AprĂšs un peu plus d'un mois d'expĂ©rimentation et neuf squales pĂȘchĂ©s en baie de Saint-Paul (dont quatre tigres et un bouledogue), l'association Sea Shepherd dresse son propre bilan du projet Cap Requins. Un bilan Ă charge, puisque selon l'ONG, ce programme "n'est pas structurĂ© autour d'une dĂ©marche scientifique claire" et va "Ă l'encontre des constats scientifiques" du programme CHARC. Selon Sea Shepherd, l'installation des drumlines an baie de Saint-Paul augmenterait ainsi le "risque d'une prĂ©sence accrue des requins prĂšs des cĂŽtes", l'association demandant aux acteurs de la crise requins de "stopper cette ineptie".
Dans un communiquĂ© publiĂ© le 14 fĂ©vrier dernier, lâassociation Sea Shepherd communique donc ce "point dâĂ©tape" sur le projet Cap Requins "Ă partir des informations recueillies lors des derniĂšres rĂ©unions officielles organisĂ©es par les institutions".
Pour lâassociation, le projet "nâest pas structurĂ© autour dâune dĂ©marche scientifique claire qui viserait Ă rĂ©pondre Ă des questions claires : Cap Requins est dĂ©crit comme un programme scientifique, mais aucun protocole scientifique digne de ce nom nâa Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©". Aussi Sea Shepherd considĂšre quâ "il sâagit finalement dâun simple programme de pĂȘche Ă outrance visant tous les requins prĂ©sents durablement à la cĂŽte".
LâONG estime Ă©galement que Cap Requins "nâest pas encadrĂ© par un comitĂ© scientifique indĂ©pĂ©ndant qui serait seul Ă pouvoir entĂ©riner et vĂ©rifier le postulat de dĂ©part" et quâil nâest pas non plus "supervisĂ© par des observateurs indĂ©pendants issus dâassociations de protection de lâenvironnement (alors que ceci Ă©tait une condition prĂ©alable au financement par la mairie de St-Paul)."
"Par ailleurs, ce programme et ceux qui le dirigent ont dĂ©cidĂ© prioritairement de prĂ©lever les animaux (tigres et bouledogues) jusquâĂ atteindre le quota des 90 requins demandĂ©s par lâARVAM (Agence recherche valorisation marine) ; le but est de réévaluer la prĂ©sence dans la chair de ces requins des toxines ciguatera, carchatoxine et de mĂ©taux lourds. Or, le programme avait pris lâengagement de marquer un requin sur deux dans le but de pouvoir vĂ©rifier leurs hypothĂšses Ă savoir : les animaux sont-ils attirĂ©s par ce dispositif de pĂȘche, et une fois pris et relĂąchĂ©s sont-ils effarouchĂ©s ?", poursuit le communiquĂ© de lâassociation.
"JusquâĂ prĂ©sent, les appĂąts prĂ©vus, Ă chair maigre (car peu attractifs), nâĂ©taient pas utilisĂ©s. Ils ont Ă©tĂ© remplacĂ©s par des bonites, des poissons Ă chair grasse. La graisse transmet les odeurs qui sont dĂ©tectĂ©es par les requins Ă plusieurs kilomĂštres. Ce type dâappĂąt attire donc les requins prĂšs des cĂŽtes, requins qui ne seraient autrement probablement pas venus. De plus, ce type dâappĂąt attire tous les requins qui, hameçonnĂ©s, deviennent des proies potentielles pour des requins plus gros qui sont attirĂ©s Ă leur tour : risque dâune prĂ©sence accrue des requins prĂšs des cĂŽtes. Les appĂąts " conformes au programme " nâont semble-t-il Ă©tĂ© rĂ©ceptionnĂ©s (et utilisĂ©s ?) quâĂ partir du 6 fĂ©vrier 2014", ajoute encore Sea Shepherd.
LâONG poursuit son bilan : "AprĂšs quatre semaines de pĂȘches,  un seul bouledogue a semble-t-il Ă©tĂ© pris sur ces lignes ! En revanche, le bilan est le suivant pour les trois premiĂšres semaines : 4 requins tigres dont trois tuĂ©s pour alimenter la "recherche ; 2 requins marteaux, dont un est mort (de quelle espĂšce sâagit-il ?) ; 2 requins nourrices ; 1 raie guitare ; 3 raies pastenagues (espĂšces indĂ©finies, " il fallait les relĂącher rapidement ") ; 2 carangues gros tĂȘte (mortes Ă la remontĂ©e de la ligne apparemment)."    Â
"Le projet Cap Requins, motivĂ© par une prĂ©supposĂ©e surpopulation de requins bouledogues Ă lâouest de la RĂ©union, va Ă lâencontre des constats scientifiques (programme CHARC), qui font Ă©tat dâune population capable de migrer avec une mobilitĂ© trĂšs importante Ă la fois cĂŽtiĂšre et pĂ©lagique. Il semble que ce soit des animaux occupant des territoires trĂšs vastes, sur lesquels ils se dĂ©placent selon des critĂšres encore mal connus. Ils sont prĂ©sents sur toute la RĂ©union et sont plus souvent aux cĂŽtes en hiver et aux intersaisons (transition Ă©tĂ©/hiver)", continue Sea Shepherd.
