĂ©ritĂ©.
C'est dommage que la France crache sur ses enfants compétents, moi je change de boulot... Plastique en tok. Evnor pas en or
Je me m'inscrirai pas dans un débat de spécialiste mais je voudrai juste souligner que dans les pharmacies il arrive qu'on regarde avant tout les papiers de sécu avant la feuille d'ordonnance, je ne généralise pas, il faut se mettre à la place du patient à ce moment là pour comprendre!
Mais la conclusion de me Nicolas Turpin me rassure .
@Eric B. :
Tu me tutoies, je vais donc faire de mĂȘme.
Merci pour toutes tes gentilles paroles à mon égard, je n'en espérai pas tant, j'ai vraiment fait mouche vu ta réaction pleine de vigueur.
Je ne débattrai pas avec toi car cela ne te donnerai que trop d'importance, mais je dirai juste que je maintiens ce que j'ai dit.
Plastiko: je suppose que tu es chef d'entreprise. Car je rigole des salariés qui veulent la mort des patrons et qui ne connaissent rien à la gestion d'entreprise. Selon vous, les seuls bons patrons sont des patrons morts. Qui va employer encore s'il n'y a plus de patron?
Ce que tu racontes sur les zones de pub financĂ©s par les labos, c'est complĂštement dĂ©bile. il y a des marges supplĂ©mentaires sur les gĂ©nĂ©riques si c'est ce que tu veux dire, mais nous n'avons pas de facturation pour les mise en avant comme pour la GMS (en GMS le laboratoire paye pour ĂȘtre mis en tĂȘte de gondole). Concernant tes arguments sur la zone de vente, les prix sont fixĂ©s selon la concurence et les prix de revient. Comme n'importe quel commerce. Peut ĂȘtre veux tu que les prix de tous les commerces soient administrĂ©s? Je vois ainsi que ton expĂ©rience du secteur est pauvre. Tu dois ĂȘtre un piĂštre professionnel.
De toutes façons, ce gouvernement veut servir les intĂ©rĂȘts de la GMS (pĂŽts de vin?) et augmenter le chĂŽmage en France. Car la libĂ©ralisation ce sera: les labos propriĂ©taires de pharmacies, la vente en France de pharmacies Ă©trangĂšres et la dĂ©localisation des emplois de santĂ©. La virtualisation des relations, un peu comme pour les libraires et les disquaires. C'est certainement l'avenir, mais c'est un avenir oĂč ta famille et tes prĂŽches seront peut ĂȘtre au chĂŽmage au profit des intĂ©rĂȘts Ă©trangers. C'est ça la libĂ©ralisation , c'est la dĂ©localisation, le chĂŽmage, ma prĂ©caritĂ©.
Quand je vais annoncer les volontĂ©s de l'IGF Ă mes employĂ©s, ils vont certainement pleurer car ils sauront que leurs emplois seront menacĂ©s. Et toi tu vas leur donner Ă bouffer tous les jours? Tu vas payer leurs prĂȘts ?
Bienvenue dans ton monde, cerveau en plastique
Je vais sĂ»rement m'attirer les foudres de certaines personnes mais je pouffe de rire quand je lis que les pharmaciens prĂ©disent que si la nouvelle rĂ©glementation Ă©tait mise en place "On ne penserait plus Ă soigner les gens, mais uniquement Ă gagner de lâargent".
C'est déjà actuellement le cas !
Car il faut savoir que lorsque vous rentrez dans une pharmacie, et je parle surtout des officines de métropoles mais je suis sûr que c'est vrai pour toutes celles du territoire, TOUT ce qui se trouve avant le comptoir de rÚglement est une zone de vente qui a été négociée entre le gestionnaire de la pharmacie et les laboratoires pharmaceutiques !
TOUS les produits de cette zone ont un prix fixĂ© par le pharmacien et c'est lĂ oĂč il se "gave" le plus.
Travaillant dans le secteur, j'ai connaissance de beaucoup de points qui rapportent pas mal d'argent aux pharmaciens, ainsi TOUTES les zones publicitaires que vous voyez dans une pharmacie sont sources de revenus. Idem pour les présentoirs et autre tourniquets de produits qui sont trÚs trÚs majoritairement financés par l'industrie pharmaceutique et avec lesquels les pharmaciens obtiennent la meilleure rentabilité (zero investissement ou presque, financement des laboratoires et marge généreuse sur produits).
Et des "astuces commerciales" de ce type, la majeur partie des pharmacies en sont truffées !
Donc quand je lis la grogne des pharmaciens, mĂȘme si il y a un fond de vĂ©ritĂ© Ă vouloir protĂ©ger les patients, j'y vois surtout une grogne de petits nantis privilĂ©giĂ©s qui ne veulent pas voir leur poule aux oeufs d'or ĂȘtre partagĂ©e avec l'ogre "grandes surfaces".
Il y en a un qui doit pas mal sourire de la situation actuelle, c'est M.Leclerc