Ce vendredi 13 mai 2016, le comité départemental des usagers s'est réuni pour évoquer la problématique du transport à La Réunion. Après la restructuration du réseau de la CINOR et la restriction de son budget, Roger Alagama, président du collectif parle d'une " population pénalisée ". Il a aussi pointé du doigt des bus qui rouleraient sans avoir réussi le contrôle technique.
"Depuis deux mois et demi, je travaille sur cette problématique et je ne peux que voir la galère que la population connaît tous les jours pour se déplacer" annonce le président du comité départemental des usagers de La Réunion. Ce vendredi 13 mai 2016, il a présenté les résultats de son enquête sur la situation des bus sur l’île. Au 1er avril, il ne reste que "57 bus en service, avec un mauvais planning des horaires qui ne correspondent plus aux besoins des voyageurs". Par ailleurs, certaines lignes ont été supprimées géographiquement. "En outre, les véhicules ne sont pas adaptés aux personnes à mobilité réduite et aux handicapés" s’indigne Roger Alagama.
Un autre doute a également été levé par le président : les contrôles techniques imposés aux véhicules. Ils seraient confiés, selon le président, à "la femme d’un propriétaire de transports, Mme Carpaye". Un souci de neutralité qui n’aurait pas grande importance si les bus répondaient aux normes de sécurité. Or, pour Roger Alagama, ce n’est pas le cas. "Il y a des portes qui ne se ferment pas, des plaquettes de freins qui ne sont vraisemblablement pas en bon état" plaide le responsable. Il ajoute être "intervenu auprès du sous-préfet de la sécurité routière".
Pour rappel, la Sodiparc a supprimé 17 bus Citalis sur 74 en service à la fin du mois de mars. Le nombre de chauffeurs est également en baisse : ils sont aujourd’hui 138 contre 338 avant cette restructuration.