"Les pĂȘches ont lieu essentiellement la nuit (de 23h Ă 4h du matin) ; ce qui en dit long, lĂ aussi, sur lâeffet protecteur de ce dispositif pour une activitĂ© (le surf) qui se pratique uniquement le jour. Alors que les expertises mĂ©dico-lĂ©gales, menĂ©es sur les victimes, mettent en cause de maniĂšre quasi exclusive les requins bouledogues, les requins tigres restent une cible de ce projet insensĂ©. Pourtant il est avĂ©rĂ© que cette espĂšce montre un caractĂšre migrateur encore plus marquĂ© que chez le bouledogue. Ces requins se tiennent dâaprĂšs les recherches scientifiques en permanence au large⊠pourtant ce sont eux qui sont pĂȘchĂ©s sur les lignes de Cap Requin en baie de St-Paul ! La question de lâattractivitĂ© de ces lignes paraĂźt donc bien rĂ©elle et cette question laisse pour nous peu de doutes : ces lignes appĂątĂ©es attirent ces grands requins prĂšs des cĂŽtes", estime lâassociation.
Au final, pour Sea Shepherd, "ce programme glisse chaque jour davantage vers un scandale Ă la fois financier, sĂ©curitaire et Ă©cologique : lâargent du contribuable est gaspillĂ© afin de vĂ©rifier des hypothĂšses (lubies) dĂ©finies par le CRPMEM, Ă©valuĂ©es par le CRPMEM, sans protocole et sans aucune transparence". Et dâajouter que "ces pĂȘches montrent clairement leur dangerositĂ©, aussi bien parce quâelles rapprochent les grands requins prĂšs des cĂŽtes (quid de la sĂ©curité ?!) et quâelles occasionnent de nombreuses prises accessoires, notamment des requins de rĂ©cif (requins nourrices)."
"Nous appelons les acteurs de la crise requin Ă stopper cette ineptie et Ă orienter lâargent public vers des solutions rĂ©elles et durables, qui bĂ©nĂ©ficieraient Ă lâensemble des RĂ©unionnais ; pour la sĂ©curitĂ© du surf, pour la RĂ©serve Marine et pour la conservation des espĂšces marines essentielles aux Ă©quilibres ocĂ©aniquesâŠ", conclut Sea Shepherd.

La vérité sur Sea Shepherd réunion sur ce lien.
https://www.facebook.com/groups/338598982945143/
Voici le témoignage de FX pelletier Ethno-cétologue, réalisateur, photographe et écrivain, étudie principalement les relations
entre les communautés traditionnelles et les mammifÚres aquatiques. Ce monsieur agit au féroé depuis plus de 20 ans, il a travaillé avec SS Aujourd'hui il livre ses impressions sur le travail et les méthode de SS.
"Sea Shepherd devient complĂštement mĂ©galos en focalisant l'interĂȘt des mĂ©dias sur lui-mĂȘmes, c'est suspect. Je me bats pour essayer de sauver les globis et je suis sĂ»r que l'action agressive de SS est improductive car elle n'a fait que dĂ©velopper le nationalisme fĂ©ringien et leur volontĂ© de tuer des globis, juste par provocation. Qui se laisserait insulter et donner des leçons Ă la maniĂšre SS ? SĂ»rement pas des français, encore moins des amĂ©ricains ou canadiens.... Pour moi l'Ă©cologie c'est avant tout le respect et le partage."
RĂ©pondant Ă une demande d'information d'un de mes amis facebook qui soutient Sea Shepherd (non, je ne citerai pas de nom...), je tiens Ă partager le plus largement possible les citations de Paul Watson, fondateur de cette ONG (qu'il a créé aprĂšs s'ĂȘtre fait virer de Greenpeace avec un bon coup de pied au cul pour ses mĂ©thodes violentes).
Je ne mâappesantirai pas sur mon ressenti au sujet du "turd" Paul Watson (appellation inspirĂ©e d'un Ă©pisode de South Park, dont la traduction varie de "bout de merde" Ă "connard"), je vous laisse vous faire votre propre opinion :
- « Il nây a rien de mal avec le terrorisme aussi longtemps que vous gagnez. »
- « Jâai eu lâimpression quâau lieu dâaller Ă la chasse aux oiseaux, je devrais sortir et tirer sur les enfants qui tirent sur les oiseaux. »
- « les vers de terre sont bien plus précieux que les hommes. Le Monde sera un endroit bien plus précieux sans nous, les humains »
- « Jâai Ă©tĂ© sĂ©vĂšrement critiquĂ© pour dĂ©crire les ĂȘtres humains comme Ă©tant le « Sida » de la Terre. Je ne mâexcuse pas pour cette dĂ©claration.»
- « Guérir un organisme de cancer nécessite un traitement radical et invasif, et donc, guérir la biosphÚre du virus humain nécessite un traitement radical et invasif. »
- « Nous devons radicalement et intelligemment réduire la population humaine à moins de 1 milliard »
Sources:
- http://activistcash.com/biography.../b/3370-paul-watson
-http://www.canadafreepress.com/2006/higgins020806.htm
- http://alerte-environnement.fr/.../les-barbouzes-de.../
- http://www.nationalcenter.org/dos7125.htm
je sors de la pĂ©tition en ligne des SS contre le massacre des Requins COTIERS, ce n'est pas la mĂȘme communication et qualification que dans ce post, erreur ou opportunisme ?
SS ne participe t il pas à ce projet ? je crois qu'ils ont des membres de leur 'ONG' intégré a Cap Requins ??? les autres infos nous disent 94 % des prises relùchées vivantes ?? l'IRD a publié des résultats de passage prÚs de la cÎte avec des centaines de passages pour quelques requins marqués ?? qui ment l'IRD ? Cap Requins ?? Les SS ???
Le simple fait que ce qu'on appelle pudiquement des "prélÚvements " soient confiés au Comité Régional des PECHES en dit long...